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 Presse : Collège : les élèves confrontés au handicap auditif
 Collège : les élèves confrontés au handicap auditif - Brécey

L'initiative

Des élèves ont accepté d'être mis en situation de handicap, assistés chaque fois de deux aidants et de deux observateurs. Et ils ont dû remplir diverses petites missions dans leurs lieux habituels.

« Avec des écoles du canton, Jeanne-d'Arc à Brécey et le RPI de Plomb-Tirepied, nous conduisons un projet initié par la MSA et porté par le Centre social sur le handicap en général, explique Béatrice Muriel, l'infirmière du collège Pierre Aguiton.

Jeudi, des élèves de 5 e et de 4 e recevaient une formatrice en langue des signes, Audrey Gastebois. Elle est venue leur présenter la problématique des malentendants dans leur développement : « Aujourd'hui, a t-elle indiqué, je vais insister sur la notion de communication, et les outils qui peuvent être utilisés, notamment la langue des signes, à laquelle je vais les initier un petit peu. »

« La difficulté majeure de la surdité, a insisté l'intervenante auprès de ses jeunes auditeurs, tient au fait que ce handicap est invisible. Rendre la vie plus facile aux déficients auditifs est une question de volonté et de prise de conscience. »

« L'un des atouts des personnes handicapées sur le plan physique est leur formidable capacité d'adaptation et de compensation, a ajouté Béatrice Muriel. En outre, ils sont porteurs d'une grande richesse dont ils nous font bénéficier. »

samedi 14 mai 2011
http://www.ouest-france.fr/
2011/05/23 16:09 - BB - Version imprimable 

 Presse : Un climat « apaisé » pour la réunion publique des Couëts
 Un climat « apaisé » pour la réunion publique des Couëts - Bouguenais

La Ville a convié les habitants des Couëts mardi soir à une réunion publique sur l'évolution du quartier, dans la salle rénovée de Marcet qui n'a pas fait le plein. Un peu plus d'une cinquantaine de personnes pour une soirée efficacement organisée, avec un journaliste pour relayer les questions et deux traductrices en langue des signes pour des familles malentendantes.

Les élus ont effectué une présentation en cinq points : les actions en faveur des jeunes, la remise en cause du Plu (Plan local d'urbanisme) et la préparation du nouveau projet, les mesures du PDU (Plan de déplacement urbain) pour la création de « zones apaisées », l'école et le projet Ma ville demain en 2030. Une soirée où aucune question proprement de vie de quartier n'a été abordée.

L'annulation par le tribunal administratif du Plu voté en 2007, tombée en février 2011, reste un pavé mal digéré pour la Ville : « Une remise en cause partielle des 2 zones constestées, à savoir la construction de 20 maisons à Port-Lavigne, dans un secteur protégé de Natura 2000, et l'île Boty près du port à bois pour la création d'une zone économique, aurait été admissible. Moins coûteuse en temps et en argent public : 3 500 ha remis en cause pour 1 ha contesté, c'est abusif. D'autant que cela ajourne la réalisation de l'Institut de recherche technologique (IRT) qui est prévu pour 2012, avec 5 000 emplois à la clé, la zone d'habitat mixte à l'emplacement d'Emmaüs. De plus, le Grenenelle de l'environnement nous fait voir les choses différemment, notamment sur le projet de l'habitat à Port-Lavigne qu'on abandonne dans la préparation du nouveau Plu. Densifier en coeur de bourg déjà doté de transports et de services est plus payant pour l'avenir. Ainsi dans l'emprise des 6 ha qui restent disponibles autour du futur hôpital psychiatrique en construction au coeur des Couëts, on va urbaniser. De même quand le plan d'exposition au bruit sera caduc en 2017, il faut s'attendre à une modification de certaines zones », explique Gérard Olive, adjoint à la forme de la ville.

Question d'un habitant : « Comme on est revenu dans la logique du POS de 1998, ne risque-t-on pas de voir naître des projets inquiétants contre lesquels on n'aurait plus les moyens juridiques de s'opposer ? » Joker demandé par les élus : « On avait déjà un POS quasi exemplaire, ne raisonnons pas négativement. On planche sur une concertation en juin et un arrêt du Plu en octobre 2012. ».

vendredi 13 mai 2011
http://www.ouest-france.fr
2011/05/23 15:59 - BB - Version imprimable 

 Presse : Un visioguide pour les sourds au château des ducs
 Un visioguide pour les sourds au château des ducs

Le musée d’histoire de Nantes propose un nouvel outil d’aide à la visite du public sourd : le visioguide.

« Il nous a fallu repousser les frontières de l’impossible, explique David Chatelier, chargé de l’accueil des personnes handicapées. Le visioguide nous permet de faire visiter toute l’année le musée d’histoire aux sourds. »

Les personnes sourdes ont à leur disposition une vingtaine d’appareils qui proposent l’accès à une trentaine de vidéos en LSF (langue des signes française) pour découvrir le château des ducs de Bretagne et son musée d’histoire de Nantes.

L’outil se présente sous la forme d’un simple Ipod doté d’un texte en langue des signes ou en texte simple. Cet équipement a été réalisé en collaboration avec les associations de sourds. D’autres projets ? « On peut faire mieux pour les déficients mentaux », estime David Chatelier.

Visioguide : 3 € à l’accueil du musée, dont l’entrée est libre pour les handicapés. Permet une visite de 2 à 3 heures.


Cultures mercredi 11 mai 2011
http://www.ouest-france.fr/
2011/05/23 15:36 - BB - Version imprimable 

 Presse : Donne-moi un signe : enseignement de l’islam aux sourds et malentendants
 Donne-moi un signe : enseignement de l’islam aux sourds et malentendants

Selon une étude de la Direction de la Recherche, des Études, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES) la population sourde et malentendante est estimée à plus de 5 millions de personnes en France. Un handicap qui touche par ailleurs la communauté musulmane, une cause à l’origine de l’association musulmane Donne-moi un signe.
Des mains pour s’entendre

Donne-moi un signe est une association qui a pour objectif d’accompagner et de faciliter l’accès à l’apprentissage et la compréhension des fondements de l’islam à l’aide d’enseignements adaptés aux musulmans souffrant d’un handicap auditif. Située à Paris et créée en 2004 à l’initiative d’entendants et de sourds malentendants, l’association est parti du constat que les supports d’enseignements de l’islam n’étaient pas adaptés aux musulmans sourds et malentendants entrainant de ce fait un déficit de compréhension du message. Il existe des programmes en arabe traduits en langue des signes mais ceux ci sont traduits en langues des signes arabophone différente de la langue des signes francophone que ne maitrise pas la population musulmane sourde francophone.

Dans ses locaux situés dans le 18 ème arrondissement de Paris, Donne-moi un signe donne tous les samedi des cours de religion et de langue arabe aux enfants, adolescents et adultes sourds et malentendants. Les cours sont donnés en langue des signes par des interprètes bénévoles formés et maîtrisant le vocabulaire spécifique à l’islam. Toutes les initiatives portées par l’association sont faites en binôme, un entendant est associé à un sourd malentendant afin de ne pas occulter la culture « malentendante » et éviter les erreurs, par exemple on ne dit pas langage des signes mais langue de signes. Enfin, l’association donne des cours aux entendants souhaitant apprendre la langue des signes francophone.
Un projet à soutenir

L’association a aujourd’hui un projet qui lui tient à cœur auquel nous souhaiterions donner un pouce inchaAllah. Comme nous le mentionnions plus haut, la langue signes arabophone n’est pas la même que la langue des signes francophone, c’est pourquoi afin d’enseigner aux sourds francophones la langue des signes arabe et d’accéder à plus de contenu traduits en LS, l’association souhaite éditer un livre à 1000 exemplaires qui permettra à nos frères et soeurs d’apprendre la langue des signes arabophone. Pour cela Donne-moi un signe a besoin de du3as et de dons, un devis que nous avons pu consulter estime l’édition des 1000 ouvrages à plus de 4000 €. Pour aider l’association, il vous est possible d’effectuer des dons en ligne via leur site internet.
http://donne-moi-un-signe.com/content/view/12/33/

http://www.ajib.fr/
Publié le 09 mai 2011 par AJIB.fr
2011/05/23 15:11 - BB - Version imprimable 

 Presse : Poitou-Charentes : Des concerts accessibles aux sourds !
 Poitou-Charentes : Des concerts accessibles aux sourds !

Deux groupes associent vibrations, lumières ou langue des signes à leur musique.

Pour accompagner la sortie de son deuxième album, Ma semaine, le groupe poitevin Sale Petit Bonhomme vient d’entamer une tournée de « spectacles bilingues » où dix-sept de ses chansons à texte et cinq missives imaginaires lues en voix off s’écoutent autant qu’elles se regardent grâce à une adaptation simultanée en langue des signes, effectuée au centre de la scène par Olivier Schetrit, comédien sourd réputé, et par Maud Thibault, interprète. « Il ne s’agit pas d’une simple traduction littérale facultative, comme cela se fait parfois. Quelques expressions du visage ou gestes inhabituels ont été ajoutés pour introduire le doute et conserver l’effet de surprise final quand il y avait des doubles sens par exemple », explique Maud Thibault.
Récepteurs somesthésiques

« On voulait à la fois redonner aux mots un rôle central, leur apporter une dimension visuelle poétique et permettre une rencontre entre le monde des sourds et des entendants », affirme Aurélien Mouzac, guitariste, qui, à l’instar du reste du groupe et du public, reprend par moments quelques signes. Une chanson créée en langue des signes par Olivier Schetrit et adaptée pour les entendants clôt la représentation.

Le groupe rock électro hip-hop Fumuj, sollicité notamment par la salle de spectacle orléanaise L’Astrolabe, a quant à lui fait appel à la technologie plus qu’à la langue des signes, qu’il n’utilise que pour lancer ses morceaux. Les sourds peuvent ressentir leur musique par le biais de vibrations émises par des récepteurs somesthésiques, sous forme de grandes colonnes de plexiglas et de coussins gonflables distribués au début des concerts. La lumière joue aussi un rôle important : les fûts de la batterie s’illuminent quand ils sont frappés et des structures géométriques se déforment sur un écran géant en fonction des fréquences et du volume sonore.
Par De notre correspondante Alexandra Chanjou,
http://www.francesoir.fr
2011/05/05 15:36 - BB - Version imprimable 

 Presse : Pinocchio en langue des signes au théâtre d'Angoulême
 Pinocchio en langue des signes au théâtre d'Angoulême

Vendredi, le théâtre d'Angoulême propose une représentation traduite en langue des signes pour le public sourd. Une première.

C'est une première. Le spectacle «Pinocchio», qui sera joué trois fois au théâtre d'Angoulême mercredi, jeudi et vendredi, sera traduit, le dernier soir, en langue des signes à destination du public sourd. Une expérience inédite pour le théâtre, qui sera sûrement reconduite l'année prochaine.

Vendredi soir, Noémie Churlet, comédienne sourde, se placera sur le côté de la scène. En face d'elle, dans le public, une interprète lui indiquera à quel moment intervenir en langue des signes.

Le public de malentendants doit cette heureuse initiative à Frédéric Ledu, ancien assistant metteur en scène de Jérôme Savary, qui a également mis en place un système d'audio description pour les aveugles et des boîtiers de surtitrage pour les «devenus sourds». Son association «Accès culture», installée au théâtre de Chaillot à Paris, démarche chaque année les théâtres de France, pour leur proposer des spectacles adaptés en langue des signes. Coût de l'opération: 3.000€, à partager avec tous les théâtres qui programmeront la pièce. L'association fait ainsi tourner une soixantaine de spectacles par an. Et le nombre de dates a été multiplié par deux en cinq ans. Vendredi, une cinquantaine de personnes sourdes ont déjà réservé leur place à Angoulême.

Ce «Pinocchio», mis en scène par Joël Pommerat, a été déjà été joué à L'Odéon, à Angers et à Grenoble, toujours avec le même succès. Explication avec Stéphanie Xeuxet, l'un des quatre membres de l'association «Accès Culture».

Pourquoi avoir choisi d'adapter ce «Pinocchio» ?

Stéphanie Xeuxet. Il est important que le public sourd connaisse aussi ses classiques. Tous ne savent pas lire ou connaissent de gros problèmes de lecture. On a choisi ce «Pinocchio» aussi pour son côté féerique et très visuel. Quand les comédiens parlent tout le temps, c'est impossible à traduire. Et puis, c'est une ambiance très noire, qui fait réfléchir.

Les spectacles sont parfois adaptés par des interprètes ou des comédiennes sourdes. Quelle est la différence entre les deux ?

Le public sourd préfère venir voir la comédienne. C'est leur star à eux. Noémie Churlet est très connue. Chacun a sa façon de signer un mot. La manière de faire passer l'émotion, n'est pas la même. Certains y mettent plus ou moins de poésie. Leur langage est plus ou moins lié ou saccadé. Parfois, le metteur en scène accepte que l'interprète ou la comédienne soit intégrée au spectacle. Pour nous, c'est une grosse victoire.

Comment sa présence est-elle perçue par le public entendant ?

Ce n'est pas intrusif. Ça ne change pas la compréhension du spectacle. Au contraire, la langue des signes est très belle à regarder, cela apporte quelque chose en plus à la poésie du spectacle. C'est théâtral. Et cela permet au public de s'interroger et de se poser des questions sur la différence de l'autre, assis à côté de soi ce soir.

«Pinocchio» au théâtre d'Angoulême mercredi, jeudi et vendredi à 20h30. Le vendredi, le spectacle est traduit en langue des signes. Tarifs: 25 et 17€. Tel: 05.45.38.61.61.

2 mai 2011 | 04h00
http://www.charentelibre.fr
2011/05/05 15:09 - BB - Version imprimable 

 Presse : 6e campagne Handivalides aujourd'hui à l'Escem
 6e campagne Handivalides aujourd'hui à l'Escem

Les étudiants de l'association humanitaire de l'Escem à Poitiers se sont engagés pour la seconde année consécutive dans la campagne « Handivalides ». Cette opération en faveur de l'intégration des jeunes en situation de handicap dans l'enseignement supérieur est organisée au plan national par l'association Starting-block.
Ces étudiants proposent plusieurs activités dans les locaux de leur école supérieure. De 10 h à 14 h 30, le public pourra participer à des ateliers d'initiation à la langue des signes, au braille, etc. Ces activités seront suivies d'un débat autour de l'accessibilité de l'Escem aux étudiants handicapés.

Escem, 11 rue de l'Ancienne Comédie à Poitiers.

28/04/2011 05:29
http://www.lanouvellerepublique.fr
2011/05/05 14:27 - BB - Version imprimable 

 Presse : match d'improvisation tout public, sourds et entendants, vendredi 29 avril
 La Rochelle - Aytré : match d'improvisation tout public, sourds et entendants, vendredi 29 avril

"Un Monde pour Deux Mains" : match d'improvisation théâtrale tout public, entendants, sourds et malentendants ! Vendredi 29 avril 2011 à Aytré
Romain Gauthiez, étudiant en B.T.S "Animation et gestion touristiques locales" au Cipecma de Châtelaillon n'a pas choisi la facilité pour son projet personnel de fin d'études. "Un Monde pour Deux Mains", en référence à la gestuelle de la langue des signes est une initiative qui sensibilise sur le handicap en s'appuyant sur la seule façon de le rendre moins discriminant : l'accessibilité.

Avec comme fil conducteur le spectacle, Romain a choisi un genre particulier, le match d'improvisation théâtrale pour proposer une soirée vraiment tout public. Sourds, malentendants et entendants pourront partager un rendez-vous culturel et artistique qui s'inscrit dans le registre de l'humour.

Le match d'improvisation, une forme de jeu dramatique très populaire au Québec tient à la fois du sport et du théâtre. Sur une scène dans l'esprit d'une patinoire de hockey, elle oppose deux équipes de comédiens qui disputent plusieurs manches en improvisant à partir de mots ou de thèmes imposés. Le vote du public désigne à l'issue de chaque round la meilleure équipe. Celle qui gagne le plus de manches remporte la victoire.

Si le plus souvent, le match est joué et parlé, il existe différentes catégories d'improvisation théâtrale. Le mime en est une et c'est sous cette forme que les comédiens de la troupe Impro & Co vont s'affronter samedi 29 avril à Aytré. En utilisant uniquement l'expression corporelle sera permise, ils donneront à tous les spectateurs la même représentation.
L'arbitre et le maître de cérémonie dont le rôle est forcément verbal puisqu'ils échangent avec les comédiens, le public et expliquent le déroulement de la soirée seront traduits par un interprète en langue des signes.

S'il a prévu de reverser les bénéfices du 29 avril à l'association "Les Mains17", au-delà, Romain souhaite que cette première soirée rencontre son public et qu'elle éveille la curiosité. Si elle marque les esprits, son initiative pourra favoriser le développement d'autres spectacles accessibles à tous les publics, entendants ou non.
Vendredi 29 avril 2011 à 20h30, salle Georges Brassens à Aytré. Buvette sur place. Entrée : 4 euros et gratuite pour les sourds et malentendant et les moins de 12ans.

http://ubacto.com
2011/05/05 14:23 - BB - Version imprimable 

 Presse : Nantes : le chanteur Grégoire a tendu la main à son public
 Nantes : le chanteur Grégoire a tendu la main à son public

Nous avons donné la possibilité à quelques fans de poser des questions à Grégoire, quelques minutes avant son concert de Saint-Herblain. Extraits.

Noémie : « Es-tu un chanteur pour les papas, les mamans ou les enfants ? »

« On ne choisit pas son public. Le mien va de 7 à 77 ans. Les plus jeunes par exemple aiment le titre Rue des étoiles. Chacun aime une chanson pour ses propres raisons… Mais ce qui est sûr, c’est que j’ai un public plus féminin que masculin ».

Coralie : « Vous semblez calme et timide. Et pourtant, aujourd’hui, vous avez gagné en assurance… »

« Oui, les face-à-face sont plus faciles.

Maintenant, les gens me connaissent et on ne tourne plus en rond… »

Voir votre tube « Toi + Moi » interprété en langue des signes, cela doit être un moment fort ?

« Que ce soit en langue des signes ou pendant un concert, cela reste toujours un grand moment. J’avoue que j’ai même l’impression de faire une reprise de ma propre chanson… L’impact est toujours aussi fort. »

http://www.nantes.maville.com
2011/05/05 14:21 - BB - Version imprimable 

 Presse : T.C. Boyle raconte la légende de Victor de l’Aveyron
 T.C. Boyle raconte la légende de Victor de l’Aveyron

Dans un court récit, plus proche de la nouvelle que du roman, l’écrivain américain T.C. Boyle revisite l’histoire vraie de L’Enfant sauvage. Un garçon de huit à neuf ans découvert en 1797 dans une forêt du Sud de la France, dont la légende captiva les foules, des fermes reculées aux salons de la bonne société.

 

Alors que les feux de la Révolution française viennent de s’éteindre, «des chasseurs du village de Lacaune, dans le Languedoc, qui rentraient chez eux bredouilles et transis, aperçurent une silhouette humaine dans la pénombre devant eux. C’était, semblait-il, un enfant ; un garçon. Il était entièrement nu, indifférent à la pluie comme au froid.» Ainsi commence le douloureux retour à la civilisation d’une bête curieuse qui devait servir autant la soif populaire de monstres et de rumeurs que la grandeur de la science, avide de reconnaissance. Pourtant les premières tentatives d’approche sont des échecs. La foule qui se presse à la nouvelle de sa capture l’effraie. «Ils virent que sa peau était rugueuse et noire comme celle d’un Maure, que les cals de ses pieds étaient épais et cornés, et qu’il avait les dents jaunes comme un bouc. Ses cheveux, rideau de graisse tombant sur son visage (...)» Le jeune sauvageon préfère les pommes de terre crues aux mets cuisinés qu’on lui tend, défèque à même le plancher et fuit à de nombreuses reprises : l’appel de la nature, la primauté des instincts. Et la peur de l’inconnu, partagée avec ses assaillants qui voient en lui un chien, un singe, un rat... «Ce n’était pas un enfant ; c’était une âme damnée, un démon en exil, pareil aux anges déchus, muet et dément, qui vous clouait du regard.» Même l’Eglise lui refuse sa bénédiction.

 

Après avoir saccagé la demeure d’un teinturier et dévoré un rongeur cru, après avoir englouti le perroquet apprivoisé d’un commissaire et découragé le directeur d’un orphelinat en à peine deux semaines, «l’Animal» est placé en institut pour sourds-muets. A Rodez d’abord puis, sur ordre du ministre de l’Intérieur en personne, à Paris, dans «la puanteur de la civilisation». Un jeune et ambitieux médecin de 25 ans, Jean Marc Gaspard Itard, décide alors de tenter sa chance là où tous les autres ont baissé les bras. Dans les yeux du garçon, il voit «tout un monde, enfoui, refoulé, peut-être, mais irréfutable. Il (voit) de l’intelligence et de la détresse.» Commence alors un long et laborieux apprentissage, ponctué de rares succès et de lourdes déconvenues. Le médecin comprend que «l’enfant n’(est) pas sourd, pas le moins du monde, mais tous ses sens (sont) mis au diapason des bruits de la nature, si bien que ceux des hommes, aussi clairs et stridents fussent-ils, ne l’atteignaient pas.» Lorsque le jeune inconnu prononce un premier son, «Oh», Itard le baptise Victor. Mais a-t-on besoin d’un prénom pour devenir «quelqu’un» ?

 

«Il était désormais une créature emmurée, cloîtrée, esclave de la nourriture qu’ils lui concédaient.» Dans le confort auquel on le contraint, Victor grandit mais peine à trouver sa place. Car sous couvert de l’éduquer, le véritable enjeu est de l’observer, d’étudier, de concevoir des protocoles expérimentaux et de tirer des enseignements sur l’espèce humaine. «L’homme naissait-il vraiment à l’état de tabula rasa, dépourvu d’esprit et d’idées, page vierge sur laquelle la société imprimait ensuite sa marque, animal capable d’apprendre et de se parfaire ? Ou la société était-elle au contraire un instrument de corruption, comme le suggérait Rousseau, et non point le fondement de toutes choses justes et droites en ce monde ?» Victor est-il un bon sauvage ou un «incurable crétin», fatalement laissé pour mort au fond des bois à l’âge de cinq ans, égorgé par sa belle-mère ? T. C. Boyle ne répond pas, il laisse à chacun le soin de se forger une opinion, de s’indigner peut-être, et de tâter les usages de l’époque.

 

S’il imprime sa touche "américaine" à quelques comparaisons et comble les trous laissés par l’histoire et la subjectivité des témoignages, l’écrivain ressuscite l’affaire avec l’intensité de l’urgence et l’authenticité du contexte. Sans fioriture autre qu’une langue soignée et précise, il se fait le conteur d’une face sombre de l’humanité, d’un fait divers hautement symbolique. Il rappelle ainsi, au passage, qu’en des temps pas si anciens, on a voulu accoupler des prostituées avec des orangs-outans et que l’on considérait les sourds-muets comme des dégénérés, des arriérés mentaux.

 

Mais ce dont T.C. Boyle témoigne avant tout, c’est de l’incapacité de l’homme à dépasser son étroite conception du monde, à transcender son propre savoir pour appréhender sans hystérie la nouveauté. Une vérité qui semble toujours d’actualité dans le chaos contemporain.

 

Thomas Flamerion
http://www.myboox.fr
2011/05/05 14:18 - BB - Version imprimable 

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