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 Presse : Nay Le langage des sourds
 Nay Le langage des sourds


 L'Atelier Langue des Signes Française apprend ce moyen d'expression à ceux qui veulent ainsi communiquer avec les personnes atteintes de surdité. Il existe des cours en Pays de Nay et certains élèves en sont à leur troisième année de pratique. Ils ont ainsi dialogué avec des personnes atteintes de surdité retirant une satisfaction partagée de leur rencontre à la Maison des Sourds à Pau.

http://nay.blogs.larepubliquedespyrenees.fr
2011/08/11 14:46 - BB - Version imprimable 

 Presse : LSF : un professeur très Net !
  LSF : un professeur très Net !

La Toile a donné une nouvelle impulsion à l'apprentissage des langues étrangères. De nombreux sites proposent désormais d'apprendre à speaker anglais, à parlare l'italien ou a hablar l'espagnol en ligne... Mais c'est Lingueo.fr qui lance un concept tout à fait novateur : l'apprentissage de la Langue des signes française grâce à la visioconférence. Quelques initiatives étaient déjà apparues dans ce sens, à l'instar de la mise en ligne de dictionnaires gratuits qui utilisent la vidéo ainsi qu'un wiki des signes. Mais Lingueo va plus loin encore, confirmant la place de la LSF comme langue à part entière. Il est vrai que l'adoption le 7 juillet 2011 de la Loi sur le dépistage de la surdité à la naissance a remis au cœur de l'actualité le problème d'accès à l'apprentissage de la langue des signes (LSF) pour les jeunes parents d'enfants sourds : seules les grandes villes françaises dispensent des cours de LSF via des centres de formation ou associations locales. Un maillage trop restreint qui imposait une démocratisation au niveau national...

C'est chose faite avec Lingueo.fr, organisme français de formation qui, créé en 2008, s'est spécialisé dans les cours de langues en visioconférence. A son actif : une dizaine de langues, 10 000 utilisateurs, des cours dispensés par des professeurs natifs du monde entier et surtout le Label européen des langues décerné par la Commission Européenne, un prix récompensant les projets les plus innovants favorisant l'apprentissage des langues étrangères. Il est vrai que dans ce concept, la langue des signes prend tout son sens. Le site propose des cours en ligne avec des professeurs sourds ou entendants. Son ambition « Briser les barrières de la distance et lutter contre l'isolement. » Il suffit pour cela d'une simple connexion à Internet et d'une webcam. Ces cours sont ouverts à tous, même aux débutants. « En proposant ce type de prestation, explique Arnaud Portanelli co-fondateur, nous aidons au rapprochement et à la compréhension des entendants et des sourds. Grâce à l'Internet et la visioconférence, nous offrons véritablement une solution à un problème jusqu'alors irrésolu...». A noter que les cours proposés sur Lingueo sont éligibles, pour tous les salariés, au titre du droit individuel à la formation (DIF).

http://www.Lingueo.fr/nos-formations/langues-classique/cours-langue-des-signes-francaise.html


Publié le : 28/07/2011
Auteur(s) : Emmanuelle Dal'Secco, Handicap.fr http://www.handicap.fr
2011/08/11 14:44 - BB - Version imprimable 

 Presse : Reims Vital'Ado / La langue des signes
 Reims Vital'Ado / La langue des signes

Une dizaine de jeunes filles et un garçon sont installés face à Joël Descotes. Près de lui, une adolescente tente de mimer un sport, dont il vient de lui montrer l'image. Pas un mot n'est échangé : Joël, le formateur, est sourd et ne s'exprime que par signes. Basket, judo, tennis, natation... à tour de rôle, chaque participant tente de faire trouver le nom du sport à l'assistance. Certains y réussissent mieux que d'autres. Les gesticulations sont parfois cocasses, donnent lieu à des rires, le formateur n'étant pas le dernier à commenter avec humour (évidemment toujours par gestes) les maladresses ! Certes, la LSF (Langue des signes française) est reconnue comme langue à part entière depuis février 2005. C'est la langue maternelle des personnes sourdes profondes de naissance. L'atelier de Reims Vital'Ado « Des gestes pour se comprendre » (du même nom que l'association, créée en 1983) ne dure qu'une heure. Il est donc impossible d'enseigner les bases linguistiques en aussi peu de temps.


Langage gestuel libre


« Chaque ado peut s'exprimer librement par gestes. Il recherche à travers les images, les mimes, ses propres ressources et prend ainsi conscience des difficultés que rencontrent les personnes sourdes », explique Sophie Manceaux, responsable du « Pôle LSF » de l'association. Pour apprendre à communiquer correctement, huit stages de 30 heures sont nécessaires, encore faut-il pratiquer régulièrement par la suite. Les participants ont quand même appris quelques « signes » : dire oui ou non, bonjour, merci... « Quand ils arrivent, ils sont un peu timides, mais très vite, ils s'ouvrent et entrent dans le jeu », assure Joël. « On a trouvé cela génial ! On a appris des choses », lancent les jeunes. « Je voulais apprendre à parler la langue des signes. Je connais déjà quelqu'un qui parle de cette façon. Je voulais communiquer avec lui », confie une jeune fille.
« Des gestes pour se comprendre » sera à « Festiv'Eté » au par de Champagne les 24 et 25 août.

Publié le mardi 26 juillet 2011
http://www.lunion.presse.fr/
2011/08/11 14:27 - BB - Version imprimable 

 Presse : Une ville modèle pour la déficience auditive
 Une ville modèle pour la déficience auditive

À Villeneuve d'Ascq, l'association des devenus sourds et malentendants du Nord, l'ADSM-Nord, se bat pour l'intégration des personnes atteintes d'un handicap auditif. Une lutte qui a trouvé un écho auprès des élus de la Ville.


ARMELLE SÉMONT > villeneuvedascq@nordeclair.fr
En matière de handicap, les stéréotypes ont la vie dure. « Soit on a l'image de la personne âgée qui monte le son de sa télévision, raconte Yann Griset, président de l'ADSM-Nord, soit celle du sourd de naissance qui parle la langue des signes.
 » En réalité, sur près de 5 millions de Français atteints de déficiences auditives, seuls 119 000 utilisent la langue des signes française. Et même si les personnes âgées de plus de 60 ans, (elles représentent deux déficients auditifs sur trois), sont nombreuses, il ne faut pas oublier les autres. « La cause la plus connue de ce handicap, c'est l'âge : la presbyacousie, détaille le jeune homme de 25 ans devenu malentendant après une otite à l'âge de 21 ans. Il y a aussi la maladie. Soit c'est génétique, soit c'est lié à l'environnement de travail, mais la prise de médicaments auto-toxiques, indispensables pour la survie, peut également avoir des conséquences néfastes sur l'audition. Il reste 10 % de cas dont on ne connaît pas l'origine ».



« Faire le deuil »
Devenir malentendant après l'acquisition du langage entraîne des conséquences psychiques pour la personne concernée qui s'enferme progressivement. « Il y a trois stades importants dans la vie d'un devenu sourd ou malentendant, détaille Yann Griset. D'abord, il faut se rendre compte du problème car si la surdité apparait progressivement, on restreint inconsciemment ses activités habituelles au profit d'activités moins bruyantes. L'isolement arrive très vite. Ensuite, il peut y avoir une phase de dépression. Il faut faire le deuil de son audition. Téléphoner devient, par exemple, très compliqué. Enfin, il s'agit de trouver des solutions ». Et c'est là qu'interviennent Yann et son association.

Des revendications locales
Au niveau local, l'ADSM-Nord se bat pour qu'une aide technique soit fournie aux déficients visuels. Et Yann Griset est « globalement satisfait de la mairie de Villeneuve d'Ascq.
La municipalité est un modèle car elle a pris en compte nos revendications, s'enthousiasme le représentant de l'association. Elle s'est équipée de casques individuels pour que les réunions municipales soient accessibles aux malentendants. Le cinéma Le Méliès, a été doté d'une boucle magnétique, un système qui récupère le son à la source et le rend audible. Et le personnel d'accueil a été formé par notre association.
 »
Une question de budget
Seul bémol, une de leurs revendications peine à être entendue. L'association demande qu'une transcription écrite soit réalisée à chaque fois qu'une réunion publique à lieu. Une prise de note qui doit être effectuée par un professionnel et qui coûte cher. « C'est la demande la moins bien comprise car les gens ont tendance à croire qu'avec la boucle magnétique ou la langue des signes française il y a déjà ce qu'il faut, se plaint Yann Griset. Or la langue des signes, très importante dans la Culture sourde, c'est tout un univers. Un "devenu" a du mal à y entrer. Il ne faut pas oublier que c'est une langue. C'est comme apprendre le Chinois ». Du côté de l'Hotel de Ville, « faute de budget » estime Yann Griset, les transcriptions ne sont pas systématiques. Au niveau national, de nombreuses problématiques viennent alourdir leurs revendications.
Au quotidien, l'association propose des permanences mensuelles, ainsi que des rendez-vous individuels. Des sorties dans des lieux culturels accessibles ou rendus accessibles pour l'occasion sont également organisées. Mais l'activité de l'ADSM-Nord ne s'arrête pas là. Ses membres font de la représentation dans les différentes institutions publiques de la région et parfois dans les entreprises demandeuses. Aucune activité n'est prévue cet été. En cas de problème, l'équipe reste tout de même joignable. w ADSM-Nord, 2 rue des Genêts, par SMS au 06.74.77.93.06., ou par mail contact@adsm-nord.org

Publié le lundi 25 juillet 2011 à 06h00
http://www.nordeclair.fr/
2011/07/25 15:38 - BB - Version imprimable 

 Presse : Apprendre la langue des signes en ligne
 Apprendre la langue des signes en ligne

lingueov021.pngSeules les grandes villes françaises dispensent des cours de LSF (Langue des signes française) via des centres de formation ou associations locales. Pour palier à cette situation, quelques initiatives se développent sur Internet.
Ainsi, le site Lingueo.fr, spécialisé dans les cours de langues en visioconférence, tente de démocratiser l’apprentissage de la langue des signes et de le rendre accessible à tous. Il propose en effet des cours en ligne avec des professeurs sourds ou entendants.

« En proposant des cours de langue des signes en ligne, Lingueo aide au rapprochement et à la compréhension des entendants et des sourds. Grâce à l’Internet et la visioconférence, nous offrons véritablement une solution à un problème jusqu’alors irrésolu…» explique Arnaud Portanelli co-fondateur de Lingueo.
Vous pouvez donc désormais, moyennant quelques dizaines d’euros, prendre un cours de langue des signes sans vous déplacer et à l’heure qui vous convient avec une simple connexion à Internet et une webcam. Encore un exemple intéressant de l’utilité d’internet pour résoudre un problème social !

http://fairweb.blog.youphil.com
2011/07/25 15:12 - BB - Version imprimable 

 Presse : Alexander Graham Bell
 Alexander Graham Bell

L'inventeur du téléphone. Ingénieur d'origine écossaise et homme d'affaires avisé, il a consacré sa vie à l'étude des sons et du langage, pour venir en aide aux malentendants. Son invention - presque le fruit du hasard -va révolutionner les communications.

« Monsieur Watson, venez ici, j'ai besoin de vous ! » Le 10 mars 1876, dans son laboratoire de Boston, Alexander Graham Bell réalise avec son assistant la première liaison téléphonique de l'histoire. Anodine, la petite phrase entrera très vite dans la légende. Le téléphone, pourtant, mettra quelque temps à s'imposer, suscitant au départ le scepticisme général. Aux arguments de ses détracteurs, Alexander Graham Bell ne cessera d'opposer sa foi dans le nouveau mode de communication, voué, selon ses propres termes, à « changer le monde ». « Le temps n'est plus très éloigné où deux amis habitant loin l'un de l'autre pourront se parler sans avoir à sortir de chez eux », pronostique-t-il dès 1875. L'avenir devait lui donner raison.

L'invention du téléphone est un peu le fruit du hasard. Neuf mois auparavant, en juin 1875, alors qu'ils cherchent à débloquer un fil sur un appareil qu'ils viennent de mettre au point, les deux hommes entendent distinctement un bruit métallique provenant du câble de leur télégraphe. Pour la première fois et de manière tout à fait fortuite, un son est transmis au moyen de l'électricité, confirmant les intuitions d'Alexander Graham Bell. En mars 1876, c'est à nouveau le hasard qui est au rendez-vous. Absorbé par la mise au point d'un émetteur, l'inventeur renverse accidentellement un peu d'acide sur sa table de travail et son pantalon. Agacé, il appelle à la rescousse Thomas Watson, qui travaille dans la pièce d'à côté sur un récepteur. « Monsieur Watson, venez ici, j'ai besoin de vous ! ». Quand quelques secondes plus tard, l'assistant se présente devant lui, Bell comprend qu'il a gagné son pari : l'injonction est directement parvenue sur le récepteur de son assistant par l'intermédiaire du câble qui le relie à son propre émetteur ! Le téléphone vient de voir le jour.

La vie d'Alexander Graham Bell a sa part d'ombre. Adulé de son vivant, riche et couvert d'honneurs, l'inventeur - ou du moins sa légende -a eu tendance à éclipser l'aide pourtant fondamentale que lui apporta Thomas Watson. Sans ce jeune mécanicien embauché en janvier 1875 et qui se dévoua sans compter aux projets de son patron, Bell, peu habile de ses mains, ne serait sans doute jamais parvenu à fabriquer le premier appareil téléphonique. Doué de ses dix doigts, d'un enthousiasme inébranlable, Watson fut un peu le bon génie d'Alexander Graham Bell. Entre les deux hommes, l'entente fut toujours totale.
Une interminable procédure judiciaire

Obligés l'un et l'autre de travailler dans la journée - Bell comme professeur à l'université de Boston, Watson comme mécanicien réparateur -, les deux hommes se retrouvaient le soir dans le petit atelier de Boston pour de longues séances de travail qui, bien souvent, les entraînaient jusqu'à l'aube. A maintes occasions, lorsque Bell, épuisé nerveusement, dut quitter précipitamment Boston pour aller se reposer à Brantford (Ontario), où vivaient ses parents, ce fut Thomas Watson qui assura la continuité des travaux, reprenant une à une les hypothèses de son patron. Le fidèle assistant, il est vrai, fut largement récompensé de ses efforts, devenant, aux côtés de Bell et de quelques autres, l'un des tout premiers actionnaires de la Bell Telephone Company.

La querelle sur la paternité même de l'invention du téléphone constitue un autre coup de canif dans la légende Bell. Dès mars 1876, Elisha Gray, qui travaillait lui-même sur la transmission du son par l'électricité et avait mis au point un modèle de téléphone, contesta les droits de Graham Bell sur le nouvel appareil. Parfaitement au courant des travaux de son concurrent, Bell avait pris soin de déposer le premier ses brevets devant les autorités fédérales. La paternité de l'invention se joua à une heure près ! Une interminable procédure judiciaire en résulta qu'Alexander Graham Bell finit par gagner. Mais, dans l'affaire, l'inventeur se montra impitoyable, défendant avec acharnement, lui et son armée d'avocats, ce qu'il estimait lui revenir de droit. L'enjeu, il est vrai, était d'importance, qui portait sur le monopole total de la fabrication du téléphone aux Etats-Unis pendant dix-neuf ans, sans compter les droits pour l'étranger. A la clef : plusieurs millions de dollars de royalties.

Inventeur et homme d'affaires avisé, Alexander Graham Bell doit beaucoup à sa famille et aux traumatismes qu'il subit très jeune. Il doit également beaucoup à quelques bienfaiteurs dont l'aide lui fut des plus précieuses pour mener à bien ses projets. La famille, c'est d'abord les figures de son grand-père, Alexander Bell, de son père, Alexander Melville Bell, et de sa mère, Eliza Grace. Installés à Edimbourg, en Ecosse, les Bell baignent depuis longtemps dans l'audiologie et l'étude du langage. Scientifique réputé, spécialiste des sons, le grand-père d'Alexander Graham Bell passe son temps entre Edimbourg et Londres où il connaît de nombreux savants. Quant au père d'Alexander Graham Bell, Alexander Melville Bell, c'est une autorité mondialement reconnue en matière de langage et d'audiologie. Lorsque Alexander Graham Bell vient au monde à Edimbourg en 1847 - le prénom Graham sera rajouté en 1858 en hommage à un ami de la famille -, il vient d'inventer une sorte de langage universel pour les malentendants, la « parole visible », fondé sur l'utilisation de quelques signes aisément reconnaissables. L'ancêtre du langage des sourds-muets. Très tôt, Graham sera fasciné par les sons dont son père et son grand-père lui révéleront les mystères cachés. D'autant que sa mère, Eliza Grace, est affectée de surdité partielle ! C'est en grande partie à son intention qu'Alexander Melville a inventé son langage visible. C'est également à son intention que Graham, alors âgé de onze ans, réalise, avec l'aide de ses deux frères, Melville et Edward, un amplificateur de sons bricolé à partir d'un crâne de mouton.

Dès cette époque, Graham Bell sait à quoi il consacrera sa vie : au langage, notamment pour venir en aide aux malentendants. Mais le traumatisme, ce n'est pas seulement le spectacle d'Eliza Grace à laquelle toute la famille doit parler fort pour se faire entendre et sur laquelle Alexander Melville expérimente ses propres inventions. C'est aussi, et peut-être surtout, la mort de ses deux frères, victimes en 1867 et 1870 d'une tuberculose foudroyante. En 1870, Graham Bell a vingt-trois ans. Après avoir passé deux ans au Collège royal d'Edimbourg, il est devenu professeur de musique et d'élocution dans une école pour enfants. La mort de son deuxième frère le brise. Atteint lui-même, il passe de longues semaines entre la vie et la mort. Abattus par ces revers du destin, ses parents décident alors de quitter l'Ecosse pour le Canada. En juillet 1870, la famille s'installe dans une ferme située près de Brantford, dans l'Ontario, où Alexander Melville et Eliza Grace vont désormais mener, après une longue et difficile période d'apprentissage, la vie de propriétaires terriens. Cet épisode douloureux laisse des traces sur le caractère de Graham Bell : solitaire, passant des heures entières à jouer du piano, il est aussi un passionné de la nature. Sa quête presque obsessionnelle de pureté, souvenir de la tuberculose qui a enlevé ses deux frères, le conduit à faire de longues promenades dans les collines environnant la ferme familiale. Plus tard, devenu riche et célèbre, Graham Bell fera construire pour lui et sa famille une splendide propriété en Nouvelle-Ecosse, Beinn Bhreagh, « belle montagne » en gaélique. Elle sera son refuge à chaque fois que les contraintes de sa vie professionnelle deviendront trop pesantes.
Observatoire et embarcadère privé

Laissant ses parents à Brantford, Graham Bell s'installe en 1871 à Boston où il donne des conférences sur le langage des sourds-muets avant d'ouvrir l'année suivante sa propre école. En 1873, il devient professeur de physiologie vocale à l'université de Boston. C'est alors qu'il commence à s'intéresser à la transmission du son par l'électricité. Lors d'une expérience, il a en effet constaté que le son de la voix pouvait faire vibrer un petit disque de métal. Ce phénomène lui a donné une idée : pourquoi ne pas utiliser cette vibration pour créer un signal électrique qui transmettrait le son à distance via un électroaimant ? L'idée du téléphone vient de germer. Dans ses travaux, le jeune savant va être puissamment aidé par l'attorney de Boston, Gardiner Greene Hubbard, dont la fille Mabel est affligée d'une grave surdité. En échange de leçons particulières pour sa fille, Gardiner Hubbard s'engage à soutenir financièrement les travaux de Bell. Marché conclu ! Peu à peu, la jeune fille - elle est alors âgée de quinze ans -apprend à mieux connaître son professeur. De promenades en causeries et bientôt en confidences, une idylle se noue. En juillet 1877, Graham Bell épouse Mabel Hubbard. A sa jeune épouse, l'inventeur donne en cadeau 10 actions de la société qu'il vient de fonder quelques jours plus tôt. Car, entre-temps, Graham Bell a entamé sa marche vers la célébrité et la richesse.

Les choses, pourtant, ont mal commencé. Au lendemain de la découverte fortuite de mars 1876, il se met en quête d'un industriel capable de lancer la production de téléphones sur une grande échelle. A la Western Union Telegraph Company, l'inventeur propose de racheter ses droits sur le téléphone moyennant le paiement de 100.000 dollars. La réponse du groupe ne se fait pas attendre. « Ce téléphone présente encore trop de défauts pour être sérieusement considéré comme un moyen de communication valable. Cette invention n'a clairement aucune valeur pour nous », tranche la direction de l'entreprise. Quand celle-ci s'avisera de son erreur, il sera trop tard. Econduit par la Western Union, Graham Bell décide d'exploiter lui-même son brevet. En juillet 1877, quelques jours avant son mariage, il crée avec Thomas Watson et quelques associés la Bell Telephone Company, la future American Telephone & Telegraph Company, qu'il ne dirigera jamais lui-même. Six mois plus tard, alors que son invention a commencé à se répandre aux Etats-Unis, Graham Bell vient faire une démonstration du téléphone devant la reine Victoria d'Angleterre et sa cour. Une véritable consécration.

L'ancien professeur d'audiologie est désormais devenu un grand bourgeois à la notoriété planétaire. Membre de plusieurs clubs et associations, dont la National Geographic Society, dont il deviendra président en 1898, résidant dans le quartier chic de Boston, Graham Bell, Mabel et leurs deux filles passent tous leurs étés dans leur propriété de Beinn Bhreagh, édifiée en 1885. Avec ses 35 pièces, son observatoire, son terrain de tennis et son embarcadère privé, cette demeure est la véritable passion de Graham Bell, qui y investit chaque année près de 40.000 dollars. Ses instants d'intimité, il les passe sur son bateau qui lui sert également de bureau, le « Marbel of Beinn Bhreagh », amarré en permanence au pied de la propriété. C'est là qu'il se retire pour réfléchir à de nouvelles inventions, de préférence tard le soir, n'hésitant pas à couper ses longues heures de travail par des bains de nuit solitaires. Passionné par l'aéronautique, il sera également, avec quelques passionnés, à l'origine du premier vol public d'un avion en Amérique du Nord en 1907, soit quatre ans seulement après le vol - privé celui-là -des frères Wright. « Je crois que, dans quelques années, il sera possible à un particulier de dîner à New York à sept heures ou huit heures du soir et de prendre le lendemain matin son petit déjeuner en Angleterre ou en Irlande », annonce-t-il à cette occasion. Cette fois encore, la prédiction se révélera juste. A la veille de la Première Guerre mondiale, le téléphone est définitivement entré dans les moeurs des Américains, contribuant à révolutionner la communication entre les gens. En 1914, les Etats-Unis comptent déjà près de 6 millions d'appareils téléphoniques, contre 300.000 à peine vingt ans plus tôt. En 1915, avec son fidèle assistant Thomas Watson, Graham Bell réalise la première liaison téléphonique « coast to coast », entre New York et San Francisco. L'inventeur ne verra cependant pas la mise en place, par ATT, de la première liaison transatlantique entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Lorsqu'elle est inaugurée en 1927, au prix prohibitif de 75 dollars les cinq minutes, cela fait déjà cinq ans que Graham Bell est mort, emporté par la maladie dans son cher Beinn Bhreagh.

(tristan.gaston-breton@kgb-co.fr)

Ecrit par
Tristan GASTON-BRETON
Journaliste
http://www.lesechos.fr
2011/07/25 15:11 - BB - Version imprimable 

 Presse : Le Kayak Wasquehal club organise des séances pour les personnes sourdes
 Le Kayak Wasquehal club organise des séances pour les personnes sourdes

Désireux de promouvoir le sport auprès du public handicapé, le Kayak Wasquehal club a ouvert, depuis la semaine dernière, des séances spéciales pour les personnes sourdes. Cet hiver, une dizaine de membres ont suivi des cours particuliers pour apprendre la langue des signes dispensés par Juliette Stoops, kayakiste adhérente depuis un an, qui a essaimé l'idée.

Les clubs qui ont une section handisport, ce n'est déjà pas bien répandu... Encore moins les clubs de canoë-kayak ! Samedi dernier s'est déroulé le premier cours de kayak pour les personnes sourdes sur le canal de Roubaix. « J'ai contacté la fédération, nous sommes les seuls à mettre en place cela de manière officielle », explique Florent Lacroix, président du Kayak Wasquehal club.

L'idée, originale, c'est Juliette Stoops qui l'a eue. Son boulot, c'est d'aider les sourds dans leur quotidien. Son loisir, c'est le kayak. Adhérente au club depuis un an, elle a naturellement fait le pont entre ces deux univers. « J'avais envie de leur faire découvrir un nouveau sport.

 » Le problème à régler, c'était la barrière de la langue. Alors la jeune femme a formé gratuitement ses camarades cet hiver, alors que le canal n'était plus navigable. « J'ai donné des cours de langue des signes à une dizaine de membres », explique-t-elle. Au programme : les mots indispensables pour tenir une conversation basique. Mais il a fallu également inventer de nouveaux signes, propres à la pratique du kayak, « parce que ça n'existait pas ! » Pour Florent Lacroix, il était important de faire le premier pas vers les sourds : « C'est une manière de leur dire "venez chez nous, on sait communiquer avec vous". » Pour l'instant, quatre personnes sont venues apprendre à manier la pagaie. « Ça s'est très bien passé ! On a bien communiqué. Il reste cependant quelques petites règles à instaurer pour que ce soit plus pratique », détaille-t-il.

Juliette Stoops est d'ailleurs en train de rédiger une sorte de code à respecter.

Fort d'une première session enthousiasmante, le Kayak Wasquehal club aimerait étendre l'initiative aux écoles de jeunes sourds. « On pense que tout sera vraiment bien calé dans deux ans », estime le président. •

Cet été, le club est ouvert chaque samedi après-midi. Adresse : 1, chemin du halage, Wasquehal.

dimanche 17.07.2011, 05:19 - La Voix du Nord
PAR SARAH BINET
roubaix@lavoixdunord.fr PHOTOS « LA VOIX »
http://www.lavoixdunord.fr/
2011/07/25 15:04 - BB - Version imprimable 

 Presse : Langue des signes au campus
 Masseube. Langue des signes au campus

Le campus La Salle-Saint-Christophe accueille pour la première fois l'université d'été de l'association nationale 2LPE (2 langues pour l'éducation). Le but de cette association est de promouvoir et faire reconnaître la langue des signes comme langue à part entière et ce sur tous les terrains : école, travail, loisir, santé, social et politique. Au royaume des sourds et malentendants, faut-il devenir bilinguisme et biculturalisme pour être un citoyen ? C'est la question que se posent des professionnels du langage des signes mais aussi des familles sur l'éducation de leurs enfants. Au-delà de cette problématique, les 70 personnes présentent à ce colloque ont pu profiter pleinement du Gers en organisant des promenades au lac de Masseube mais aussi des visites du patrimoine gersois.
 
Publié le 14/07/2011 13:07
http://www.ladepeche.fr
2011/07/25 14:57 - BB - Version imprimable 

 Presse : La culture pour dépasser le handicap
 La culture pour dépasser le handicap

Le Centre ressources théâtre handicap aide le public "empêché" à vivre le Festival, presque comme tout le monde.
Les 13, 14 et 15 juillet, Déborah Vayrette jouera son propre rôle d'interprète en langue des signes dans


Informer, sensibiliser, accompagner. Voilà comment résume, en quelques mots, Pascal Parsat, directeur artistique du Centre de ressources théâtre handicap, le rôle de son association. Son but: un accès libre à la culture pour tous, sans barrière physique, intellectuelle, ou sociale. Depuis quatre ans, le CRTH agit pour les personnes en situation de handicap, en partenariat avec le Festival d'Avignon, mais aussi le festival Contre-Courant et le festival Théâtr'enfants. Jusqu'au 16 juillet, sont proposés surtitrage, audiodescription et souffleurs d'images (lire ci-dessous). Si certains théâtres réalisent un partenariat avec le centre, afin d'offrir un accès complet au public (la Maison pour tous de Monclar entre autres), les personnes en situation de handicap peuvent contacter le CRTH directement.

"Nous souhaitons impulser une démarche. Notre action avec les théâtres et les festivals s'étale sur trois années. Ensuite, nous les laissons faire", explique Pascal Parsat. Le festival Théâtr'enfants organise le vendredi 15 juillet, à 18 heures, une rencontre professionnelle sur le thème de l'accessibilité à la culture pour tous. Pascal Parsat co-animera la rencontre, ouverte à tous, à la Maison du Théâtre pour enfants de Monclar. Un petit pas pour l'homme...

Centre Ressources Théâtre Handicap 01 42 74 17 87 - www.crth.org

Quand l'interprète se prête au jeu

Non pas au bord, ni au bas mais au milieu de la scène, tout à côté du comédien Stéphane Lefranc, Déborah Vayrette, interprète en langue des signes, prendra place les 13, 14 et 15 juillet prochains pour des représentations accessibles aux personnes sourdes et mal-entendantes. "Nous voulions intégrer le plus possible l'intervention de Déborah, que ce ne soit pas une simple interprétation, explique le héros de "Papiers timbrés". La forme du spectacle s'y prêtait car il s'agit d'une conférence mais je voulais qu'elle puisse traduire au delà du sens des mots, leur son, les allitérations, les assonances et qu'elle fasse ressentir au public la poésie qui s'en dégage."

Pas facile à première vue et plusieurs semaines de travail ont été nécessaires pour que le comédien et l'interprète trouvent un terrain d'entente. Déborah Vayrette s'est volontiers prêtée au jeu, trouvant là l'occasion de défendre "la richesse d'une langue à part entière qui n'est ni un code, un langage ou un outil". Quant à la difficulté de l'exercice, la traductrice qui joue son propre rôle en a fait des moments de complicité avec "son" public sous la forme d'apartés. "Ce sont des spectateurs néophytes par définition car, dans le culturel, il y a tellement... rien!", se désole-t-elle et d'ajouter "dans les textes législatifs tout est conforme mais dans la réalité ce n'est pas le cas". Pour preuve, la première représentation affiche pratiquement complet. Car si certains messages ont bien du mal à passer, dans le monde du silence, le bouche à oreille fonctionne.

"Papiers timbrés", les 13, 14 et 15 juillet,19h, théâtre L'Isle 80, 18 place des Trois Pilats. 04 88 07 91 68.

Aurore souffle les images à ceux qui ne les voient pas

Aurore est jeune comédienne. Elle va avoir 27 ans et depuis deux ans, elle est "souffleuse d'images" pour personnes déficientes visuelles. Aujourd'hui, elle accompagne Gérard, 62 ans, malvoyant depuis 18 ans.

La prestation, gratuite pour les personnes malvoyantes intéressées, est proposée par le Centre ressources théâtre handicap, situé à Paris, qui forme ses souffleurs. Aurore et Gérard vont voir "Les beautés inutiles" au théâtre de l'Étincelle. Ils se sont donnés rendez-vous une demi-heure avant le spectacle pour se présenter et discuter. Après lecture du synopsis et quelques indications sur la scène et le décor, le spectacle peut commencer.

"C'est la première fois que je fais cette expérience, confie Gérard en fin de spectacle. Au début, je pensais que je voyais encore assez. Depuis quelques années, je me suffis de ça. Aurore m'a redonné la lumière. J'ai retrouvé ce que j'ai perdu il y a 18 ans", conclut-il ému. En plus d'indications visuelles, le souffleur d'images apporte une présence, une chaleur et un échange humain, parfois perdus par les personnes déficientes visuelles.

Centre ressources théâtre handicap propose la prestation jusqu'au 16 juillet pour tout spectacle. 06 59 60 80 71

Cédrelle EYMARD et Nathalie VARIN

Publié le mercredi 13 juillet 2011
http://www.laprovence.com
2011/07/25 14:53 - BB - Version imprimable 

 Presse : La SNCF aide les sourds et malentendants à préparer leur voyage
 La SNCF aide les sourds et malentendants à préparer leur voyage

Les personnes sourdes et malentendantes désirant réserver un séjour ou des billets sur Voyages-sncf.com, peuvent désormais être mises en relation avec un interprète par webcam, via un centre relais, pour communiquer en langue des signes française (LSF), en langage parlé complété (LPC) ou par transcription écrite.

Grâce à ce nouveau service, accessible via l'adresse suivante Voyages-sncf.com, les voyageurs souffrant d'une déficience auditive peuvent obtenir de l'aide gratuitement via un Visio t'chat de 14h à 19h du lundi au samedi.

Des interprètes de la société Websourd se chargent de prendre en considération toutes les demandes du voyageur pour l'aider à préparer et réserver au mieux son voyage. Ils transmettent ensuite toutes les demandes au centre de service Accès Plus de la SNCF, dédié aux personnes en situation de handicap. Celui-ci s'occupe alors des modalités d'accompagnement de la personne en gare jusqu'à son train.

Publié le 11.07.2011, 14h42
http://www.leparisien.fr
2011/07/25 14:46 - BB - Version imprimable 

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