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 DOM - TOM : Chikungunya : Information pour les déficients auditifs et visuels - La Réunion
 Chikungunya : Information pour les déficients auditifs et visuels

Le chikungunya alimente aussi les conversations du monde du silence. À l’occasion de la Journée nationale de l’audition, samedi à l’école Gabriel Macé à Saint-Denis, des associations de déficients visuels et auditifs ont convié un professionnel de la santé de la DRASS pour les informer sur cette épidémie

À l’occasion de la Journée nationale de l’audition, les associations des “Sourds et malentendants de La Réunion et de Madagascar” (Marenina), des “Parents d’élèves du Centre de la Ressource” (APCER) et le “Rassemblement entendants sourds offensifs” (Reso) ont sensibilisé et informé les Réunionnais au monde des sourds et des malentendants. Cette action a débuté samedi en fin de matinée pour se terminer l’après-midi à l’école Gabriel Macé à Saint-Denis, le siège du Reso.
Un monde oublié

Les sourds et les malvoyants, tous âges confondus, du fait de leur situation, se retrouvent parfois involontairement éloignés des informations. Dans cette épidémie de chikungunya, les messages de prévention étaient tous destinés aux bons voyants et aux bons entendants. Mais Rien, strictement rien pour les personnes déficientes jusqu’à présent. Il semblerait que tout le monde avait oublié le monde du silence. Samedi, ces structures ont sollicité Catherine Achminov, infirmière de Santé publique à la DRASS, pour exposer les traits de cette épidémie.
Un vocabulaire simple

Mais les questions posées par le monde du silence ne diffèrent pas de celles du monde bruyant. Il s’interroge sur l’origine de la maladie, sa durée, les remèdes, les gestes à effectuer, les rechutes, les séquelles etc. L’infirmière de la DRASS a mis de côté le vocabulaire scientifique compris uniquement par les sommités. Par exemple, à la place de vecteur, elle emploie “celui qui transmet”, ou encore à la place de gîtes larvaires, des “nids de moustiques”. Elle utilise aussi plusieurs visuels où figurent des dessins ou des photographies de trous d’eau, de la femelle moustique se régalant de sang humain pour nourrir les œufs. En l’espace d’1 mois, a-t-on appris, "elle pond 4 fois 200 œufs". Si on multiplie cela par des milliers de moustiques, le nombre d’œufs devient imprononçable et surtout effrayant.
Le monde du silence comme celui des bruyants attend avec patience l’arrivée de l’hiver. Lui aussi a eu vent qu’au cours de cette période, les moustiques pulluleraient moins.
J.-F. Nativel

Chikungunya : Information pour les déficients auditifs et visuels
Article paru dans Témoignages le jeudi 23 mars 2006 (page 11)
URL : http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=13982
2006/03/29 12:02 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : François Baroin: 'il faut pérenniser le Samu social' - La Réunion
 POLITIQUE
François Baroin : “Il faut pérenniser le Samu social”

En retard mais bel et bien présent. Le ministre de l’Outre-Mer, François Baroin, a rencontré, hier, dans une maison de retraite dionysienne, des acteurs de terrain mobilisés contre le CHIK et l’accompagnement des plus fragiles. Les responsables associatifs ont émis leur souhait. La Croix-Rouge a réclamé la pérennisation, sur notre île, du Samu social.


[18 mars 2006]

Rencontre éclair. François Baroin, ministre de l’Outre-Mer s’est rendu, hier, en fin d’après midi, à la Mapad de Saint-Denis (Maison d’accueil pour personnes âgées dépendantes). Au programme : une rencontre avec des acteurs de terrain, bénévoles et responsables associatifs. Ces derniers, mobilisés auprès des personnes les plus fragiles (âgées, handicapées, sans domicile fixe...) ont émis leurs doléances. Contre le CHIK, la Croix-Rouge a mis en place de nombreuses actions logistiques, de renfort en personnel dans les hôpitaux, les établissements médico-sociauX et mobilisé au plus fort de la crise jusqu’à 300 bénévoles. Mais surtout elle a développé le Samu social auprès des plus démunis, les SDF (suivis social, psychologique accompagnement de santé, d’hébergement, aides alimentaires).

Multiplier la prévention pour les sourds

“Avant l’épidémie, à La Réunion, ce Samu n’était qu’embryonnaire au Tampon. Avec le chikungunya, depuis deux mois, il a été intensifié. Aujourd’hui, il en existe cinq avec des maraudes. Notre budget, soutenu par la Drass sur cette action, s’arrête en juin. Nous souhaiterions pourtant pérenniser ce Samu social, même après l’épidémie,” a réclamé le docteur Jean-Paul Dupuis, président de la délégation départementale. Pour Marie-Françoise Dupuis, présidente de L’Oriapa, (organisation réunionnaise d’information et d’aide aux personnes âgées), il ne faut pas baisser la garde, poursuivre les actions de proximité, réaliser des actions à long terme, décentraliser davantage la distribution des répulsifs... L’une des salariés de l’association, atteinte elle-même par la maladie, a demandé au Ministre d’être vigilant quant à l’isolement, à l’accompagnement des anciens. Le Reso, rassemblement des entendants et sourds offensifs (activités culturelles auprès de jeunes avec ou sans handicap) a failli être oublié. Sa trésorière, Christine Malet, a toutefois réussi à glisser son souhait au ministre : multiplier les spots télévisés de prévention sur le CHIK, en langue des signes, et les ouvrir, dans l’avenir, à d’autres thèmes de santé publique. Diverses actions que le ministre s’est engagé à appuyer, notamment auprès du ministre de la Santé. Xavier Bertrand devrait venir sur notre île dans les semaines à venir. François Baroin s’est voulu rassurant, en réaffirmant “le soutien sans faille de la solidarité nationale.” Il a enfin émis l’idée de l’engagement de personnalités emblématiques auprès de la Croix-Rouge...

C.D
http://www.clicanoo.com/
2006/03/18 12:35 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Le monde du silence sur scène - La Réunion
 Le monde du silence sur scène
Publié dans l'édition du samedi 17 décembre 2005

Le Rassemblement Enfants sourds offensifs (RESO) organisait un spectacle de fin d’année, dimanche dernier au Centre culturel Lucet-Langenier à Saint-Pierre.


LE RESO existe depuis le 10 septembre 2004 et Brigitte Hoarau, la présidente et présentatrice du journal des sourds et malentendants sur RFO, s’implique réellement pour donner au monde du silence une voix. Pour cela, elle bénéficie du soutien de l’incontournable Jean Varondin, mémoire des sourds à La Réunion et de Jean-François Mariapin, artiste bien connu des scènes d’ici et d’ailleurs.

Séga, maloya, hip hop...


Ce spectacle de fin d’année à réuni au moins 250 personnes. Sur scène, 35 personnes, des sourds, malentendants, non-voyants, malvoyants et entendants de cette association se prêtent à la danse, au chant, au théâtre et à la lecture de poèmes. Avec leur corps, leurs mains et la langue des signes, ils donnent vie au séga, maloya, hip hop et à la danse orientale.
Cette manifestation concrétise de nombreuses heures de préparations sur les plans physique, psychologique et artistique. Tout au long de l’année, les enfants sourds offensifs et les personnes dites “normales” participent à des ateliers de créativité artistique. Koul soul les initie à la danse orientale et Kinja Kwata au hip hop notamment. Les parents, contents des prouesses de leurs protégés, comptent les soutenir davantage pour faire de leur quotidien une vie plus agréable.

Des partenaires investis


Pour cette fête, le RESO bénéficie du soutien d’Huguette Bello, députée qui est montée de nombreuses fois au créneau pour la défense des enfants du monde du silence, du Conseil régional, du Conseil général, de la DRAC, des mairies de Saint-Pierre et Saint-Denis. Devant ce succès et la volonté du RESO de bousculer les mentalités, les mairies de Saint-Louis et de Sainte-Marie sont prêtes à s’investir pour valoriser les atouts de ces enfants, adolescents et adultes.

Jean-Fabrice Nativel
http://www.temoignages.re/
2006/03/17 11:31 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Monique Gendrot forme des interprètes pour la langue des signes mauricienne
 MONIQUE GENDROT forme des interprètes pour la langue de signes mauricienne
 
Monique Gendrot, interprète et formatrice d’interprétation de langue des signes française, a donné une semaine de cours à la MBC. Huit personnes ont régulièrement assisté au cours de technique d’interprétation.

C’est une première étape qui a été réalisée cette semaine. La deuxième se tiendra en avril 2006. C’est suite à cette deuxième formation que des journaux télévisés ainsi que des émissions pourront être signées. « Pour la télévision, il faut un approfondissement. L’interprète doit aussi pratiquer en milieu télévisuel. Il doit y avoir validation. C’est toute une spécialisation dans le métier », explique-t-elle.

Palmesh Cuttaree, responsable de la communication à la MBC, devait déclarer que « nous avons à Maurice Alain Gebert et Monique Gendrot qui ont regardé la campagne de conscientisation. Nous allons utiliser leurs compétences pour améliorer la deuxième campagne à la télévision.

Audrey KELLY-MARTIAL
http://www.lexpress.mu/
2005/10/31 16:46 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Pantomine et compagnie.... - Nouvelle Caledonie
 Pantomime et compagnie...


Apprendre le théâtre quand on est sourd ? C’est le défi relevé par sept élèves du collège de Normandie. Avec l’aide d’un acteur de Pacific et Cie et d’une éducatrice en langue des signes, ils présenteront une saynète mimée lors de la journée « 1er Acte ».

Charlie Chaplin vient de prendre un coup de vieux. Au Collège de Normandie, non seulement on maîtrise l’art du pantomime, mais qui plus est, on y joue en langue des signes. L’idée est née en début d’année, dans le cadre des classes à PAC (plan d’action culturelle), financées par le vice-rectorat. Professeure des écoles spécialisée « sourds », Thérèse Bertron a souhaité mettre en place un PAC théâtre pour ses jeunes élèves atteints de surdité sévères et profondes. Steev Makaa, acteur de la troupe Pacific et Cie, et Annick, éducatrice en langue des signes, ont répondu présent.

Des dialogues en langue des signes

D’une durée de huit à dix minutes, cette saynète a été créée par les enfants après plusieurs séries d’improvisation. Un histoire simple qui raconte les 400 coups de deux jeunes adolescents dans les toilettes d’un lycée, et dont les dialogues parlés ont été remplacés par la langue des signes. « Le but de cette courte pièce est de faire découvrir au public la réalité des sourds et leur isolement », explique Thérèse Berton. Bien qu’ils parviennent tous à comprendre cette langue, ces jeunes n’ont en effet que rarement l’occasion de la parler à la maison. Il ne reste alors que l’école pour pouvoir en faire l’apprentissage.
Vendredi 28 octobre, on retrouvera ces sept élèves de l’UPI 2 (unité pédagogique d’intégration consacrée aux sourds) sur la scène du Théâtre de l’île, à l’occasion de « 1er Acte », une journée pendant laquelle tous les collèges du territoire seront invités à proposer une réprésentation de quelques minutes. Tous les dessins et les notes qui ont servi à la mise en scène de cette saynète mimée seront exposés au Centre culturel du Mont-Dore, à partir du 3 novembre.

http://www.info.lnc.nc/
2005/10/22 18:51 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Initiative de Surdus antilles
 Afin de lutter contre l'exclusion et l'isolement des sourds en Martinique, Surdus antilles a mis en place une formation personnalisée initulée Fabrication d'objets d'art local (FOAL) basée sur les connaissances de l'art destinée à un public sourd et malentendant et qui a pour but de développer les possibiltés artistiques de tout chacun et de mieux découvrir les différentes facettes de l'art. Cette formation conventionnée avec le Conseil Régional de la Martinique. Cette action s'est débuté le 10 mai et se termine le 04 Octobre 2005.
2005/08/17 14:48 - Mr Camiul - Version imprimable 

 DOM - TOM : Nouvelle-Calédonie: Des enfants sourds sur la piste aux étoiles
 Rivière-Salée
Des enfants sourds sur la piste aux étoiles


Encore peu connue sur Nouméa, l’Association pour la surdité vient d’offrir à sept collégiens atteints de surdité un stage à l’école de cirque de Rivière-Salée. Objectif : aider ces jeunes privés de la parole à s’exprimer corporellement.

A douze ans, et déjà deux années de pratique du diabolo derrière lui, Jean-Pierre a trouvé sa vocation. « J’aimerais pouvoir travailler dans le monde du cirque », explique-t-il en langue des signes, faute de pouvoir le dire avec des mots. Ses yeux ne manquent pourtant pas d’expression.
Or, c’est justement pour aider ces enfants à exprimer leurs émotions autrement que par la parole, que l’APS (Association pour la surdité) vient de financer un stage d’initiation à l’école du cirque de Rivière-Salée.
À raison de deux séances d’une heure et demie par semaine, ces sept élèves du collège de Normandie découvrent tous les arts du cirque en compagnie de Pascale Flotat, une spécialiste de la profession, Thérèse Bertrand, leur enseignante, ainsi qu’Annick Doucet, leur éducatrice.

Parler avec son corps

Jonglage avec des balles et des assiettes, diabolo, monocycle, rouleur américain ou acrobaties... Les élèves touchent dans un premier temps à toutes les facettes du cirque, avant de choisir une spécialité.
« Le principal problème de ces enfants est qu’ils arrivent à communiquer entre eux mais pas avec les autres élèves de leur classe. Le mime est donc très important pour eux. Il faut qu’ils apprennent à être plus à l’aise avec leur corps et c’est là l’un des objectifs de ce stage de cirque », souligne Annick Doucet, l’éducatrice de l’APS mise à disposition du collège.
Dans la droite ligne de cet apprentissage corporel, les collégiens entameront en juillet, sitôt le stage de cirque terminé, un atelier de théâtre.

---Créée en 1998, l’Association pour la surdité est là pour aider toutes les personnes malentendantes ainsi que leurs familles. Renseignements au 41 85 42 ou auprès du président Qajane Haocas au 91 71 37.


Coralie Cochin
http://www.info.lnc.nc/
2005/05/11 23:23 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : La Réunion: Médiateur en langue des signes: ouvrir l'accès à l'éducation
 Médiateur en langue des signes: Ouvrir l’accès à l’éducation

10 mai 2005

L’association RESO (Rassemblement entendants sourds offensifs) accueille dans ses locaux une toute nouvelle structure de formation de Médiateur local en langue des signes française en milieu scolaire.

Comment fait-on pour suivre sa scolarité quand on est sourd, malentendant ou sourd et muet ? Pour l’heure à La Réunion, c’est encore très difficile, la majorité des élèves dans cette situation s’en sort en lisant sur les lèvres, très peu peuvent compter sur une aide à la communication lors de quelques cours.

Combler un manque

Sollicitée par les parents d’élèves, l’association RESO a organisé en octobre une réunion mettant autour de la table les services de l’État et des collectivités locales. Selon la présidente du RESO, Brigitte Hoarau, "nous avons eu la chance d’avoir des gens comme Huguette Bello, comme Nassimah Dindar, Denise Delorme... Tout le monde s’est réuni autour de la table et les politiques ont réussi à faire en sorte que les gens parlent. Lorsqu’on a proposé à l’association d’accueillir cette formation, avec Jean Varondin nous avons accepté. Le monde associatif doit faire bouger les choses. J’aurais préféré ne pas avoir le faire".
Jean Varondin est devenu sourd, il nous parle des difficultés qu’il a pu rencontrer et souhaite pour les générations futures un parcours plus facile. Il regrette qu’il n’y ait pas de professeurs spécialisés dans l’Éducation nationale et confie combien c’est dur et lourd de lire constamment sur les lèvres. Les neuf jeunes qui se forment maintenant, grâce au monde associatif, doivent pallier ce manque.


Intervenir en milieu scolaire

La formation, financée par la Région et le Département est lancée depuis le 2 mai 2005. Les neuf personnes qui la suivent sont en cette période de vacances scolaires, en contact avec des groupes de jeunes enfants. EIles sont déjà aguerries à la langue des signes et cette formation intensive de six mois doit leur permettre de devenir des médiateurs locaux en Langue des signes française en milieu scolaire. Ces personnes entendantes sont formées pour intervenir en milieu scolaire afin que les enfants, adolescents en intégration en milieu ordinaire, puissent aborder leur scolarité dans de meilleures conditions. L’association propose déjà un soutien scolaire pendant les vacances aux enfants et adolescents sourds qui le désirent.
Tous les partenaires du projet sont venus hier visiter la structure de formation et rencontrer les futurs médiateurs. Denise Delorme insistait notamment sur la finalité de la démarche : pouvoir travailler auprès des enfants en milieu scolaire. Les neuf personnes qui se perfectionnent avec RESO doivent demain pouvoir trouver un emploi.


Eiffel
http://www.temoignages.re/
2005/05/11 22:39 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Ile Maurice: Marie-Ange ou le parcours d'une combattante
 Ile Maurice: Marie-Ange ou le parcours d’une combattante
 

Marie-Ange Genave tient soigneusement un morceau de tissu entre ses mains. Cette sourde-muette surveille attentivement les faits et gestes de Soojanee Sok Appadu, enseignante en langue de signes mauriciens à la Southern Handicapped Association (SHA) à Riambel .

Fondée en 1985 à Surinam, la SHA regroupe plus de 70 garçons et filles, handicapés physiques et mentaux, trisomiques, non et malvoyants, âgés de quatre à 35 ans. Tous de familles démunies de Chemin-Grenier, Bel-Ombre, Surinam, Souillac et d’autres villages avoisinants.

Soojanee, qui a fait la connaissance de Marie-Ange en 1992 au SHA, se dit impressionnée par le parcours de Marie-Ange. Cette dernière, aujourd’hui âgée de 30 ans, a dû prendre ses frères et sœurs après la mort de leur maman. Elle n’avait alors que quatre ans.

“Nous avons accueilli Marie-Ange parce que nous savons qu’elle a le potentiel.” D’où la décision de la direction de la transférer dans la classe spécialisée pour les mal entendant deux ans après l’ouverture de l’établissement scolaire. “Marie-Ange est très dévouée, studieuse et de bonne volonté”, enchaîne Ramesh Bondy, le directeur de la SHA.

Pour preuve, la direction l’a pleinement encouragée à participer dans un concours de broderie organisé par le centre social de Surinam où Marie-Ange a d’ailleurs obtenu le premier prix. En récompense, la SHA l’a promue au poste d’assistant à l’atelier de travail pour malentendants sur un contrat de deux ans. Avec un salaire assuré par la Fondation espoir et développement, qui finance une partie des projets de la SHA.

Malgré son handicap, Marie-Ange n’hésite pas à avancer dans la vie. Ainsi elle apprend actuellement le langage des signes mauriciens afin de mieux s’adapter dans son environnement socio-professionnel en vue d’une meilleure communication.

Il y a un mois, Ramesh Bondy tirait la sonnette d’alarme sur la situation financière de la SHA. “Rien n’a changé depuis. Nous allons continuer avec le peu d’argent qui nous reste mais nous mettrons la clé sous le paillasson le jour où on ne pourra plus rien faire.”

Jocelyn ROSE
http://www.lexpress.mu/
2005/05/05 13:30 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Brigitte Hoarau, interprèt du monde du silence
 Brigitte Hoarau, interprète du monde du silence


Pierre Bauchaud, expert psychiatre, Annick Laffitte, expert gynécologue, Patrice Dordhain, expert architecte, Laurent Azière, expert gastro-entérologue et en pathologie, Andinani Saïd-Ali, expert traducteur en langue mahoraise, et Brigitte Hoarau, expert traductrice en langue des signes. Tous les six ont prêté serment hier matin devant la cour d’appel. “Parce que le juge ne sait pas tout et qu’il a besoin de faire appel à des spécialistes”, a expliqué le premier président Jean-Paul Sébileau lors de la prestation de serment.
Parmi eux, Brigitte Hoarau, 47 ans, devient la première expert judiciaire interprète en langue des signes de la Réunion. Pionnière en la matière, celle-ci pratique le langage des sourds et muets depuis 2001 seulement. Toutefois, explique-t-elle, elle a toujours été attirée par ce langage mystérieux : “Quand j’étais enfant, j’avais une voisine sourde et je disais qu’un jour je comprendrais son langage.” Puis la vie confronte Brigitte Hoarau à un drame familial. Son fils est plongé dans le coma pendant huit ans. “Le monde du silence dans lequel il était m’a donné envie d’apprendre cette langue.” Elle commence à prendre des cours en 2000.

À l’origine du journal télévisé

Cadre de production à RFO Télévision, elle intervient à l’écran en février 2001 lors de la journée nationale de l’audition. La direction s’intéresse alors à ce langage qui permet de toucher une autre partie de la population. RFO lui finance la fin de sa formation et elle part une année en métropole étudier à l’université Paris VIII. Elle revient avec son certificat de formation d’interprète en poche. Le 1er décembre 2001 débute le premier journal télévisé en langue des signes destinés aux sourds et malentendants. Progressivement, Brigitte Hoarau s’investit en faveur de cette cause. Elle est appelé parfois par la justice pour se faire interprète. Progressivement, une nécessité s’impose : devenir expert judiciaire. “Il faut faire en sorte que les sourds participent à notre société et ce type de mission en fait partie. J’ai fait ma demande en novembre 2004 et cela se concrétise aujourd’hui. C’est un engagement mais il fallait passer par là. Il est utile d’avoir quelqu’un dans ce cadre-là. Je suis prête à intervenir n’importe quand, n’importe où dans l’île.”

http://www.clicanoo.com/
2005/02/13 23:10 - BB - Version imprimable 

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