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 DOM - TOM : Ile Maurice: Décrypte le jt en langue des signes mauricienne
 MONIQUE GENDROT
Décrypte le jt en langue des signes mauricienne


Experte en Langue des signes, interprète en Français-Langue des signes, travaillant depuis quinze ans à France Télévisions, Monique Gendrot a élaboré le Journal télévisé en Langue des Signes mauricienne. Après son départ, c’est Alain Gébert, directeur du projet de développement de la Langue des signes mauricienne qui a pris le relais. Monique Gendrot nous explique l’enjeu de ce journal télévisé, à l’antenne depuis le 17 mars dernier.

? Comment vous êtes-vous retrouvée au cœur de l’élaboration de ce Journal télévisé (JT) en Langue des Signes mauricienne ?

Je suis interprète en Langue des signes. C’est-à-dire que j’interviens partout où il y a un problème de communication entre une personne sourde et une personne entendante. L’île Maurice a signé la Convention internationale des droits des personnes handicapées des Nations unies. Cette convention propose un certain nombre de recommendations, dont l’une, qui concerne l’accessibilité des personnes sourdes et malentendantes à l’information télévisée, au même titre que tout autre citoyen.

A Maurice il y a eu une volonté politique ferme à ce sujet. Dans le cadre de son projet, Alain Gébert a été approché par la gouvernement dans ce sens. Il m’a laissée ensuite définir un concept pour que la Langue des signes mauricienne, enseignée par lui depuis 2003, soit au cœur d’un journal télévisé à l’attention des sourds et des malentendants. Nous avons travaillé sur un concept réunissant des présentatrices sourdes à l’écran avec des apprentis-interprètes chargés de travailler sur les textes des journalistes de la MBC.


? Comment avez-vous procédé ?

A partir de ces textes, les apprentis-interprètes travaillent à les « déverbaliser» afin de les transposer sous forme de schémas précis afin de les rendre visuels et permettre aux présentatrices sourdes de faire leur travail à l’antenne. Les apprentis-interprètes font ainsi percer le sens des brèves à l’attention des présentatrices. Celles-ci les transposent ensuite dans la Langue des signes mauricienne, avant de les présenter à l’antenne. Nous avons eu deux sessions de formation de soixante heures chacune avec les présentatrices et les apprentis-interprètes, l’une en novembre dernier, l’autre en mars dernier.


? Etes-vous satisfaite de ce Journal télévisé en Langue des signes mauricienne ?

Des ajustements sont encore à faire. Un suivi est necessaire. En effet, les consignes relatives au concept ne sont pas toujours respectées. Deux JT correspondent jusque- là au concept initial. Une première évaluation va être faite suite aux différentes diffusions depuis son lancement. Ce JT est un grand pas en avant. Cette formule et ce concept devraient être pérennisés car contrairement à France Télévisions où se sont des interprètes qui sont à l’écran, à l’île Maurice, se sont des personnes sourdes qui s’attèlent à la présentation du JT. Il n’y a pas de meilleur présentateur pour ce JT qu’un locuteur même de la langue. Cette formule pourrait donc intéresser d’autres pays à l’avènement d’un JT national pour les sourds et les malentendants.

Propos recueillis par Martine LUCHMUN
http://www.lexpress.mu
2007/04/29 17:55 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Nouvelle-Calédonie: Les mains ont la parole
 Les mains ont la parole

L’Association pour la surdité a organisé, la semaine dernière, un stage pour apprendre la langue française parlée complétée. Durant quatre jours, une quinzaine de femmes se sont réunies à l’école Marie-Courtot pour apprendre à mieux communiquer avec les enfants sourds.

Devant la codeuse venue spécialement de Métropole, une quinzaine de femmes accompagnent la parole de gestes de la main. « Il ne s’agit pas de la langue des signes mais d’un code qui s’apprend plus facilement et que les enfants peuvent acquérir presque instinctivement, dès la petite enfance », précise Stéphanie Driollet, la codeuse en langue française parlée complétée.
Elle est arrivée il y a à peine quinze jours pour assurer les stages organisés par l’Association pour la surdité (APS). Face à elle, des orthophonistes, mères d’enfants sourds ou auxiliaires de vie scolaire venues de l’île des Pins, Païta ou Nouméa. « Toutes ces femmes vivent au quotidien avec des enfants sourds et ont besoin de communiquer avec eux. Nous avons donc organisé un premier stage d’initiation d’une semaine, avant Pâques. Cette semaine, nous faisons quatre jours de perfectionnement. Mais c’est avec la pratique que l’on maîtrise vraiment le code », explique Nathalie Bianchi, la présidente de l’APS.
A l’heure actuelle, aucun recensement des sourds n’a été effectué en Nouvelle-Calédonie. Ce sont les enfants ou leur famille qui doivent eux-mêmes déclarer le handicap auprès de la Dass, ce qui exclut une partie de la population de Brousse.

V.G.
http://www.info.lnc.nc
2007/04/17 20:07 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Les sourds et les malentendants signent leur journal télévisé - Ile Maurice
 Les sourds et les malentendants signent leur journal télévisé


En proposant chaque samedi L’Info en langue des signes mauricienne, la MBC télé rend l’information enfin accessible aux sourds et aux malentendants. C’est un énorme pas en avant vers l’intégration sociale de cette communauté.

C’est l’effervescence auprès des 3 000 membres de la communauté des sourds et des malentendants du pays. Ils ont enfin accès à l’information télévisée.

En proposant depuis quelques semaines L’Info en langue des signes mauricienne, un journal télévisé (JT) sous la forme d’une synthèse de l’actualité de la semaine, entièrement en langue des signes mauricienne, la MBC télé a fait un énorme pas en avant dans l’intégration de cette communauté. «C’est une première mondiale puisque nous avons sollicité les compétences des membres de la communauté et des experts rattachés à la cause des malentendants, pour mettre sur pied ce JT,» se félicite Bijaye Madhou, le directeur de la MBC.

Si le projet a mis un certain temps avant d’aboutir, la MBC peut s’enorgueillir d’avoir assumé ses responsabilités de télévision de service publique. «L’aide de l’Ambassade de France et du ministère de tutelle nous a été précieuse, mais au final, la MBC a assumé ses responsabilités,» ajoute Bijaye Madhou.

« L’information à la télévision est aussi visuelle qu’auditive. Le sourd et/ou le malentendant, n’a jamais été en mesure de comprendre un bulletin d’information jusqu’à aujourd’hui,» explique Alain Gébert, le directeur du projet de la langue des signes mauricienne. «Désormais, il a non seulement un JT en langue des signes, mais il a un JT en langue des signes mauricienne. C’est-à-dire que cette langue des signes est adaptée à sa culture. Elle a été élaborée en tenant compte de toute la gestualité mauricienne liée à toutes les cultures présentes dans le pays, afin de permettre son intégration au sein de sa propre société. C’est un énorme pas en avant dans la compréhension de la société qui entoure le malentendant et/ou le sourd et dans la manière dont celui-ci va intégrer sa propre société, » se réjouit-il.

Après réception de la synthèse de l’actualité de la semaine qui parvient aux têtes pensantes de ce JT spécial, tous affiliés à l’Ecole des Sourds de Beau-Bassin, le travail commence. Huit personnes y travaillent chaque semaine, quatre entendantes et quatre malentendantes.

C’est Monique Gendrot qui les a formées à l’élaboration de ce JT. Les brèves en écrit, sont schématisées afin de les mettre en images. Grâce à ces images, les quatre malentendants les traduisent en langue des signes mauricienne, afin d’accompagner chaque reportage en images, de leur traduction.

Compréhension du monde

Chaque reportage-image, est ensuite travaillé à la séquence près, pour s’assurer qu’il y a une parfaite synchronisation entre ce qui est en images et ce qui est traduit. Quatre présentatrices, Kathy Appadoo-Gowry, Asrya Bibi Bundhoo, Irani Bolaky et Lovena Palani, apparaissent à l’écran. Ce sont ces quatre jeunes femmes malentendantes qui traduisent à l’écran, en langue des signes mauricienne, cette synthèse de l’actualité de la semaine.

Véronique Geffroy, linguiste du Centre de Suresnes, Université de Paris XVIII, France et Françoise Duquesne, professeur de didactique, deux expertes en pédagogie adaptée à la surdité, venues partager leur expertise avec la direction et les élèves de l’Ecole des Sourds, se réjouissent que les sourds et les malentendants mauriciens aient enfin accès à l’information. « La scolarisation et l’éducation des enfants sourds doivent se faire dans un système qui s’adapte à leur besoin. Il faut pour cela utiliser des moyens propres à leur culture pour leur permettre d’accéder à tous les savoirs, » explique Françoise Duquesne. « Grâce à ce JT, le sourd et/ou le malentendant qui regarde la télévision, comprend enfin le monde. La télévision reste un moyen d’information important et primordial pour tout le monde en général, et aujourd’hui également à cette communauté, » ajoute Véronique Geffroy.

En plus, ce JT en langue des signes mauricienne va inciter la société en général à comprendre que les sourds et les malentendants sont des citoyens à part entière, avec les mêmes facultés intellectuelles et les mêmes besoins que tous les citoyens du pays. « Il y a déjà une grande étape qui a été franchie. La société mauricienne en général, va comprendre que les sourds et les malentendants ont droit au savoir et au développement de leur potentiel. Ce JT est une étape dans l’accompagnement des sourds et des malentendants pour faire d’eux des personnes autonomes. »

En proposant ce JT dans la langue des signes mauricienne, plutôt que de se contenter de sous-titrer le JT, la MBC télé se met davantage au diapason des besoins de la communauté malentendante du pays. « Le sous-titrage exige à la fois la lecture du texte qui défile ainsi que le déchiffrage de ce texte. Vu la rapidité avec laquelle les textes sous-titrés défilent, le sous-titrage rend l’information moins accessible. Ce JT en langue des signes mauricienne constitue donc une avancée importante, même s’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour l’intégration complète des sourds et des malentendants dans la société, » conclut Véronique Geffroy.


? L’Info en langue des signes mauricienne, à suivre les samedis à 19h20 sur la MBC2. Rediffusion le dimanche à 12h15 sur la MBC1.


Martine LUCHMUN
http://www.lexpress.mu
2007/04/09 12:35 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Puiser sa force de sa surdité - Ile Maurice
 Puiser sa force de sa surdité


L’histoire de Darelle, deuxième meilleure marcheuse de Maurice, pourrait inspirer les sourds comme elle mais aussi tous ceux que la vie a méchamment égratignés. Darelle, pour sa part, a choisi de tout faire pour mener une vie normale.

C’est tout simplement fascinant de voir les sœurs Calice communiquer entre elles. Danitza, la cadette des Calice, âgée de 18 ans, se met en face de son aînée de quatre ans, et remue les lèvres comme si elle parlait. Mais aucun son ne sort de sa bouche. Une lueur de compréhension passe alors dans les yeux de Darelle et c’est de la même manière que la sourde répond à sa sœur. Danitza prend ensuite une bonne inspiration avant de se mettre à traduire les réponses de Darelle.

Bien qu’ils y soient habitués, cet échange pas comme les autres ravit toujours autant leurs parents, Marylin et José Calice. “Au début, les gens qui voyaient cet échange muet pensaient que Danitza était aussi frappée de surdité. Et puis, ils ont compris que c’était la façon de communiquer des deux sœurs.”

Si Darelle n’utilise pas la langue des signes, ce n’est pas parce qu’elle ne la maîtrise pas. Au contraire, ses quatre années passées en France lorsqu’elle était enfant lui ont permis de suivre des cours de rééducation orthophonique et d’apprendre la langue des sourds. Mais à son retour au pays et dans l’optique de normaliser son existence, la jeune fille s’est débarrassée de son appareil auditif. “Elle avait peur d’être la risée des gens dans l’autobus”, précise Danitza. Et puis, elle estime que cette normalisation passe par la lecture des lèvres.

Darelle qui est très exigeante envers elle et envers les autres, est hors d’elle lorsque ses amis et connaissances sourds ne comprennent pas certaines expressions ne figurant pas dans la langue des signes qu’ils connaissent mais qu’elle maîtrise. “Par exemple, s’ils ne connaissent pas le terme ‘hypocrite’. Darelle va alors dire : ‘Ces sourds, ils ne comprennent rien à rien !’ en s’excluant du lot”, raconte sa mère en rigolant.

La surdité de Darelle n’a pas été découverte à sa naissance mais lorsqu’elle a atteint 11 mois. Ses parents avaient certes remarqué qu’elle ne répondait pas lorsqu’on l’appelait par son prénom et semblait absente. Mais ils ne s’en étaient pas inquiétés outre mesure. C’est une amie de la famille qui a une fille malentendante qui les a mis sur cette piste. Les examens par un oto-rhino-laryngologiste sont venus poser le diagnostic et les Calice ont préféré prendre un deuxième avis en France où vit la sœur de Marylin Calice. C’est là qu’ils ont eu la confirmation du handicap de leur fille.


Mémoire d’éléphant

Marylin et José Calice avouent avoir eu un choc. “C’était très dur psychologiquement d’accepter que notre enfant avait un handicap. Mais nous avons surmonté cela parce que nous sommes bien entourés. C’est ce qui fait notre force.” Marylin reste quatre ans à Paris avec ses filles. Mais José ne peut prolonger son congé sans solde au-delà de deux ans. Il rentre donc seul.

Darelle qui suit assidûment ses cours de rééducation orthophonique, fait d’énormes progrès. Tant et si bien qu’elle ne veut pas rentrer à Maurice lorsque sonne l’heure du retour. Mais obligation fait alors loi…Placée au Hear Institute de Curepipe, Darelle, qui a une grande capacité de mémorisation, suit le programme d’études jusqu’au Certificate of Primary Education qu’elle réussit. Comme il n’y a pas d’école secondaire pour sourds, elle est obligée de rejoindre une école dite normale et intègre le collège Patten à Rose-Hill. Placée avec des enfants normaux, elle ne parvient pas à suivre le rythme d’enseignement. De ce fait, elle ne va pas au-delà de la Form II.

Pour occuper ses journées, elle se met à accompagner au stade sa cousine, Nathaniel Calice, qui fait des courses de fond. À force de la voir s’exercer, Darelle se met en tête de faire du sport. Elle explique qu’elle voulait briller à sa manière et que n’ayant pas réussi à le faire académiquement, c’est vers le sport qu’elle s’est tourné.

Darelle s’essaie aux courses de vitesse, à la natation, au handisport et dans les derniers temps, aux courses d’endurance et à la marche. Elle ne s’épargne aucun effort, s’entraînant quatre fois la semaine au stade Maryse Justin de Réduit et le dimanche à Flic-en-Flac. Sa persévérance est payante. Elle fait parler d’elle dans les médias à plusieurs reprises.

Elle est la deuxième gagnante du Guiness stout Effort Award de 1999 et est élue meilleur espoir féminin de Beau-Bassin-Rose-Hill en 2001. L’année d’ensuite, elle décroche l’Oscar du meilleur athlète handisport de la ville.

Ses déceptions sont souvent à la mesure de ses joies. Ainsi, en 2003, elle se blesse et est très triste lorsqu’elle ne parvient pas à réaliser les minima pour la marche et participer aux Jeux des Iles. Mais chez Darelle, le découragement est de courte durée. Une fois guérie, elle se remet aussitôt à l’entraînement, suivant à la lettre les conseils de son entraîneur.

L’an dernier, Darelle a effectué un stage de formation d’un mois à Nancy, en France. Ses efforts ont porté leurs fruits. Récemment, elle a pris la seconde place au relais pédestre de 3,5 km et est sortie seconde en marche juste derrière Yolène Raffin, championne de Maurice de marche. Elle avoue être souvent mieux acceptée dans le milieu sportif que dans celui des malentendants.

Autrement, Darelle mène sa vie comme n’importe quelle autre jeune fille de son âge, aimant faire les magasins et ayant une propension à n’acheter que des vêtements griffés. “Darelle n’achètera jamais quelque chose à Rs 200. Elle n’aime que les choses griffées”, raconte Danitza. Elle explique aussi que le monde de Darelle “n’est guère différent du nôtre, hormis la communication et un sens plus aiguisé des détails. Que ce soit pour leurs vêtements, leurs cheveux, l’hygiène générale, si nous sommes à cheval dessus, chez eux, c’est décuplé.”


Son rêve : être esthéticienne

Darelle adore regarder les films sous-titrés en anglais ou en français. C’est ainsi qu’elle ne rate jamais le feuilleton indien Tulsi. Elle aime également les films d’action, les films avec les jeunes et les films sentimentaux.

Darelle est curieuse de tout. Lorsque sa mère est au téléphone par exemple, elle se met debout devant elle et lit sur ses lèvres. Et lorsque Marilyn Calice raccroche, Darelle insiste pour tout savoir par le menu. Darelle ne communique pas que par la lecture des lèvres. Elle possède un portable 3G et lorsqu’elle a oublié un objet dans sa chambre, comme par exemple, sa serviette de bain, elle envoie un sms à Danitza pour la lui demander.

Danitza déclare que Darelle adore imiter les gens. “Elle fait toujours sa fofolle une fois que les gens ont le dos tourné. Elle les singe et imite même les handicapés avant de demander pardon à Jésus !”

Côté cœur, Darelle s’était mise en tête de n’avoir que des petits amis bien-portants. “Elle disait qu’il lui aurait fallu un conjoint normal pour pouvoir répondre au téléphone et pour parler à sa place quand elle n’arrive pas à se faire comprendre au quotidien.” Elle a fait quelques tentatives à cet effet mais ses relations se sont soldées par un échec. Depuis deux mois, les choses se sont arrangées car elle sort avec James, un sourd de 21 ans, qu’elle connaît depuis un an. Pour communiquer entre eux, elle lui a imposé la lecture des lèvres.

Darelle sait déjà qu’elle veut deux enfants, deux filles, précise-t-elle, car des garçons sont des “ti vagabon”. Si autrefois elle disait qu’elle n’avait qu’une hâte, c’était de retourner en France, aujourd’hui, elle veut s’installer à Maurice. Son rêve le plus cher serait d’être esthéticienne et coiffeuse. Mais elle se demande quels professionnels voudraient bien lui donner sa chance d’apprendre ces métiers. Autrement, lorsqu’elle envisage un métier davantage à sa portée, elle se dit qu’elle pourrait enseigner le sport aux jeunes sourds.

Du gouvernement, elle n’attend qu’une chose : l’aménagement de classes pour sourds dans des écoles secondaires normales afin que les malentendants puissent étudier et réussir ce cycle primordial dans leur vie estudiantine !

Aux sourds comme elle, elle n’a qu’un message. Et celui-ci peut aussi s’appliquer aux bien portants qui ont connu des épreuves : “Il faut transformer son handicap en force en cherchant son domaine de prédilection et en le développant. Chez moi, c’est le sport. Les autres doivent avoir d’autres talents qu’ils doivent développer et qui deviendront leur force.” Une belle philosophie de vie…


Marie-Annick SAVRIPÈNE
http://www.lexpress.mu
2007/03/29 19:55 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Pédophile sous silence - Ile de la Réunion
 Pédophile sous silence

Le Centre de la Ressource de Sainte-Marie, qui accueille des jeunes sourds et handicapés, fait l’objet d’une enquête pour des abus sexuels commis par un éducateur sur plusieurs enfants. L’auteur présumé des faits a été licencié en décembre 2006 suite aux confidences d’une adolescente abusée. Le Collectif Sourd, qui regroupe plusieurs associations, dénonce des agressions sexuelles et des violences récurrentes commises depuis la création du centre il y a cinquante ans. Avec l’enquête qui vient de s’ouvrir, ils espèrent enfin se faire entendre.

Agressions sexuelles, humiliations, maltraitances physiques... Depuis près de cinquante ans, les enfants et adolescents scolarisés au Centre de la Ressource, seraient régulièrement soumis à des abus. Le Collectif Sourd, emmené par trois associations, a décidé de briser le silence en révélant les faits. Le 17 décembre dernier, le Centre de la Ressource, situé à Sainte-Marie, qui accueille des jeunes sourds, aveugles et handicapés, célèbre son 50e anniversaire. Le Collectif profite de l’occasion pour se faire entendre et organise une manifestation. “On ne pouvait pas laisser penser que tout était rose et qu’il n’y avait aucun problème au sein du centre”, explique, en langue des signes, Pascal Smith, secrétaire du Collectif Sourd. “De génération en génération, il y a eu des abus de toutes sortes. Violences physiques, psychologiques et agressions sexuelles. Alors nous avons écrit un courrier au directeur pour qu’il prenne des mesures.” Yolaine Famekamy de l’ASB (association des sourds bénédictins) et Jean-Pierre Clain, président de l’ASIR (amicale des sourds de l’île de La Réunion) confirment les faits : “Les sourds communiquent beaucoup entre eux. Tout se sait. Beaucoup d’entre nous ont été abusés. Mais il n’est pas facile de déposer plainte. La plupart des sourds ne savent ni lire, ni écrire. Et ils n’ont pas une bonne connaissance de la loi. Comment se faire comprendre par un policier ou un gendarme ? Ce n’est pas simple. Et le résultat, c’est qu’il n’y a pas de plaintes malgré de nombreux abus”.

“MONSIEUR CAMILLE” LICENCIÉ

Le dernier exemple en date fait suite à la manifestation de décembre. Une jeune fille, Catherine(1), dénonce à une éducatrice et à une assistante sociale les agressions sexuelles répétées dont elle a été victime. Ironie du sort, la mère de la victime, sourde elle aussi, a été abusée par le même éducateur plusieurs années auparavant. La famille de la jeune fille dépose plainte et les faits sont rapportés au directeur de l’établissement, David Guibert. La sanction est immédiate. Camille M., dit “Monsieur Camille”, est immédiatement licencié. Le Centre prend l’affaire au sérieux, comme l’explique son directeur : “Nous avons transmis nos éléments d’enquête interne à la DRASS qui est l’autorité dont nous dépendons et au parquet. Nous avons déposé plainte contre X et nous nous sommes constitué partie civile. Une enquête globale est menée par la gendarmerie de Sainte-Marie au sein de l’établissement. Nous avons un souci de protection des enfants et de transparence vis-à-vis des parents. Maintenant, nous laissons la justice faire son travail”. L’attitude du Centre ne pouvait pas être différente. Mais une question demeure. Selon le Collectif Sourd, Monsieur Camille travaillait dans le centre depuis plus de 25 ans et a abusé de nombreuses jeunes filles. Pourquoi personne n’a réagi avant ? Difficile de penser qu’aucun autre personnel de l’établissement n’avait connaissance de ces faits alors que l’information circulait parmi les adolescents. Ce n’est pas la première fois que le Centre doit faire face à de tels agissements. En 2004, un enseignant avait été condamné à 16 ans de réclusion criminelle pour des viols et agressions sexuelles sur de jeunes aveugles et handicapés. Il est temps que la justice mette son nez dans la gestion du centre et que la DRASS, administrateur de la structure, fasse le tri parmi son personnel.

(1) Prénom d’emprunt.

Frédérique Seigle
 

- Le Collectif Sourd

Ce collectif regroupe trois associations : l’ASB (Association des sourds bénédictins), l’ASIR, (amicale des sourds de l’île de La Réunion) et l’OSER (objectif sourds entendants résolus) respectivement présidés par Patrice Bonnin, Jean-Pierre Clain et Gianny Prévil. Le secrétaire du collectif est Pascal Smith. Pour les contacter : Deafrun, 114 rue Maréchal Leclerc à Saint-Denis. Fax : 0262 47 38 03.

- Quelques chiffres

L’établissement de la Ressource a une capacité totale d’accueil de 260 places. 124 places dont 18 places en internat sont réservées aux enfants sourds. 51 places dont 21 en internat aux enfants aveugles. Les 75 autres enfants dépendent du Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’Intégration Scolaire et du Service Spécialisé d’Éducation Familiale et d’Intégration Scolaire. 190 professionnels prennent en charge les enfants.

- 50 ans d’enseignement

En 1955, le préfet du département de La Réunion sollicite une œuvre pour les enfants aveugles et sourds-muets. C’est la Congrégation des sœurs de Marie Immaculée, ordre marseillais fondé pour l’enseignement et l’éducation des jeunes aveugles et sourds-muets, qui répond à cette demande et qui signe le 15 mars 1956, une convention avec le préfet. Le 22 mars 1956, s’ouvre donc le premier centre pour enfants handicapés sensoriels de l’île de La Réunion. Établissement médico-social de caractère scolaire et professionnel, le Centre de la Ressource fonctionne sur l’attribution annuelle d’un prix de journée allouée par l’organisme de tutelle de l’État, la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS). Le Centre est géré par l’association IRSAM (Institut Régional des Sourds et Aveugles de Marseille), Association loi 1901, reconnue d’utilité publique. L’établissement dispense des cours allant de la Maternelle à la classe de 3e.

http://www.clicanoo.com
2007/03/19 21:48 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Formation d'interface en langue des signes à la martinique
 MARTINIQUE - FORMATION
CERTIFICAT COMPETENCE D’INTERFACE EN LANGUE SOURDE (CCILS)
(interpretation)

Surdus Antilles
Partenaire avec Conseil régional Martinique
Collaboration avec :
Fédération des sourds de la Martinique
Afpa Martinique & STEUM
 
OBJECTIFS

Former une volet d’interface/ (interprète) en langue des signes.
Ces interfaces, au service des personnes sourdes ou entendantes, peuvent être appelés à intervenir dans tous les domaines où la communication doit être précise.

Sur un plan individuel
– éducation
– santé
– sociale
– besoins personnels…

Sur un plan collectif
– conférences
– activités culturelles
– activités associatives

PUBLIC

Toute personne possédant un bon niveau en langue de langue sourde ainsi qu'en français et prête à fonctionner comme un interprète une fois la formation terminée.

PROGRAMME

 Perfectionnement en langue sourde
 Perfectionnement en français
 Branches théoriques
 Histoire, culture et sociologie des sourds
 Déontologie / Terminologie
 Linguistique générale de la Langue sourde
 Introduction à l'interprétation
 Traduction Langue sourde/français – français/Langue sourde
 Exercices pratiques d'interprétation
 médiation sociale
 Stages

DURÉE DE LA FORMATION

Environ 1 005 heures entre Mars à Octobre 2007
«30 heures par semaine » du lundi au Vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 15h30

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

Mr CAMIUL, Directeur, 97200 Fort-de-France - MARTINIQUE
Tel / Fax : 05 96 71 79 63 Email : surdus@orange.fr
2007/03/16 21:05 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Débats de la séance plénière traduite en LSF - Martinique
 A l’ INITIATIVE DU PRESIDENT DU CONSEIL REGIONAL DE LA MARTINIQUE
Mr Alfred Marie-Jeanne

 1er FEVRIER 2007
TRADUCTION EN LANGUE SOURDE
DES DEBATS DE LA SEANCE PLENIERE


A gauche de la tribune, la traduction en langue sourde
Le jeudi 1er février 2007, s'est tenue la première séance plénière de l'année 2007 au Conseil régional.
A cette occasion, il a été initié à l'attention du public malentendant, à titre expérimental et en partenariat avec la Fédération des sourds de la Martinique ( FSM) et Surdus Antilles, une mise en place de traduction en langue sourde des débats de l'assemblée, également retransmise par les télévisions.


Rencontre avec Mr Alfred Marie-Jeanne, Président du Conseil régional et ses élus avec Mr Jean-François Camiul, Président de la Fédération des sourds de la Martinique et ses délégations sourds

Merci à Jean-Francois Camiul, président de
la Fédération des sourds de la Martinique (FSM)
2007/03/16 21:01 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : Ile Maurice: La revanche de Rowin
 La revanche de Rowin


Son principal moyen de communication est la langue des signes. Et pour cause, Rowin Kanakiah est sourd de naissance. À 20 ans, ce jeune homme féru d’informatique et de graphisme essaie de se faire une place dans la société. Même si cela implique de se battre contre vents et marées pour y parvenir.

Sourd de naissance, Rowin Kanakiah est un passionné de l’ordinateur.

8 heures

Mes huit heures de sommeil, voire plus, sont importantes pour moi. Après m’être lavé les dents, je prends mon petit-déjeuner devant la télé. Peu importe l’émission qui est diffusée, je regarde de tout, des dessins animés aux documentaires. En revanche, je n’aime pas le foot. Bizarre pour un garçon, vous me direz ?

10 heures

Je me mets devant mon ordinateur. Là, je surfe à la recherche de sites intéressants ; à l’administration de l’école des sourds, je passe pour être un as en recherche de sites ! (rires). C’est aussi l’occasion pour moi de chatter avec des copains. Je suis passionné d’informatique et de graphisme, et je peux passer toute la journée devant mon ordinateur.

Quand à l’école des sourds, ils se sont rendus compte que j’avais un potentiel en informatique, ils m’ont inscrit à un cours de multimédia et Web Design pour une année à Datamatics. Ça m’a vraiment plu, même si ça a été ardu, vu mon handicap : les entendants prennent rarement la peine de communiquer avec les sourds. Mais avoir un handicap ne veut pas dire être stupide. Auparavant, je travaillais pour quelqu’un qui ne me donnait que des tâches insignifiantes, estimant sans doute que je ne pourrais pas être à la hauteur !

11 heures

Je passe sous la douche. Puis, direction l’école des sourds, où j’apprends, les samedis, la langue des signes mauricienne. Le cours débute à 13 heures, mais moi j’y suis plus tôt, parce que je fais un peu de boulot administratif. Je sers d’intermédiaire entre les amis sourds qui fréquentent l’école et l’administration : c’est moi qui réceptionne et passe les messages.

La langue des signes mauricienne, c’est un atout pour nous. D’ailleurs, je suis fier d’avoir participé au montage du manuel qui s’y rapporte. Ça me fait une expérience de plus que je mettrai volontiers au service d’un em-ployeur. En semaine, je passe le plus clair de mon temps devant mon ordi, qui, avec les SMS, sont mes véritables moyens de communication.

14 h 30

Avec mes amis sourds – il est difficile de se faire des potes parmi les entendants – nous allons pratiquer des activités sportives au stade qui se trouve à proximité de Mauritius Telecom, à Rose-Hill. Je joue à la pétanque, je fais du skating, bref, je m’éclate à fond. Je rentre aux environs de 18 heures à Vacoas, où j’habite. Je prends le bus, c’est une habitude. On m’a appris à me faire comprendre des contrôleurs.

20 heures

Une heure de playstation, puis c’est le dîner. Là, je mange bien, parce que j’ai tendance à grignoter dans la journée. En plus, s’il y a du poulet pané au menu, c’est le régal assuré (rires). Ce n’est pas avant 23 h 30 que je vais me coucher. Ma vie est plutôt cool, je ne me pose pas de questions sur ma surdité ; c’est comme ça, je ne peux rien y changer. Sauf peut-être le fait de n’avoir pas pu faire mon HSC.

C’est dommage que les sourds ne puissent pas faire des études secondaires et supérieures. Nous voulons plus d’encadrement, de considération, et d’entraide. Nous avons du potentiel qui ne demande qu’à émerger. À la maison, je vis dans un cocon d’amour entre ma mère et mes deux sœurs avec qui je communique sans difficulté.

Un geste suffit

Pour communiquer avec leurs amis ou toute autre personne, le principal moyen des sourds est le SMS. Vu le nombre de textos qui circulent et qui leur coûtent des sous, ils font un appel aux opérateurs téléphoniques pour un prix forfaitaire. Ce geste humanitaire leur permettrait, d’une part, d’alléger leurs dépenses et d’autre part, de communiquer davantage. Si vous voulez leur venir en aide, vous pouvez prendre contact avec la Society for the Welfare of the Deaf au 464.38.34.

http://www.lexpress.mu
2007/02/18 13:27 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : La Réunion: Le Recteur sur le terrain pour la reprise des cours
 Le Recteur sur le terrain pour la reprise des cours

Après les six semaines de vacances de l’été austral, le Recteur ira à la rencontre des équipes éducatives et des élèves dans deux établissements scolaires pour la reprise des cours, le lundi 29 janvier 2006.
Programme de la matinée :

9h : collège Emile Hugot de La Bretagne.
Seront abordés les thèmes de l’orientation, de la découverte professionnelle (option DP6), et de la scolarisation des élèves handicapés (visite de l’Unité pédagogique d’intégration qui accueille de jeunes sourds et malentendants).

10h30 : lycée Georges-Brassens (Saint-Denis).
Toujours sur le thème de l’orientation et de l’insertion professionnelle seront évoqués le label lycée des métiers de l’établissement et le devenir des sections de techniciens supérieurs.


Collège Emile Hugot

Présentation de l’établissement

Effectif : 465 élèves

Le collège compte 18 divisions, dont :
- une 6e contrat,
- des sections européennes (en 4e et 3e)
- une option de « découverte professionnele 6h » en 3e
- une UPI

Principal : Gabriel Tacite

Accueil des élèves handicapés

Le collège dispose depuis 6 ans d’une Unité pédagogique d’intégration (UPI) qui accueille cette année 11 élèves sourds ou malentendants.
Depuis trois ans, afin d’intégrer aux mieux ces élèves handicapés et faciliter la communication avec le reste de la communauté éducative, le collège organise des ateliers d’apprentissage de la langue des signes pour les élèves et les personnels qui le souhaitent.

Les UPI
L’ académie a ouvert 3 nouvelles unités pédagogiques d’intégration (handicap mental) à la rentrée : à Salazie (collège Lacaussade), Saint-Denis (collège Bourbon) et La Saline (collège Célimène Godieux).
Cela porte à 21 le nombre d’unités pédagogiques d’intégration dans les collèges de l’académie dont :
16 UPI handicap mental, 2 UPI handicap moteur, 2 UPI handicap sensoriel (auditif) et 1 UPI handicap sensoriel (visuel).


A la rentrée 2006 on comptait 1435 élèves en intégration collective (CLIS et UPI) ,
399 en intégration individuelle (226 au collège et 173 au lycée), et 769 en établissements spécialisés.
Le nombre des auxiliaires de vie scolaire qui assurent l'accompagnement des élèves en intégration individuelle a été porté à 132 emplois temps plein.


La Découverte professionnelle en 3e

Mise en place dans les classes de troisième de façon expérimentale l’année dernière, l’option de découverte professionnelle a été étendue à la rentrée 2006. Elle permet aux élèves de mieux faire leur choix d’orientation, grâce à une meilleure connaissance de la diversité de métiers et les voies qui y conduisent.

59 collèges proposent désormais l’option Découverte professionnelle de 3 heures par semaine (DP3) contre 20 l’année dernière. Ce nouvel enseignement permet aux élèves de mieux préparer leur orientation que ce soit dans la voie générale, technologique ou professionnelle. Ils ont l’occasion de visiter des entreprises, des lycées, des établissements d’enseignement supérieurs, de rencontrer des professionnels, développant ainsi leur connaissances des métiers.

DP6
La découverte professionnelle peut également être choisie sous la forme d’un module de six heures, pour les élèves qui envisagent de s’orienter vers une formation professionnelle à l’issue de la 3ème.
40 classes de troisième proposent cette option à la rentrée 2006, contre 28 l’année précédente.
C'est un dispositif où le jeune découvre, par la pratique et des réalisations concrètes différents champs professionnels à l'occasion de périodes de formation inscrites dans l'emploi du temps et réalisées en lycée professionnel et/ou en CFA et/ou en entreprise. C'est une formule qui suscite un fort enthousiasme de la part des jeunes, des équipes pédagogiques et des professionnels associés au dispositif.


Lycée Georges-Brassens

Présentation de l’établissement
Effectif : 1493 élèves
Proviseure : Marie-France Trolez

Lycée polyvalent, le lycée Georges Brassens accueille des filières générales et technologiques (environ un millier d’élèves) de la seconde au BTS, ainsi que des filières professionnelles du CAP au Bac Pro en passant par la mention complémentaire.
Il bénéficie du label « Lycée des métiers » dans le domaine de l’automobile.


Label Lycée des métiers

Le lycée Georges-Brassens est l’un des trois établissements de l’île a bénéficié depuis 2002 du label lycée des métiers.
Ce label, qui existe depuis 2001, est le signe de l’excellence des voies technologique et professionnelle.
Il s’applique à certains établissements qui offrent une palette étendue de formations et de services dans une filière ( l’automobile pour le lycée Georges-Brassens), grâce notamment à un partenariat actif avec le milieu économiques et les collectivités territoriales.
Cette cohérence permet de gagner en lisibilité aux yeux des élèves, de leur famille, des employeurs.


Communiqué du Rectorat
30/01/2007
http://reunion.orange.fr
2007/01/30 23:28 - BB - Version imprimable 

 DOM - TOM : La Réunion: 50e anniversaire du centre de la Ressource
 50e anniversaire du centre de la Ressource

Le centre de la Ressource de Sainte-Marie fête cette année ses 50 ans. Depuis hier, une semaine de festivités a donc démarré. Cet anniversaire est aussi l’opportunité d’évoquer les évolutions et projets à venir. Interview de David Guibert, le directeur.

Depuis cinquante ans, quelles ont été les principales avancées ? Effectivement les choses ont bien changé... même si c’est toujours l’Irsam (Institut régional des sourds et des aveugles de Marseille) qui gère la structure depuis 1956. Dans les années 70, c’est la qualification des professionnels qui a fait un bond en avant. Dans les années 80, c’est la modernisation de l’établissement qui a été le fer de lance de l’action menée. Enfin, dans les 90 et 2000, c’est l’ouverture vers l’extérieur qui est devenu notre cheval de bataille. En parallèle, ce sont les avancées pour palier les effets des déficiences sensorielles, comme les implants cochléaires pour les malentendants, qui ont carrément changé la donne.

Quel bilan pour l’intégration en milieu scolaire ordinaire ? Sur les 260 jeunes que nous suivons, 100 souffrent d’une déficience auditive et 160 de déficience visuelle. Sur 150 gamins qui suivent des cours, 85 se retrouvent en intégration individuelle en milieu scolaire ordinaire, les autres suivent les cours collectivement dans notre établissement. Nous comptons avec 53 écoles partenaires. Aujourd’hui, nous suivons des élèves de la maternelle à la licence. Cette année, 32 de nos élèves ont décroché un diplôme. Il y a du mieux, mais il manque des auxiliaires de vie scolaire.

Quels sont les projets à venir ? Un de nos plus gros défis consiste à améliorer, en partenariat avec l’Éducation nationale, l’intégration de ce public dans le milieu ordinaire. Ce qui induit la formation du personnel d’accueil, des enseignants... En direction des adultes, nous allons intensifier notre action dans le champ de l’intégration professionnelle. Autre projet pour 2007, la création d’un centre de formation avec l’association Dassi (Développement des actions spécifiques pour les sensoriels des Îles) pour l’apprentissage de la langue des signes et du braille au cours.

Par ailleurs, nous allons mettre en place des outils d’évaluation de l’établissement au cours de l’année à venir, permettant d’améliorer la qualité de nos prestations. Des outils qui permettront ensuite de justifier nos orientations auprès de la Drass, notre bailleur de fonds (un budget de 13 millions d’euros). D’ailleurs, nous devrions signer dans les jours à venir un contrat d’objectifs et de moyens avec l’État validant nos objectifs pour les années à venir.

Propos recueillis par B.G.
http://www.clicanoo.com/
2006/12/12 20:21 - BB - Version imprimable 

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