50e anniversaire du centre de la Ressource
Le centre de la Ressource de Sainte-Marie fête cette année ses 50 ans. Depuis hier, une semaine de festivités a donc démarré. Cet anniversaire est aussi l’opportunité d’évoquer les évolutions et projets à venir. Interview de David Guibert, le directeur.
Depuis cinquante ans, quelles ont été les principales avancées ? Effectivement les choses ont bien changé... même si c’est toujours l’Irsam (Institut régional des sourds et des aveugles de Marseille) qui gère la structure depuis 1956. Dans les années 70, c’est la qualification des professionnels qui a fait un bond en avant. Dans les années 80, c’est la modernisation de l’établissement qui a été le fer de lance de l’action menée. Enfin, dans les 90 et 2000, c’est l’ouverture vers l’extérieur qui est devenu notre cheval de bataille. En parallèle, ce sont les avancées pour palier les effets des déficiences sensorielles, comme les implants cochléaires pour les malentendants, qui ont carrément changé la donne.
Quel bilan pour l’intégration en milieu scolaire ordinaire ? Sur les 260 jeunes que nous suivons, 100 souffrent d’une déficience auditive et 160 de déficience visuelle. Sur 150 gamins qui suivent des cours, 85 se retrouvent en intégration individuelle en milieu scolaire ordinaire, les autres suivent les cours collectivement dans notre établissement. Nous comptons avec 53 écoles partenaires. Aujourd’hui, nous suivons des élèves de la maternelle à la licence. Cette année, 32 de nos élèves ont décroché un diplôme. Il y a du mieux, mais il manque des auxiliaires de vie scolaire.
Quels sont les projets à venir ? Un de nos plus gros défis consiste à améliorer, en partenariat avec l’Éducation nationale, l’intégration de ce public dans le milieu ordinaire. Ce qui induit la formation du personnel d’accueil, des enseignants... En direction des adultes, nous allons intensifier notre action dans le champ de l’intégration professionnelle. Autre projet pour 2007, la création d’un centre de formation avec l’association Dassi (Développement des actions spécifiques pour les sensoriels des Îles) pour l’apprentissage de la langue des signes et du braille au cours.
Par ailleurs, nous allons mettre en place des outils d’évaluation de l’établissement au cours de l’année à venir, permettant d’améliorer la qualité de nos prestations. Des outils qui permettront ensuite de justifier nos orientations auprès de la Drass, notre bailleur de fonds (un budget de 13 millions d’euros). D’ailleurs, nous devrions signer dans les jours à venir un contrat d’objectifs et de moyens avec l’État validant nos objectifs pour les années à venir.
Propos recueillis par B.G.
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2006/12/12 20:21
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