Nous sommes en l’an 2062. Le réseau mondial de métro nommé Métro World relie Tokyo à New York, Vancouver à Santiago, Moscou à Sydney... Sur la ligne nord une rame s’arrête soudainement en plein milieu de la Russie. A son bord : Mark, Blanche, Aswad. Ils sont businessman, étudiante, voyageur. Chacun commence alors à s’intéresser à la vie de l’autre, échanger expériences et opinions, débattre de différents points de vue. Ils finissent par douter de la destination à suivre.
Volontairement axé sur la notion de la différence, ce spectacle est intégralement interprété en langue des signes par des comédiens sourds. Très visuel, cette création mélange théâtre, vidéo, danse, dessin et musique, présentant un espace-temps de la vie quotidienne de 3 personnages qui se rencontrent au sein d’un wagon de métro futuriste. Metroworld est « également accessible au public entendant » grâce à l’utilisation de voix off, précise le théâtre à toute fin utile. La confrontation de ces différentes langues sur scène permet aux mots de prendre plusieurs dimensions : celle de la voix, celle du corps, celle des yeux.
L’aventure est née de la rencontre de 3 acteurs sourds : Anthony Guyon, Rita Mazza et Seyed Ali Malbaz au cours de Frontrunners, une formation pour malentendants qui mélange gestion d’équipe et connaissances culturelles. Ils partagent le même désir : créer un spectacle et tourner en Europe, afin de promouvoir et diffuser la langue des signes, et de sensibiliser le public entendant à la culture des sourds. Une envie partagée par le Nouveau Théâtre du 8ème, qui n’est pas à son coup d’essai. Déjà en 2009, il avait programmé le spectacle bilingue français/langue des signes Double Moi, avec la participation... d’Anthony Guyon.
Info : du 12 au 16 janvier au Nouveau théâtre du 8ème, 22 rue Cdt Pégout, Lyon 8ème, 04 78 78 33 30, communication@nth8.com, www.nth8.com. Les 12, 13, 14 janvier à 20h et les 15 et 16 janvier à 17h. Tarif libre.
Retour d’image : le handicap sur grand écran à Rennes
Du cinéma TNB au cinéma Arvor, en passant par Les Champs libres et le 4 bis, le festival Retour d’image envahit la ville de Rennes du 14 au 17 janvier. Un festival original sur le thème du handicap et de la différence.
C’est une grande première pour la capitale Bretonne. Quatre éditions de Retour d’image ont vu le jour à Paris. Cette année et pendant quatre jours, les Rennais auront l’opportunité de visionner neuf films ayant pour point commun leur sujet : le handicap.
Zanzan films propose une programmation riche et variée en deux parties. Trois longs métrages dont celui qui a récemment connu un grand succès, Benda Bilili. A voir en ouverture du festival le 14 janvier à 17h45. Six courts métrages seront présentés dans la catégorie « Politiquement incorrect ». Rencontres et débats suivront la diffusion des films.
Handicap et humour noir
Retour d’image permet au public de découvrir le handicap sous un angle étonnant. Un chien pour aveugle méchant, un handicapé qui manque sa tentative de suicide… l’humour noir et grinçant prime dans plusieurs projections. Et toutes les projections seront évidemment accessibles à tous les publics. L’objectif étant de créer une rencontre et un échange entre les personnes valides et les personnes handicapées.
Mais le festival c’est aussi des concerts, un repas-citoyen et un atelier découverte. Un festival qui vaut donc le coup d’œil. Pour les curieux, retrouvez le programme sur http://festivalretourdimagerennes.wordpress.com/deroulement-du-festival/
Bien sûr, le festival permettra l’accessibilité à tous les publics avec des aptations des films (sous-titres et audio-descriptions) et de l’interprétariat en Langue des Signes Française (LSF) durant les rencontres faisant suite aux films (entre 40min et 1h de débat).
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Le site de Retour d’Image : http://festivalretourdimagerennes.wordpress.com/
Ecomobilité selon la SNCF: le "porte à porte" plutôt que le "gare à gare"
PARIS - Avec des initiatives pour favoriser le covoiturage ou l'utilisation du vélo pour aller prendre le train, la SNCF entend désormais accompagner ses clients de "porte à porte" dans leurs voyages et plus seulement de "gare à gare" dans une optique de "mobilité durable".
La SNCF a présenté jeudi soir, au cours d'une rencontre à Paris avec ses clients, ses actions en matière de développement durable.
La société est notamment associée avec le site 123envoiture.com pour afficher en gare les offres de covoiturage et permettre aux passagers, avec leur téléphone portable, de connaître les offres disponibles aux prochains arrêts. Ce service est actif en Ile-de-France et en Franche-Comté.
Elle va également étendre à de nouvelles régions le dispositif de carte interactive recensant les informations pour les adeptes du vélo, lancée en 2009 en Bretagne et déclinée en Bourgogne et Nord-Pas-de-Calais.
Cette carte, disponible sur internet, permet aux passagers de connaître les trains accessibles aux vélos, les aménagements en gare, les loueurs à proximité et les itinéraires cyclables proches des gares.
Aujourd'hui, la part des usagers de TER venant à la gare en vélo est de 2% mais le chiffre pourrait atteindre "8% dans 10 ans", a estimé Bernard Emsellem, directeur général délégué Ecomobilité à la SNCF.
Ces initiatives visent à accompagner les voyageurs de "porte à porte" et non plus seulement de "gare à gare", selon la SNCF.
Toujours dans une optique de développement durable, la société veut généraliser une éco-conception de ses gares avec "des bâtiments totalement intégrés dans le paysage, construits avec des matériaux locaux, l'utilisation de ressources naturelles pour le chauffage et les énergies (...)".
Des outils pour les personnes malvoyantes (traduction sonore des tableaux d'affichage par téléphone) ou malentendantes (traduction en langue des signes des annonces sonores) vont également être généralisés.
La SNCF travaille par ailleurs à la réduction du bruit de ses trains avec des recherches portant sur les machines, les voies et les ponts.
En termes de sensibilisation, la SNCF prévoit également de lancer, pour la fin 2011, un "éco-calculateur" de poche qui, par géolocalisation avec un téléphone portable, permettrait aux voyageurs de mesurer en temps réel leur émission de CO2 sur un trajet donné, quel que soit leur mode de transport.
Irlande du Nord: langues des signes et langue de bois
J’avais évoqué il y a quelques temps un état de fait absurde en Irlande du Nord, à savoir la barrière de la langue séparant les sourds et malentendants catholiques de leurs homologues protestants, chaque communauté apprenant «sa» langue des signes…
Comme on pouvait s’y attendre, ce sont bien sûr les entendants qui ont contribué à morceler la communauté sourde d’Irlande en créant deux langues des signes: l’Irish Sign Language, en vigueur en Éire, et le British Sign Language qui domine aujourd’hui en Irlande du Nord.
Je m’étais renseigné auprès d’organismes officiels pour rédiger mon papier précédent et les informations que l’on m’avait communiquées, aussi exactes soient-elles, étaient incomplètes dans la mesure où les personnes contactées étaient apparemment tenues à un certain devoir de réserve, les enjeux politiques et culturels autour de la communauté sourde renvoyant au contentieux communautaire entre catholiques nationalistes et protestants unionistes…
Une «langue de bois» que ne pratique pas Shane Gilchrist, un natif de Belfast qui m’a contacté récemment par l’intermédiaire de ce blog. Et j’avoue que j’en suis très heureux, car Shane, qui est sourd de naissance, est un éminent linguiste au pedigree impressionnant. Il réside aujourd’hui aux Pays-Bas où il effectue des travaux universitaires à l’université de Leiden portant sur la linguistique des signes (d’où cette photo de Shane en haut de note prise à Anvers, proche des Pays-Bas).
Shane parle également tout un tas de langues des signes, dont l’Irish Sign Language (qu’il a appris en cycle primaire à Belfast, étant issu d’une famille catholique), le British Sign Language (appris en cycle secondaire en Angleterre), la Langue des Sourds Française (apprise sur le tas) et… le Northern Ireland Sign Language, une langue «maison» que les sourds nord-irlandais se sont inventés à force d’échanges et qui permet, du même coup, de transcender les clivages communautaires entre locuteurs British Sign Language (protestants) et Irish Sign Language (catholiques).
Problème: les élus protestants, majoritaires dans ce bout d’Irlande, tiennent absolument à ce que la langue des signes en vigueur soit estampillée «British Sign Language», de façon à rappeler le statut «britannique» de l’Irlande du Nord… C’est donc ainsi que l’on désigne officiellement cette langue nord-irlandaise pourtant si distincte de sa consœur britannique…
Mais je laisse la parole à Shane dont le parcours est remarquable au plus haut point:
«La première langue des signes à avoir été enseignée en Irlande est le British Sign Language, langue qui doit sont essor à la création de l’école de Claremont à Dublin en 1816. Un établissement théoriquement "protestant" (c’est d’ailleurs sous ce vocable qu’on le désigne en langue des signes!), mais qui était en fait fréquenté à l’époque par une majorité d’élèves catholiques.
Cette belle harmonie n’eut qu’un temps, hélas, car la hiérarchie catholique, n’admettant pas l’idée que des élèves catholiques sourds soient scolarisés en établissement protestant, fonda l’école de Cabra à Dublin en 1846, une école qui enseigne sa propre langue des signes, l’Irish Sign Language, fortement influencée par la langue des signes française à partir de laquelle elle a été formée.
Voilà comment s’est instaurée la ségrégation scolaire à l’époque, avec élèves protestants scolarisés depuis lors à Claremont, et les Catholiques à Cabra…
Un proche du directeur de l’établissement de Claremont a ensuite fondé une école pour les sourds à Belfast, et c’est comme cela que le British Sign Language a été exporté jusqu’en Irlande du Nord.
J’ai été scolarisé en cycle primaire dans un établissement pour jeunes sourds et malentendants à Belfast où j’y ai appris l’Irish Sign Language (ISL). Les élèves qui y sont scolarisés poursuivent normalement leur scolarité à Cabra, l’établissement catholique de Dublin. Dans mon cas, cependant, j’ai été inscrit dans un établissement scolaire anglais à partir de la 6e où j’y ai appris le British Sign Language (BSL).
Le British Sign Language, tel que pratiqué en Irlande du Nord, a très vite évolué pour devenir une entité linguistique distincte —le «Northern Ireland Sign Language» dont l’appellation n’est pas reconnue— notamment grâce à l’apport de signes américains importés dans les années 1870 par Francis Maginn, un missionnaire irlandais ayant appris la langue des signes américaine à Washington D.C.
Le Northern Ireland Sign Language n’est donc pas reconnu officiellement et les autorités continuent de l’affubler du label «British Sign Language» alors que 50% de son vocabulaire est distinct, empruntant notamment à l’Irish Sign Language et à l’American Sign Language.
C’est bien dommage, car le Northern Ireland Sign Language est rassembleur: en effet, il est compris par pratiquement tout le monde, quelle que soit l’appartenance communautaire, et est reconnu au point d’être la langue des signes en vigueur à la télévision régionale nord-irlandaise!
Les sourds catholiques, éduqués pour la plupart en Irish Sign Language, sont de fait bilingues puisque pouvant communiquer en Irish Sign Language et Northern Ireland Sign Language. Certains Protestants comprennent également l’Irish Sign Language mais ils ne veulent pas trop l’admettre pour des raisons politiques!
Aujourd’hui, les mentalités commencent à changer. L’établissement pour jeunes sourds et malentendants de Jordanstown, en Irlande du Nord, jadis établissement essentiellement protestant, est de plus en plus fréquenté par des sourds catholiques, au point que son directeur actuel est catholique. Cette scolarisation en commun est propice à l’essor d’une langue commune.
Il ne nous manque qu’une chose, en fait: davantage de lieux de rencontre «neutres» religieusement, d’autant plus que les sourds de Belfast sont la cible des mouvements évangéliques qui tentent de les convertir à tout prix.
Un dictionnaire a été publié il y a une vingtaine d’années, répertoriant pour la première fois les signes propres au Northern Ireland Sign Language— une langue que ses auteurs se sont bien gardés de nommer dans le livre pour des raisons politiques!
Nous sommes plusieurs à vouloir créer un nouveau dictionnaire pour promouvoir cette langue. C’est un énorme travail qui nous demandera beaucoup de patience. Nous nous inspirerons peut-être des outils pédagogiques élaborés à l’International Visual Theatre (IVT) de Paris, dirigé par l’actrice Emmanuelle Laborit, et dont la mission est de diffuser la culture de la langue des signes française».
J’expliquais plus haut que le label «Northern Ireland Sign Language» fâche un peu côté classe politique protestante, car n’y figure pas le mot «British» qui sonne si doux à ses oreilles… Qu’à cela ne tienne: les sourds nord-irlandais, arrangeants de nature, ont accepté un label de compromis: «Northern Ireland-British Sign Language» ou «NI-BSL»… Ainsi l’honneur est sauf!
Un compromis qui démontre, au passage, que les sourds nord-irlandais ont une sacrée longueur d’avance sur leurs bornés de confrères entendants qui eux —malgré un appareil auditif en parfait état de marche— n’arrivent pas à s’entendre, justement!
Emmanuelle Laborit est sourde profonde de naissance, elle est surnommée «la mouette» par ses parents à cause des cris qu'elle pousse. Cette autobiographie, retrace ce qu'elle a ressenti et vécu en tant que sourde. Cet ouvrage ouvre les yeux sur la vie des personnes sourdes...
C'est une petite fille qui est née sourde. Dans sa tête beaucoup de questions se bousculent sur l'existence. Elle vit dans un monde à part, dans son monde. Elle imagine les choses à sa façon, souvent pas dans le sens qu'il faudrait. Elle devient comédienne au théâtre. Elle pense que tout enfant sourd a le droit à l'apprentissage de la langue des signes. A l'époque l'idée des médecins est de faire apprendre à parles les personnes sourdes. Mais cela n'enlève en aucun cas leur surdité.
L'histoire d'Emmanuelle Laborit est passionnante et touchante. On ressent bien les émotions qu'elle a vécu elle même. On découvre les obstacles auxquels elle a été confronté à cause de sa surdité. Après avoir lu ce livre, on se rend plus facilement compte que certaines personnes pensent que la surdité est un handicap auquel on ne peut rien faire.
Le livre nous ouvre l'esprit par rapport au handicap.
Par Laulia97405/01/2011 | 18:50
http://www.cosmopolitan.fr/
Aujourd'hui, mercredi 5 janvier, à 10 h 30, Julie raconte « La Valse au fond du Lac », un conte tiré des « Histoires de Rois et de Reines » (Éd. Milan jeunesse), interprété en Langue des signes française par Cyril Schuer : « Il y avait une fois un Roi très jaloux de son pouvoir. Il dirigeait la vie de ses sujets jusque dans le moindre détail. Pourtant, il n'était pas heureux… » Pour tous, à partir de 5 ans.
Aujourd'hui, mercredi 5 janvier de 14 h 30 à 16 heures, « Petites histoires des musiques noires américaines… », des contes musicaux ambiancés, racontés et slammés par André Ze Jam, où l'on verra comment le gospel danse avec le blues, le jazz, la soul et le funk… De 7 à 14 ans.
Mercredi 12 janvier à 11 heures, la Ronde des albums sur le thème « des mots », pour les enfants à partir de 6 ans.
Mercredi 19 janvier à 15 heures, l'heure du conte avec le Théâtre d'images « Le grand voyage de Balthazar » : Balthazar est un bonhomme de neige. Comme tous les bonhommes de neige, chaque année, il fait un beau voyage. Pour papa, c'est le cycle de l'eau tout simplement. Pour Tanayète et Pipayo, les enfants, c'est une grande aventure, magique assurément ! Pour tous à partir de 5 ans.
Mercredi 26 janvier à 16 h 30, diapositives : Histoires de galettes. « J'aime la galette… non non non j'aime les galettes… ! », pour les enfants à partir de 4 ans.
Entrée libre sur inscription auprès du secteur jeunesse ou au 03.26.35.68.51. Médiathèque Croix-Rouge - 19, rue Jean-Louis Debar.
Publié le mercredi 05 janvier 2011 à 09H00
http://www.lunion.presse.fr
chambéry
Il se faisait passer pour un sourd et muet
Un Roumain de 19 ans était jugé, hier, par le tribunal correctionnel de Chambéry, pour escroquerie à la charité.
Ionut Nicolae avait été surpris par des policiers le 29 décembre dernier, devant le magasin Darty de Saint-Alban-Leysse, en train de mendier, un papier de certification d’une “association régionale pour enfants handicapés et sourds et pour les pauvres” à la main.
« Vous faisiez semblant d’être sourd et muet pour que les gens vous remettent des dons », raconte la présidente du tribunal, Anne de Rego. « Des sommes de 10, 15 ou 20 euros. »
Une trentaine d’euros a été retrouvée sur lui. Selon les noms inscrits sur la fiche, il y aurait treize victimes qui ne se sont pas constituées partie civile.
Le jeune, sans ressource et habitant chez ses parents dans une caravane à Saint-Martin-d’Hères, expliquait hier, assisté d’un interprète : « Je suis pauvre, je leur demandais de l’argent pour moi. Je ne savais pas que c’était quelque chose de grave. Aujourd’hui, je veux retourner en Roumanie. »
« C’est un peu le dossier de la misère », a plaidé M e Hélène Doyen. « Il ne gagnait pas des mille et des cents mais faisait ça pour manger. La prison ne servirait à rien. À la seconde où il sortira, il recommencera car il n’a pas les moyens. »
Le ministère public avait requis six mois ferme. En état de récidive, le prévenu a été condamné à trois mois de prison avec sursis et 100 heures de travaux d’intérêt général.
par la rédaction du DL le 04/01/2011 à 05:00
http://www.ledauphine.com
En campagne présidentielle, Collomb présente ses vœux aux institutions
C’est hier soir que le maire de Lyon a présenté ses traditionnels vœux aux « corps constitués », c’est-à-dire à l’ensemble des autorités politiques, religieuses, économiques, militaires et associatives de la ville. Le maire de Lyon s’est à cette occasion livré à un exercice singulier et bien différent des cérémonies précédentes. De Lyon, il a été bien peu question. Pas un mot sur le Grand Stade de l’OL, l’Hôtel-Dieu ou même la Confluence ! Non, le sénateur-maire de Lyon s’est essayé au discours de politique générale sur la situation de la France, ses problèmes et surtout sur les ébauches de solutions, qu’un éventuel, pourquoi pas, candidat à la présidentielle aurait pu imaginer. « Ensemble, si nous voulons, nous pouvons renverser le cours des choses », a exhorté le maire poursuivant, « à nous de réinventer le monde » avant de décrire une « cité rayonnante ». Et pour faire entendre ses arguments à ceux qui n’auraient peut-être pas bien compris, le discours était traduit en langue des signes.
G. Mercier
publié le 04.01.2011 02h01
http://www.leprogres.fr/
La langue des signes est une langue dite "gestuelle" mise en place par les personnes atteintes de surdité pour communiquer. En une vingtaine d'années, le métier d'interprète s'est développé et il est possible aujourd'hui d'en exercer le métier. Quels sont alors les offres de formations ?
La langue des signes est une langue visuelle qui demande beaucoup de précision et de rapidité.Elle ne s'invente pas tout comme on ne s'invente pas interprète. Elle est aujourd'hui pratiqué par plusieurs centaines de milliers de personnes sourdes et demande donc une formation pointilleuse.
La langue des signes française (LSF)
Il faut sans doute rappeler que jusqu'au 18éme siècle, les sourds n'étaient pas reconnus par la communauté "entendante" et étaient volontairement mis à l'écart. Ce n'est qu'à partir de 1760 que Charles-Michel de l'Epée a commencé à mettre en place le premier langage gestuel appelé "les gestes méthodiques" et qu'il crée la première école pour enfants sourds. Il faut attendre encore deux cents ans pour que soit créée l'Académie de la Langue des Signes Français.
La LSF est constituée de cinq paramètres :
* position des mains,
* expressions du visage,
* mouvements,
* emplacements.
Elle contient une grammaire mais aussi une syntaxe. Il faut savoir qu'elle n'est pas universelle et qu'il existe donc une langue des signes pour chaque pays; on recense même plusieurs patois.
Devenir interprète en LSF
Afin de faire le lien entre personnes "entendantes" et personnes sourdes il est nécessaire que soit formé un certain nombre d'interprètes.
Avant toute chose on demande aux futurs professionnels de maitriser parfaitement la langue française et la LSF ainsi que d'avoir un bon niveau en culture générale.
L'accès à la formation se fait généralement après l'obtention d'une licence et cela dans n'importe quel domaine. En effet il est toujours intéressant d'apporter avec soi un bagage personnel et enrichissant qui ne fera que bonifier la qualité de l'interprétation.
Plusieurs universités préparent aux formations. Par exemple :
* La faculté de Rouen propose une Licence en science du langage option LSF ;
* L'Université de Grenoble permet après 360 heures une acquisition et un perfectionnement en LSF.
Voici la liste des Université permettant une formation au métier d'interprète en LSF :
* Paris 8, en partenariat avec SERAC-Interprétation propose un master de science du langage en deux années. On y alterne les périodes de stages avec la théorie.
* L'Université de Toulouse forme à l'IUP "Métiers de l'information et de la communication : traduction et interprétation" en trois ans. L'entrée est sur concours.
* L'ESIT (Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs) dispense de 480 heures de cours sur deux ans. A cela vient s'ajouter des stages.
* L'université de Lille 3 avec SERAC-Formation offre sur deux années un master d'interprète. Il est possible d'accéder à la formation par une VAE (validation des acquis de l'expérience).
En France on compte à ce jour 4 millions de sourds et de malentendants et l'on manque d'interprètes en langue des signes. Il faut donc penser à se rapprocher des associations, des centres spécialisés et des services d'interprétariat afin de candidater. Pour finir, le salaire d'un interprète évolue entre 1200 et 2000 euros par mois.
Article publié le 17/12/2010 à 08:52
http://www.aladom.fr
Samedi soir dernier, à la tombée de la nuit, des dizaines et des dizaines d'ombres furtives furent aperçues de chaque côté de l'Estey, entrant chez l'habitant, bien en ressortir quelques minutes plus tard, changeant de lieu, les groupes se croisant dans un sens, dans l'autre, s'interrogeant sur leur destination « Où allez-vous ? », « Nous allons chez Lucie, et vous d'où venez-vous ? Comment c'était ? », « Nous venons de chez Michel, c'est super, chez Yan aussi d'ailleurs ! ». Ces « ombres furtives » n'étaient, en fait, que des adultes et enfants, spectateurs participant à la soirée contes « chez l'habitant » proposée dans le cadre de Rencontre 2010.
Partis du cinéma Le Splendid tous s'y retrouvèrent pour terminer la soirée, autour d'un verre de vin chaud, avec les acteurs de la Compagnie Scopitone, qui les avait si bien amusés précédemment avec leurs contes revisités et théâtres d'objets.
Aujourd'hui pour les jeunes
La programmation est orientée vers les plus jeunes puisque la plupart des animations se dérouleront en temps scolaire sous la dénomination de « Contes & spectacles »
Dès aujourdhui jeudi, à la salle polyvalente de Rions, le collectif Drolatic Industry propose « Les Aventures de Sam Trévor » et « L'Enfer du décor » deux contes pour les enfants à partir de 6 ans.
Le collectif Drolatic Industry a monté des spectacles de marionnettes en trois formes courtes pour faire découvrir les différents univers de ce collectif d'artistes aux talents multiples (plasticiens, marionnettistes, auteurs, décorateurs). « Les aventures de Sam Trévor » retracent en conte et en musique live la 6 312e mission de ce super héros intergalactique qu'est Sam Trévor. « L'Enfer du décor » se déroule dans un décor avec de multiples fenêtres s'ouvrant et se fermant. Nous assistons à la journée type de Monsieur X : café, métro, boulot, dodo. Puis le décor effectue un demi-tour et nous voyons la même scène jouée à l'envers du décor.
Demain la langue des signes
Demain vendredi, c'est la salle polyvalente de Villenave-de-Rions qui accueille « Les Contes dits du bout des doitgs » par la Compagnie Les Compagnons de Pierre Menard. L'idée originale est de conjuguer un récit conté en langue des signes française avec sa lecture à voix haute. La lecture pour donner l'envie de lire, la langue des signes pour sa richesse théâtrale, ses emprunts au mime, sa poésie visuelle.
Suivra « Le Joueur de flûte de Hamelin », de Samivel, l'histoire de l'homme qui fit sortir les rats de la ville allemande au doux son de sa flûte.
Une expo pour finir
Le baisser de rideau de cette nouvelle formule de « Rencontre » c'est au cinéma Le Splendid, à Langoiran, qu'il se fera samedi à 16 heures par une exposition de la collection de l'Avent, une collection de 27 tableaux insolites de Catherine Jeanne Dunouau-Desmond (« Sud Ouest » du mardi 14 décembre) qui, à cette occasion, fera découvrir une de ses créations « le Jeu de l'oie d'hiver ». Participation de la chorale Crescendo, de Créon. Entrée 5 euros.
16 décembre 2010 06h00 | Par Gilbert Habatjou
http://www.sudouest.fr