Mickaël Calgan Ce joueur qui dépasse l’entendement
Sur les terrains de football comme dans sa vie de tous les jours, Mickaël Calgan, 28 ans, tente de surmonter le handicap de sa surdité. Rencontre.
Pour être honnête, s’en aller tirer le portrait d’un jeune homme sourd et quasiment muet a quelque chose d’assez déstabilisant pour un journaliste ne maîtrisant rien du langage des signes. Mais quand Mickaël Calgan se pointe à l’heure du rendez-vous dans un grand sourire et qu’il vous serre la pince comme le ferait un pote de vingt ans, l’appréhension tombe. Et la discussion s’engage, parfois péniblement, mais toujours librement.
Ce jour-là, le FC Kembs affronte le Racing Holtzwihr en championnat d’Excellence, l’élite départementale. Lui a joué la veille avec l’équipe réserve. « Décision du coach », explique-t-il, en haussant des épaules, juste après nous avoir demandé au préalable de parler distinctement, assurant que son appareil auditif « ferait le reste ».
Posté le long de la main courante, engoncé dans sa mince veste en cuir, le garçon de 28 ans semble avoir bien du mal à détacher ses yeux du ballon qui virevolte devant lui. On comprend qu’il préférerait sans doute s’ébrouer sur le terrain plutôt que de se raconter. « Mais ce n’est pas moi le patron, dit-il. Le plus embêtant, c’est que je suis certain d’être capable d’évoluer à ce niveau. J’ai les qualités ! Je n’entends peut-être rien quand je suis sur un terrain car je ne peux pas me servir de mon appareil, mais je peux marquer des buts (Ndlr : il l’a d’ailleurs fait face à la réserve du FC Mulhouse le 20 février dernier pour l’une de ses premières titularisations). J’espère que je vais gagner la confiance de mon entraîneur et des dirigeants. Je bosse pour ça en tout cas. »
Quand on naît sourd, on naît aussi bien souvent patient. « Depuis que je joue au football, j’ai appris à laisser du temps à mes entraîneurs. Je sais que je ne suis pas un joueur tout à fait comme les autres. Il faut faire un petit effort supplémentaire pour me connaître vraiment, pour m’expliquer certaines choses. Dans tous les clubs où je suis passé, des périodes d’adaptations ont été nécessaires. »
Parfois, elles lui ont permis de s’épanouir et de se sentir « vraiment comme les autres. » Parfois, elles n’ont servi à rien. « À Habsheim, mon entraîneur me laissait complètement de côté, se souvient-il. Quand il parlait au groupe, il ne me regardait jamais. Parfois, il disait même : ‘‘Oh lui, c’est pas grave, il n’entend rien.’’ Ce sont des manières, ça ? ». Membre de l’association haut-rhinoise des sourds de Mulhouse, il sait bien que ce genre de comportement dépasse de loin le cadre du football. « Dans le monde de l’entreprise aussi, il est difficile de se faire sa place. Je ne dis pas que nous ne sommes pas acceptés, mais on se sent parfois mis à l’écart. Pour résumer, on est gentil parce qu’on ne fait pas de bruit. Tout ça, franchement, c’est difficile à vivre, résume-t-il, les mains en porte-voix. La société a encore beaucoup de progrès à faire pour nous offrir une vraie place. »
Un vent glacial balaye le stade de Kembs. L’équipe locale vient d’inscrire son premier but. Mais tourné vers nous, Mickaël Calgan ne perçoit pas les cris de joie de ses coéquipiers. Il parle maintenant de ses rêves : « J’aimerais un jour être arrêté par la police et que l’agent me demande mes papiers en langage des signes ! J’aimerais aussi aller à la CAF ou à la Préfecture sans avoir peur de ne pas tout comprendre. J’aimerais aller au Kinepolis et voir un film sous-titré. Ce sont des détails pour vous, mais ça ne l’est pas pour nous. Je suis actuellement une formation à Paris pour justement apprendre le langage des signes à des personnes qui travaillent dans des administrations. J’aimerais changer les choses, faire sauter les barrières. »
Bientôt papa d’un premier enfant, amateur de ciné, fan de jazz et de toutes les musiques dont il parvient à « ressentir les vibrations », Mickaël Calgan dit qu’il n’est jamais aussi heureux que lorsqu’il joue au foot. « Sur le terrain, je me sens vraiment libre. Certains peuvent penser que c’est un handicap de ne pas entendre l’entraîneur, les partenaires ou même l’arbitre, mais ça ne me gêne pas plus que ça. J’essaye de compenser cela par le visuel. J’essaye d’être attentif aux mouvements et aux gestes de chacun. Après, quand on a la balle au pied, en football, il suffit de ne pas être aveugle ! »
le 23/03/2011 à 00:00 par Pierre Chatelus
http://www.lalsace.fr
GuideCaro Mobile : un service mobile pour les sourds et malentendants
GuideCaro Mobile : un service mobile pour les sourds et malentendants
GuideCaro, société de services à destination des personnes sourdes et malentendantes, et l’opérateur Coriolis Télécom ont ouvert un point de vente à Lyon afin de proposer sur place leur service de télécommunication mobile « GuideCaro Mobile ». Ce service s’adresse au 2.250.000 sourds et malentendants en France et à leur entourage. Jusqu’à présent, GuideCaro n’était présent qu’à Paris. Cette nouvelle boutique à Lyon est d'ailleurs encadrée par une équipe d’accueil spécialement formées aux offres « GuideCaro Mobile » pratiquant la langue des signes française.
Pour Caroline Mitanne, Fondatrice de GuideCaro : « Développer pour le plus grand nombre notre offre de télécommunication mobile conçue par les sourds et pour les sourds est un rêve que je poursuis depuis de nombreuses années. Lyon est une grande ville et les besoins existent. Je constate tous les jours à quel point il est compliqué pour tous les sourds et malentendants que nous rencontrons d’effectuer certaines démarches et en particulier d’accéder aux services de télécommunication mobile. Tant pour la démarche d’achat que pour le service après-vente, il n’existe en télécommunication mobile aucun service complet adapté au monde des sourds et malentendants. Grâce à Coriolis, GuideCaro bénéficie d’une vraie connaissance des services de télécommunication et d’une flexibilité permanente pour s’adapter à la population des sourds et malentendants.»
Coriolis Télécom et GuideCaro ont donc conçu une offre sur mesure pour les sourds et malentendants avec :
- Des services spécifiques
. Une prise de commande assistée
. L’abonnement à l’un des forfaits « GuideCaro Mobile » se fait en ligne sur www.guidecaromobile.com selon un processus simple et guidé, si besoin par un conseiller sourd disponible par webcam ou en point de vente à Paris et à Lyon
. Un service client spécialement adapté aux sourds et malentendants
. Le service client d’assistance après l’achat est assuré par des conseillers sourds et malentendants que ce soit en langue des signes ou par écrit. Ce service est donc facilité par des médias de communication adaptés : dans le point de vente avec une équipe formée, en ligne par webcam, chat, par SMS, par fax ou par e-mail.
- Des forfaits adaptés
. MAXISOURD : un forfait de 2 heures d’appels visio avec SMS illimités vers tous les opérateurs 7j/7 et 24h/24, un accès Full Internet 24h/24 pour smartphone (y compris Blackberry) jusqu’à 500 Mo, 10 MMS et 10 minutes d’appels voix offerts chaque mois. Un forfait complet pour 34,80€ par mois avec un engagement de 24 mois.
. ILLIMISOURD : un forfait SMS illimités vers tous les opérateurs 7j/7 et 24h/24 pour 13,80€ par mois pour un engagement de 24 mois. ILLIMISOURD est aussi disponible sans mobile et sans engagement pour 9,80 € par mois.
. Une option Forfait Visio 1H d’appels en visioconférence à 7€ par mois et une option Full Internet 24h/24 jusqu’à 500 Mo à 10€ par mois sont disponibles en complément du forfait ILLIMISOURD.
. Des options d’appels voix 7j/7 et 24/24 vers tous les opérateurs métropolitains pour l’entourage des sourds et malentendants qui voudrait s’abonner à GuideCaro Mobile.
- 1H pour 7€ par mois
- 2H pour 13€ par mois
- 4H pour 19€ par mois
Épernay
Immersion dans le monde du silence « Deux mains pour se parler »
L'association « Deux mains pour se parler » est désormais présidée par Christelle Houzet. Elle a été créée il y a neuf ans maintenant, à l'initiative de deux lycéennes du lycée Léon-Bourgeois. Rappelons que le langage des signes a été mis au point au XVIIIe siècle, à la suite des recherches d'un prêtre, l'abbé de L'épée. « Une quinzaine de stagiaires sont inscrits actuellement, sur quatre niveaux. L'enseignement de la langue des signes française (LSF) est confié à deux professeurs, Jean-Noël Bousquet et David Descotes, à raison de quarante heures de cours par an. Par ailleurs, des stages intensifs dans les entreprises du bassin d'emploi d'Epernay sont proposés, en liaison avec la Direction régionale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle. Une nouvelle session de cours débutera au mois d'octobre, tous les nouveaux inscrits seront les bienvenus ».
Sur scène aussi
Par ailleurs, Christelle Houzet et quelques membres de l'association participeront au festival de théâtre amateur de Magenta le 1er avril à 20 h 30. « En effet, nous allons y chant-signer la chanson de Jean Ferrat, Aimer à perdre la raison ». Ce festival a pour but de récolter des fonds pour le Burkina Faso.
Pour plus de renseignements sur l'association : 03.26.59.50.37 ou 06.78.08.50.79.
Free ouvre un support en ligne dédié aux malentendants
Free ouvre aujourd’hui son service d’assistance en ligne dédié pour les sourds et malentendants. Ce support inédit accessible sur http://www.free.fr/assistance et assuré par des collaborateurs Free malentendants, a été mis en place en partenariat avec la société DEAFI. Il s’agit d’un live chat visuel en langage des signes. Des vidéos en langue des signes seront disponibles dans la journée : http://www.free.fr/assistance/2530.html
Angélique Berge, la directrice de la relation abonné de Free explique que « soucieux de permettre à tous les Freenautes de trouver un service d’assistance répondant à leurs besoins, et après une première expérience très réussie avec des collaborateurs atteints de surdité, Free a développé un service dédié aux malentendants en s’appuyant sur les outils et innovations disponibles aujourd’hui en matière de communication. ». Et de préciser que « les sourds et malentendants se placent en effet en véritables experts en communication, grâce à l’usage de la langue des signes française et à la maîtrise des outils offerts par les nouvelles technologies, qu’ils se sont rapidement appropriées (Internet, webcam, messagerie instantanée, e-mails, SMS, MMS, visiophonie mobile, etc.). »
Les sourds et malentendants représentent aujourd’hui 4 millions de personnes en France.
Le clip du groupe basque Zea Mays en langue des signes fait le buzz
Depuis sa diffusion ce mercredi 16 mars dernier, le clip vidéo a été reproduit déjà plus de 6.000 fois sur le site d'eitb.com.
Le dernier clip vidéo du groupe rock de Bilbao Zea Mays, Negua jon da te, fait le buzz sur le site d'eitb.com. Depuis sa diffusion ce mercredi 16 mars dernier, il a été reproduit déjà plus de 6.000 fois.
Une professeur en langue de signes est la protagoniste du clip. Elle traduit en langue de signes la chanson avec une grande expressivité.
Le groupe Zea Mays a été créé en 1997 à Bilbao. Il est composé d'Asier Basabe (batterie), Ruben Gonzalez (basse), Iñaki Imaz (guitare) et Aiora Renteria (chant).
Le Mod-All, café librairie situé près des Halles, lieu culturel original, ferme définitivement ses portes. La tenancière des lieux, Laure Boussard, Parisienne devenue Bretonne par amour, veut vivre une autre passion.
«Ah, non, ce n'est pas un dépôt de bilan. C'est juste un changement de cap dans ma vie. Je veux faire autre chose, vivre une nouvelle passion mais toujours ici, sur des terres qui m'ont depuis longtemps adoptée». Laure Boussard, 42 ans, ne peut pas être plus claire. Seul regret, évoqué en souriant, celui de ne pas avoir pu battre le record de longévité de la précédente propriétaire des lieux, le café-épicerie des Halles. Jeanne-Yvonne Guyader a tenu la boutique à bout de bras jusqu'à ses 85 ans avant de s'éteindre cinq années plus tard. L'ex-Parisienne est admirative, mais passer sa vie derrière un comptoir, aussi agréable soit-il, ne l'intéresse pas outre mesure. Impossible pour cette femme passionnée qui va de coup de coeur en coup de coeur.
«J'ai flashé sur la région»
Elle rencontre Fred, son compagnon breton «monté» à Paris alors qu'elle enseignait à Paname la langue des signes. Breton, le maître-mot de sa vie. «J'ai flashé sur la région lors d'un bref séjour. Sur ses habitants aussi, peuple têtu et déterminé que je trouve accueillant et chaleureux. Je me suis tout de suite sentie bien ici, insiste-t-elle, parmi des gens que j'aime et qui me le rendent bien». Elle effectue quelques séjours à Poullaouen, achète le café des Halles en 2001 et retape les lieux avec son compagnon tout en exerçant sa profession d'interprète par période. Le 2avril 2005, elle ouvre Mod-All pour en faire un café non pas épicerie mais librairie, lieu convivial où les mini-concerts du vendredi soir sont légion. Le 2avril 2011, soit précisément six ans plus tard, elle fermera définitivement les portes de l'endroit. Une fête sera organisée à cette occasion, les amis se chargeant du décrochage officiel de l'enseigne.
Une future enseignante?
Mais que deviendra Laure? La question est sur toutes les lèvres. La réponse tient en quelques lignes. L'ex-Parisienne parle breton, le vrai breton, celui qu'utilisaient les Léonards pour acheter à bas prix les chevaux lors des foires de village. Toute petite, sur les quais de Seine, elle écoutait déjà de la musique bretonne. Lors de ses séjours à Poullaouen dans les années 2000, elle a suivi quelques cours. Mais là, en septembre dernier, elle a plongé dans le grand bain. Elle a traversé la rue pour aller à Ti ar Vro effectuer un stage intensif. Six mois d'apprentissage rigoureux à raison de 35heures de cours par semaine. Le résultat ne s'est pas fait attendre: Laure cause breton. Mieux, même: elle l'écrit. «Je peux maintenant soutenir une conversation dans cette langue du pays si mon interlocuteur ne parle pas trop vite. Il me reste toutefois des progrès à faire avant de pouvoir l'enseigner», admet-elle. C'est une aventure qui l'intéresserait après avoir complété sa formation lors d'un nouveau stage. La langue des signes, la langue bretonne... un parcours étonnant pour celle qui maîtrise également l'anglais et l'espagnol!
Thoissey
Collège Bel-Air : un lien fort avec l’Afrique
Vendredi, le président de hoissey-Poa, Jacques Ferrand, a rendu visite aux élèves du collège Bel-Air, pris en charge par les animatrices du secteur enfance-jeunesse d’AJC.
Depuis octobre, AJC anime en effet plusieurs ateliers sur la langue des signes, la connaissance de l’Afrique, la réalisation de tableaux et de batiks africains, et l’utilisation de la langue des signes pour raconter les contes africains.
Depuis début février, les animatrices d’AJC s’attachent à faire connaître le continent noir aux collégiens, en collaboration avec le centre de documentation et d’information de l’établissement, pour quelques recherches sur le Burkina Faso, en lien avec l’association Thoissey-Poa, qui œuvre au Burkina-Faso autour de la scolarisation des enfants.
Au printemps, Thoissey-Poa, AJC et les élèves du collège se rencontreront à nouveau pour préparer une exposition d’œuvres africaines.
anne turrel (clp)
Handicap sensoriel: mieux visiter les musées du Vatican
CITE DU VATICAN, 1 mars 2011 (AFP) -
Les aveugles et mal voyants découvriront ainsi la Déposition, du Caravage, et L'ange qui joue du luth, détail d'une fresque de Melozzo da Forli.
Les sourds et malentendants pourront, eux, suivre deux parcours expliqués en langage des signes par des agents sourds formés par les musées : les chambres de Raphaël et la chapelle Sixtine ou le musée de sculptures Pio Clementino et le chef-d'oeuvre de Michel Ange (qui a peint le plafond de la chapelle Sixtine).
"Les oeuvres d'art doivent être accessibles à tous", a déclaré le cardinal Giovanni Lajolo, responsable de l'Etat du Vatican, en présentant ces nouveautés mardi à la presse.
"Nous sommes le premier musée du monde où les non ou mal voyants et les sourds ou malentendants peuvent découvrir des chefs-d'oeuvre", s'est félicité le Pr Antonio Paolucci, directeur des musées. "Et nous voulons à l'avenir rendre accessibles aux mal et non voyants beaucoup plus d'oeuvres", a-t-il précisé à l'AFP, mettant en avant un "projet ambitieux".
Pour les non et mal voyants, les deux oeuvres ont été reproduites en relief, afin de permettre une découverte tactile, avec une légende en braille.
Mais pour favoriser une connaissance à la fois plus globale et plus émotive de la peinture, l'expérience du toucher est précédée de la lecture d'un texte biblique sur le thème de la déposition du corps du Christ et de l'écoute d'un chant grégorien.
Les visiteurs peuvent également manipuler les étoffes représentées par Le Caravage, imbibées de myrrhe et d'aloe - essences traditionnellement utilisées au moment de la dépose d'un corps, a expliqué Sarah de Luca, qui a collaboré au projet -, des feuilles de molène, la plante figurant au bas du tableau, et tâter une reproduction de la toile utilisée par le maître du clair obscur préparée selon sa propre méthode.
Deborah Tramentozzi, non voyante, a été la première à expérimenter cette visite spécialisée. "C'est une splendide initiative qui permet une découverte panoramique du tableau et de la fresque", a-t-elle dit, souhaitant que "plus d'oeuvres soient rendues accessibles aux non voyants".
Ces visites, d'une durée moyenne de deux heures, sont gratuites, mais il faut réserver. Chaque personne handicapée peut venir avec un accompagnateur, qui bénéficie lui aussi de l'accès gratuit.
http://www.museivaticani.va)
Des démarches administratives facilitées en mairie pour les malentendants
Limoges
Il suffit d'un écran et d'un interprète connecté : le renouvellement d'une carte d'identité cesse alors d'être une épreuve insurmontable pour un Limougeaud malentendant.
Le système s'appelle "Websourd" et il a été testé grandeur nature hier par Sophie Vouzelaud, que l'on ne présente plus.
« Découvrir que l'on peut venir à la mairie sans être accompagné, c'est presque émouvant », a expliqué en souriant, et en langue des signes, l'ancienne dauphine de Miss France, elle-même malentendante.
Un nouveau système de visio-interprétation en langue des signes française
Soucieuse de permettre aux personnes sourdes et malentendantes d'accomplir leurs démarches administratives en toute autonomie, la Ville de Limoges vient de mettre en place au sein des services à la population un système de visio-interprétation.
Commercialisé par la société Websourd, il permet aux usagers communiquant en Langue des Signes Française (LSF) d' accomplir leurs démarches administratives ou d'obtenir des renseignements en toute autonomie, en s'adressant aux agents administratifs grâce à un système de visio-interprétariat.
Désormais ce service de visio-interprétation en langue des signes est accessible à la mairie de Limoges pour tous les services à la population qu'il s'agisse d'inscriptions sur les listes électorales, des actes d'état civil (déclaration naissances, mariages, décès), de la déli¬vrance des cartes nationales d'identité et de passeports ou d'accès aux prestations propo¬sées par le service funéraire. Le 24 janvier 2011, une dizaine d'agents (représentant chacun ces services) ont ainsi suivi une formation assurée elle-même par une personne sourde prati¬quant la langue des signes afin de découvrir les fonctionnalités offertes par Websourd.
Concrètement, l'agent municipal se connecte via un ordinateur portable équipé d'un accès à internet au service Websourd et entre en liaison avec un interprète en LSF. Grâce à cette interprète une véritable conversation peut alors s'établir entre l'agent et la personne sourde. Celle-ci s'exprime en langue des signes devant la webcam et ses questions sont alors traduites en simultané à l'agent municipal équipé d'un casque audio. Celui-ci répond à l'inter¬prète via un micro audio et instantanément ses propos sont traduits sur l'écran en LSF à l'usager.
Conscientes que les démarches administratives peuvent être parfois compliquées pour les personnes atteintes de surdité, la Ville de Limoges a donc conclu un marché avec la société Websourd pour proposer ce nouveau service. 8300 euros auront été investis par la Ville de Li¬moges pour sa mise en place (ce coût inclut l'installation du matériel, l'abonnement annuel au service Websourd, le forfait de communication de 50h et la formation des agents municipaux).
Contact presse :
Anne-Laure MARLIAS
Attachée de presse
Ville de Limoges,
direction de la communication
Tel : 05 55 45 63 04 /
Fax : 05 55 45 64 41
Courriel : anne-laure_marlias@ville-limoges.fr