Les 5 centres sociaux de Boukhalfa coupés de monde
Situés à 3 km de la ville de Tizi Ouzou, les cinq centres sociaux de la localité de Boukhalfa, relevant de la direction de l’action sociale (DAS), la pouponnière, le centre pour personnes âgées et handicapées, le centre d’aveugles et des sourds-muets, le centre d’inadaptés mentaux et le centre de rééducation sont dépourvus de tous les moyens de communication.
Depuis de 2006, ces centres n’ont ni téléphone, ni fax, ni internet. La cause de cette situation n’est autre que le problème de vol des câbles téléphoniques par des malfaiteurs. A chaque fois que les services des P et T essayent de raccorder la localité ouest du village Boukhalfa au réseau téléphonique, ils butent sur l’obstacle du vol des câbles et autres matériels.
Ainsi, une bonne partie des habitants de Boukhalfa et les responsables des centres sociaux sont laissés-pour-compte. Le comble, c’est qu’aucun responsable local ne se soucie de ce problème. «Une fois, j’ai saisi le contrôleur financier pour l’achat d’un téléphone portable pour des besoins professionnels, mais les responsables m’ont orienté vers le ministère des Finances. Figurez-vous qu’il me faut l’aval du ministre des Finances pour l’achat d’une puce téléphonique et un téléphone portable !», nous déclara Chibane, premier responsable du centre spécialisé dans la rééducation de Boukhalfa.
Ce dernier révèle que les responsables des établissements étatiques de Boukhalfa font face à un véritable obstacle dans leur tâche, devant le manque éternel des moyens de communication. «Les enfants scolarisés pris en charge au niveau de notre établissement sont coupés du monde et ils ne peuvent même pas effectuer une simple recherche sur internet», ajoute notre interlocuteur.
A. Igoudjil
http://www.letempsdz.com
2011/08/11 15:08
- BB |