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Retour en prison pour le casseur (Presse)

Retour en prison pour le casseur

Un quadragénaire bordelais sourd et muet avait cassé près de 150 autos.

Volontairement, il ne repartait qu'avec un maigre butin. De la petite monnaie, une cravate, des mouchoirs, des lunettes, un stylo, un jeton de chariot… Mais à chaque fois, il cassait. Près de 150 voitures au total. Jean-Michel Rolland, quadragénaire bordelais sourd et muet, vient d'être condamné à dix-huit mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bordeaux qui a en outre révoqué deux sursis précédents. Il a été maintenu en détention.

Recoupements payants

Depuis plusieurs mois, le quartier de La Bastide à Bordeaux subissait de nombreux vols à la roulotte, notamment commis dans des parkings souterrains de résidences. Les syndics de copropriétaires envoyaient des courriers agacés, les victimes portaient plainte sans espoir de dédommagement. Un total de près de 150 faits, également perpétrés rive gauche, avait été dénoncé au fil des semaines.

Pendant longtemps, les policiers de la brigade « autos » de la sûreté départementale n'ont pas eu d'éléments tangibles sur lesquels s'appuyer. Jusqu'à ce que leurs recoupements sur le mode opératoire soient payants. Le roulottier semblait frapper toujours de la même manière. Il brisait un déflecteur ou une vitre arrière avec un tournevis, puis pénétrait dans l'habitacle qu'il fouillait sans rien voler de valeur.

Les policiers ont aussi compulsé des emplois du temps, fouillé dans leurs mémoires, interrogé leurs archives pour trouver des cas similaires. Et il y en a eu par le passé. Un nom est finalement sorti de leurs investigations. Celui de Jean-Michel Rolland, multirécidiviste qui assouvissait par ces faits une sorte de vengeance contre la société.

Surveillances, filatures et éléments de police technique et scientifique prélevés suite à une série de dégradations, rue Pasteur en mai, avaient conforté leurs soupçons. Le quadragénaire avait été interpellé et déféré. Il devait être jugé dans le cadre d'une procédure de comparution immédiate mais le tribunal avait ordonné une expertise psychiatrique. Le procès avait été renvoyé à cette semaine.

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2011/06/29 11:35 - BB