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 Presse : Sourd, mais « entendu » par la police
 Sourd, mais « entendu » par la police

Malgré sa surdité, la police l'avait entendu sept fois ! Vous avez dit « relaxe » ?

Des dossiers comme ça, on n'en voit pas souvent. Les policiers sont tellement habitués à faire face à des drôles d'individus lors des gardes à vue, qu'ils ont parfois du mal à croire tout ce qu'on leur dit.

Les 8 et 9 décembre 2009, un jeune homme de 19 ans était arrêté en flagrant délit d'usage illicite de stupéfiants. Il avait remis trois sachets de résine de cannabis aux policiers au cours de son interpellation. Mais au cours de la garde à vue, les enquêteurs l'auront entendu pas moins de sept fois pour finalement rédiger une procédure de plusieurs dizaines de pages (selon son avocat, Me Antoine Vaast). Il y avouait, avec moults détails, et dans un langage qui ne serait pas le sien, les faits. Problème, il précisa à ses interlocuteurs qu'il était sourd et ne comprenait que le langage des signes.

De deux choses l'une : soit les enquêteurs du commissariat d'Arras se sont montrés aussi doués qu'un interprète pour faire parler (et comprendre un sourd dont l'oralité est loin d'être parfaite) soit ils ont pris ce jeune homme pour un simulateur. « J'ai été tenté de citer comme témoins les fonctionnaires, dira Me Vaast, au cours de sa plaidoirie, mais je me suis dit qu'ils étaient peut-être aussi les victimes de ce système de la garde à vue à la française ». « Nous avons la preuve scientifique, a-t-il poursuivi, que les dizaines de pages consignées au cours de la garde à vue sont des faux ! ». L'avocat est d'autant plus étonné qu'Arras est connu pour avoir un institut des jeunes sourds par lequel sont passés de nombreux élèves.

Sa demande de nullité de la procédure s'appuie en effet sur une expertise d'un ORL, qui affirme que le prévenu « est atteint d'une surdité profonde qui l'isole du reste du monde », et qu'il est « douteux qu'il puisse s'exprimer dans un échange de question-réponse, sans interprète en langue des signes ».

Un gros couac reconnu par la substitut Mattioli, qui admet qu'il aurait « été préférable qu'il puisse bénéficier d'un interprète » et que, fatalement, « la garde à vue et les procès verbaux sont nuls ».

Le tribunal n'a pu que constater la nullité de la procédure et a relaxé le jeune sourd en l'absence d'éléments probants.

N .A.

vendredi 03.12.2010, 05:02 - La Voix du Nord
2010/12/03 11:40 - BB - Version imprimable 

 Presse : Des mots en gestes, pour se comprendre
 Des mots en gestes, pour se comprendre

Quelques soient ses motivations, personne ne s'inscrit jamais par hasard aux stages proposés par l'association Des Gestes Pour se Comprendre (DGPC). Dispensés par des professeurs eux-mêmes sourds, les cours d'apprentissage s'adressent à un large public, qu'il soit entendant ou non.

À l'instar d'un cours de langue étrangère, la formation en langue des signes française s'effectue par niveaux d'évolution (douze au total). Le premier palier correspondant à la maitrise en langage des signes des expressions courantes, des termes liés au corps et des formes. Au douzième niveau, l'élève est potentiellement capable de tenir une conversation en gestes. Pour se familiariser avec ce langage, des cours hebdomadaires, semi-hebdomadaires et des stages intensifs sont mis en place par l'association DGPC, principalement pendant les vacances scolaires. « C'est un apprentissage qui demande une très grande concentration. Par exemple, les stages intensifs durent toute une semaine à raison de six heures de cours chaque jour » avertit Sophie, professeure sourde en langage des signes, par l'intermédiaire d'Amélie qui assure l'interprétation. Sourde de naissance, Sophie souligne « l'indispensable nécessité pour les élèves entendants, de s'entraîner régulièrement pour ne pas perdre les connaissances acquises ».

Des élèves aux profils différents
Parmi les personnes présentes ce jour-là, Aurore, qui travaille au contact d'enfants sourds ou malentendants : « j'ai la chance de pouvoir m'entrainer à communiquer par signes avec les enfants dans le cadre de mon emploi, il faut une pratique constante ». A ses côtés, Odile suit ces mêmes cours depuis un an déjà : « moi je suis en train de perdre l'audition, alors apprendre le langage des signes est une chose indispensable pour moi, afin de ne pas me murer dans le silence... ». D'une manière générale, les élèves désireux d'apprendre la langue des signes française le font le plus souvent dans le cadre d'une formation professionnelle, pour pouvoir communiquer avec un proche atteint de surdité, ou simplement par intérêt personnel. Sophie (et son collègue Jérôme) réalisent régulièrement des opérations de sensibilisation dans les collèges, lycées, universités, dans les hôpitaux, mais également en milieu professionnel.
En conclusion, si l'apprentissage du langage des signes n'est aujourd'hui pas encore assez diffusé, il est à noter que l'évolution des technologies est, elle, un vrai pas en avant pour les personnes sourdes (accès à internet, appels téléphoniques en visiophonie, etc.). Une manière de communiquer plus rapidement et d'oublier complètement son absence auditive.

Aymeric Henniaux
Renseignements : infos.lsf@dgpc.fr / www.dgpc.fr / 03.26.08.96.48

http://www.lhebdoduvendredi.com/
2010/12/02 11:54 - BB - Version imprimable 

 Presse : Sourds et mobilisés
 Sourds et mobilisés

Un projet de loi sur le dépistage des enfants sourds, déposé hier à l'Assemblée nationale, est contesté dans la rue.


Une douzaine de femmes et d'hommes sourds de La Rochelle et des environs avaient, hier matin, bravé le froid cinglant devant la préfecture afin de faire valoir leur inquiétude, voire leur désarroi et leur colère, face à un projet de loi, déposé le même jour à l'Assemblée nationale, concernant le dépistage précoce des enfants sourds.

« Nous n'avons pas été consultés, pas plus que nos associations », indiquait, via la langue des signes française (LSF), une femme qui s'était installée sur le sol à l'instar de deux autres adultes et d'une enfant.

« Pas des malades »

L'enseignant en langue des signes expliquait aussi que d'autres manifestations se déroulaient dans d'autres villes, dont Paris. Il était aussi souligné : « Nous ne sommes pas des malades. Si nous ne sommes pas contre un dépistage, il ne faut pas qu'il soit fait trop tôt ; pas de dépistage néonatal car cela pourrait nuire, en cas de constatation de surdité, à la relation entre la mère et l'enfant, ce dernier étant immédiatement placé dans l'optique d'une filière de soins (implant, appareil, rééducation) qui va conditionner toute sa vie. »

Au fond, c'est l'éventuelle désignation de la surdité, comme affection grave relevant d'un problème de santé publique, qui leur est inacceptable. « Nous, sourds, ne sommes pas des malades à soigner, insistait une femme. Il faut plutôt défendre la culture sourde et lui donner les moyens d'exister via un nombre suffisant de traducteurs et d'enseignants en langue des signes française. Le choix du mode de communication est un choix prévu par la loi. »

La question de l'intégration en milieu scolaire émergeait également. Quant aux implants cochléaires (*), les personnes présentes étaient pour le moins réservées, certaines considérant que « cela faisait ressembler les personnes sourdes à des robots. »

Une délégation a été reçue à la préfecture.

(*) Dispositif médical électronique visant à restaurer l'audition de personnes atteintes d'une perte d'audition sévère à profonde.


http://www.sudouest.fr
1 décembre 2010 06h00 | Par Éric Chauveau
2010/12/02 11:44 - BB - Version imprimable 

 Presse : Semaine de l’accessibilité au musée du quai Branly
 Semaine de l’accessibilité au musée du quai Branly

A partir du 3 décembre, Journée internationale des personnes handicapées, le musée du quai Branly organise une semaine d’activités pour faire découvrir au public les nombreuses offres et animations culturelles ainsi que les dispositifs d’accompagnement proposés tout au long de l’année aux visiteurs en situation de handicap.

Seront programmés : des ateliers, visites guidées et contées en langue des signes française adaptées aux publics pratiquant la lecture labiale ; visites descriptives et tactiles de l’exposition Baba Bling, signes intérieurs de richesse à Singapour ; festival de cinéma Retour d’Image, consacré cette année au thème « l’Afrique et le handicap » ; manifestation scientifique visant à interroger la notion de handicap dans les cultures occidentales ou non occidentales ; etc.

A cette occasion, le musée projettera gratuitement, à plusieurs reprises, le film Benda Bilili !, énergisante rencontre avec un groupe de musiciens originaires de Kinshasa et atteints de poliomyélite.

Du 3 au 12 décembre 2010

En accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles.


Terre.tv, publié le 01 décembre 2010
2010/12/02 11:41 - BB - Version imprimable 

 Presse : Café Signes : une première conviviale et bien suivie
 Café Signes : une première conviviale et bien suivie - La Chevrolière

Le Ballon d'Or de Passay a accueilli son premier Café Signes vendredi dernier en soirée : organisé à l'initiative de Marie-Noëlle Jaumouillé, entendante, en partenariat avec son ami Michel Bouyer, malentendant de l'association Aimelsf et la municipalité, par l'intermédiaire de Marie-France Gouraud, première adjointe, il a rassemblé une trentaine de personnes entendantes, malentendantes et sourdes.

Les premiers surpris furent sans doute les habitués du bar qui ont observé un temps les conversations en langue des signes avant d'essayer à leur tour de communiquer : « Finalement, on peut aussi se faire comprendre avec des gestes simples ! » Une dizaine d'élèves des cours de langue des signes dispensés bénévolement par Aurélie Fouchard, Chevroline malentendante, sur la commune était également présente, mais plutôt réservés au départ : « C'est comme quand vous débutez dans une langue étrangère et que vous vous retrouvez au milieu d'une conversation de personnes dont c'est la langue maternelle : on se sent un peu perdu ! » Pourtant, au fil de la soirée, les mains se sont déliées : à l'aide de quelques dictionnaires, chacun a pu se faire comprendre et apprendre de l'autre. Marie-Noëlle, habituée des Café Signes mensuels du Lieu Unique de Nantes et dont le souhait était de « les faire connaître à la campagne » était ravie de cette première : « J'espère que d'autres communes suivront. »

lundi 29 novembre 2010
http://www.ouest-france.fr/
2010/12/01 12:03 - BB - Version imprimable 

 Presse : Les sourds défendent la langue des signes dans la rue à Angoulême
 Les sourds défendent la langue des signes dans la rue à Angoulême

Lorsque les sourds manifestent, ça ne fait pas beaucoup de bruit. Mais ça se voit. Hier, devant l'hôtel de ville d'Angoulême, ils étaient une bonne vingtaine à braver le froid et la neige pour dire non à la proposition de loi sur le dépistage systématique de la surdité à la naissance. Avec des panneaux explicites d'une mère heureuse qui finit par rejeter son bébé et la photo brocardée d'Edwige Antier, pédopsychiatre et députée à l'origine de cette proposition qui devait être examinée hier en séance publique.

Des sourds contre le dépistage de la surdité, ça peut paraître incongru. «Il y a toujours eu un dépistage, mais on avait le temps jusqu'à présent de laisser le choix aux parents, dit Sylvie Bellanger, membre de l'Association d'aide aux parents d'enfants sourds (Adapes) de la Charente. Le dépistage, c'est bien, mais pour quoi faire?»

Pour mettre des implants cochléaires, soupçonnent l'Association des sourds de la Charente et l'Adapes qui défendent l'apprentissage de la langue des signes (LSF) comme «première langue des sourds». Ces implants, placés à l'intérieur du crâne, «qu'il faut changer tous les dix ans, ne respectent pas le choix de la personne», dit Ghislaine Oger, devenue sourde à 4 ans. «C'est très violent. ça veut dire des années de rééducation et d'oralisme pour des enfants mal intégrés et isolés dans les classes d'entendants.»

Le médical contre le culturel

Comme elle, en échec scolaire jusqu'à ce qu'elle apprenne la LSF à 18 ans. Comme la fille de Sylvie Bellanger, jusqu'à son intégration dans une classe bilingue à Poitiers. «On m'a dit que j'étais une mauvaise mère si je ne choisissais pas l'implant pour ma fille, dit Sylvie Bellanger. ça marche pour certains. Mais pas pour tous. Des adolescents implantés cherchent à s'en débarrasser. La langue des signes, c'est la base de tout.»

Le médical contre le culturel. La normalisation forcée contre la diversité. C'est ce qui se joue aujourd'hui pour les défenseurs de la LSF. «La surdité n'est pas une maladie, reprend Ghislaine Oger. On a une langue, une culture, on peut tout faire, conduire, travailler, téléphoner avec les SMS.» Et communiquer avec ceux qui entendent parfaitement. C'est un drôle de paradoxe: les cours de LSF n'ont jamais été aussi remplis d'entendants qu'aujourd'hui.

http://www.charentelibre.fr/
2010/12/01 12:02 - BB - Version imprimable 

 Presse : Surdité. Un projet de loi qui ne passe pas
 Surdité. Un projet de loi qui ne passe pas

Le collectif des sourds en Finistère a manifesté, hier, devant la sous-préfecture pour protester contre le projet de loi sur le dépistage néonatal de la surdité. Les manifestants demandentune meilleure reconnaissance de la langue des signes.

Ils sont une trentaine à battre le pavé devant la sous-préfecture, en ce début d'après-midi polaire. Mais à l'inverse de toutes les autres manifestations, celle-ci est totalement silencieuse. Dans le groupe qui entend informer et faire savoir la nature de sa contestation, àl'aide de grands panneaux accrochés aux grilles, pas l'ombre d'un orateur. Il faut se débrouiller par écrit pour comprendre ce qui mobilise cette association et provoque son courroux de la sorte. Hier, apprend-on, les députés devaient se réunir pour adopter une loi de dépistage ultra-précoce et obligatoire de la surdité. Une mesure qui ne passe pas auprès de ce collectif qui estime que la surmédicalisation dès la naissance est le pire des débuts dans la vie d'un enfant sourd.

«Dès le début, on prend l'enfant à sa mère»

«Dès le début de vie, dès les premiers jours, on prend l'enfant à sa mère et on empêche la relation naturelle de se faire», écrit Laëtitia Morvan, présidente de ce collectif qui fustige le poids de certains médecins dans l'élaboration de cette loi «contre l'avis de beaucoup d'autres». Elle relaie que le dépistage ultra-précoce serait de surcroît une hérésie lorsque des études montrent que ce n'est que vers le sixième mois de l'enfant que le diagnostic de surdité serait certain. «Le choix du tout-médical suppose des soins très lourds et à vie, continue-t-elle à écrire. Nous demandons que les parents soient parfaitement informés qu'une autre voie est possible, la voie humaine». À ses yeux, ce choix suppose une meilleure connaissance du «bilinguisme» consacré par la langue française des sourds (LSF) et le refus d'assimiler la surdité à une pathologie. Et surtout à une pathologie devant être soignée à tout prix. «Nous, les sourds, nous sommes super heureux», poursuit-elle, convaincue par la voix de Geneviève Le Corre, secrétaire de l'association et capable «d'oralité», que « la LSF est, depuis la loi de 1995, sur l'égalité des chances, une langue de la République».

Contre l'oralité à tout prix

Cette même Geneviève Le Corre appuie alors sur les maux dont souffriraient les sourds, insuffisamment suivis à son goût (et à celui de cette association) par le système scolaire qu'elle estime sous-équipé et mal boutiqué pour eux. «On privilégie l'apprentissage de l'oralité, mais ce n'est pas l'unique solution. Cette méthode conduit au fait que 80% des sourds-muets sont illettrés et reclassés en apprentissage», estime-t-elle, même si cette affirmation est souvent contredite par une autre partie de la communauté sourde. En tout état de cause, quoi qu'il en soit, il est des manifestations silencieuses qui en valent certaines autres nettement plus bruyantes.

* Steven Le Roy
http://brest.letelegramme.com
2010/12/01 12:01 - BB - Version imprimable 

 Presse : «Sourd ne veut pas dire malade»
 «Sourd ne veut pas dire malade»

Ce mardi 30 novembre, une trentaine de manifestants se sont rassemblés devant la préfecture de Lille pour protester contre une proposition de loi prévoyant la généralisation du dépistage des troubles de l'audition dès les premiers jours suivant la naissance.

Ces manifestants, sourds, malentendants et entendants, ont répondu à l'appel de la Fédération nationale des sourds de France (FNSF).

En écho à la manifestation organisée à Paris, près de l'Assemblée nationale, les manifestants lillois sont vent debout contre une disposition prévoyant un dépistage des troubles de l'audition dès les jours suivant la naissance de l'enfant, « avant la fin du troisième mois ». Parmi eux, plusieurs salariés du CFLS (centre de formation à la langue des signes), portaient pancartes et autocollants proclamant leur opposition au dépistage néonatal. Giovanni Rito, enseignant en LSF (Langue des signes française) et lui-même sourd, a expliqué les raisons de cette mobilisation. (Voir la vidéo ci-dessous)


Lille : manifestation contre le dépistage de la surdité
envoyé par nordeclair. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Il exprime notamment son « inquiétude » devant la perspective d'un dépistage néonatal généralisé et systématique, craignant que cela ne conduise à ce que les parents d'enfants sourds ou malentendants ne soient « orientés seulement vers le secteur médical », vers « des médecins, des psychologues, des orthophonistes »

L'enseignant insiste particulièrement sur l'importance de la LSF (langue des signes française) comme outil de communication privilégié, seul à même de permettre « d'exprimer des pensées, de créer ses propres images ». Giovanni Rito évoque également le « patrimoine » de la « culture sourde », l'opposant à une politique d'intégration individuelle qui, selon lui, a des limites, tout comme le traitement de la surdité par le seul biais médical. « On en a marre que tout le monde ne nous voit que comme des oreilles qu'il faut réparer », expose-t-il notamment, insistant sur le fait que « sourd, cela ne veut pas dire malade ! ».

Un autre risque sur lequel la FNSF insiste au niveau national, est celui de potentielles erreurs de diagnostiques : « Sur 10 enfants dépistés précocement, un seul sera effectivement sourd soit 9 faux positifs sur 10 (...) A l'inverse, la surdité n'est pas systématiquement visible à la naissance et des surdités tardives peuvent survenir ».

Publié le mardi 30 novembre 2010 à 20h14 - MATTHIEU MILLECAMPS

http://www.nordeclair.fr
2010/12/01 11:59 - BB - Version imprimable 

 Presse : «Le Premier mot», de Vassilis Alexakis
 «Le Premier mot», de Vassilis Alexakis


Nadine Doyen a beaucoup aimé «Le Premier mot» de Vassilis Alexakis, comme le compère Jean-Louis Ezine. Comme tous ceux qui l'ont lu, sans doute, d'ailleurs.

Depuis « Paris-Athènes », Vassilis Alexakis a habitué son lecteur à ses allers retours entre les deux capitales, l'a converti à sa passion pour les langues (sango, langue maternelle, dialectes) et les mots qui voyagent, sorte de fil rouge. Ce « Premier mot » fait donc écho aux précédents.


La narratrice revient à Paris pour les obsèques de son frère Miltiadis, professeur de littérature comparée à la Sorbonne, confiant que « ce n' est jamais une seule personne qui meurt ». En compagnie d'Audrey, l'assistante de vie de Miltiadis, elle s'intéresse à la langue des signes dont elle apprend quelques rudiments. Après avoir traversé la douloureuse épreuve de la perte d' un être cher, aidée par Aliki (l'épouse), elle vide l'appartement, trie, remue les souvenirs, s'arrête sur des photos, fait défiler leurs moments privilégiés. Une question la taraude : l'âge limite pour s'approprier une langue. Elle reprend avec zèle la quête de son frère : trouver le premier mot. Ses investigations vont la conduire vers des scientifiques, des spécialistes dans le langage des bébés, en paléontologie, des auteurs de thèses, une bibliothécaire. Elle nous résume les diverses théories, énumère les diverses hypothèses, études. Le premier mot est-il né d'un drame ? Porte-t-il le souvenir d'une séparation cruelle ? Quels furent les mobiles de la parole ? Raconter une histoire ?

L'auteur explore les mystères de l'origine des langues (indo-européennes), souligne la difficulté des linguistes « invités à prouver l' impossible ».Il met en exergue la dette du français, avec les nombreux emprunts au grec : hypercompétitif, nosocomial, par exemple. C'est un plaisir d'apprendre que l'éminente hélléniste Jacqueline de Romilly est consultée pour forger des termes technologiques. Il décline moult champs lexicaux, opère des rapprochements, comme autour du mot papillon. Nourri par ses études, il se livre au name dropping, citant des figures de références dans le domaine des langues Piaget, Chomsky. Il nous livre l'amusante supposition de Brisset selon laquelle on descendrait de la grenouille. Il nous rappelle que dans l'apprentissage d'une langue le rôle de l'hémisphère droit ou gauche du cerveau. Le lecteur a tout loisir de méditer l'assertion : « les mots comprennent mieux nos peines que nos joies », de mémoriser des mots « constructions aberrantes » pour Miltiadis, de glaner une pléthore d' informations comme l'origine de la comptine « Am stram gram », de bateau-mouche, du citoyen lambda.

Le-Premier-mot-Vassilis-Alexakis-188x300.jpg

Grâce au carnet de voyage que Miltiadis tenait en été, on navigue d'île en île et apprend à quoi ont servi les marbres de Délos, qui naquit à Lesbos ou à Samos, que Santorin est réputé pour son vin, Tinos pour son ail. Avec la narratrice, on déambule dans Paris à la recherche d'un morceau de bois, on rend visite à la Seine « qui véhicule une belle sérénité », longe les quais, mais préfère son nom grec : « Sikouanas ».

A la fin du roman, la narratrice honore la promesse faite à son frère de se rendre à Callithéa, sur les lieux de leur enfance, convoquant les parents disparus. Son second devoir de mémoire est de lui dresser un bref compte rendu de ses recherches et peut-être de lui dévoiler le premier mot. Elle lui exprime toute sa gratitude d'avoir appris autant de choses, de l'avoir guidée vers d'autres horizons. Elle lui suggère de poursuivre ad aeternam sa conversation avec lui, donc de ne jamais trouver le dernier mot. Enfin, elle va faire traduire le journal de son frère et consigner ses souvenirs.

Ce roman construit à la manière d'une mini-enquête policière constitue un bel hymne aux langues, aux civilisations et aux coutumes, aux rites religieux et aux poètes grecs (Cavafy, Elytis). Il est destiné aux amoureux de la Grèce, des mots, aux férus de linguistique, d'étymologie. L'auteur nous fait partager sa vaste érudition, sa curiosité, son goût pour les langues et aussi le football et le sudoku. On notera la façon dont il vilipende la politique et les discours du président français et les grèves. Il met en scène des personnages secondaires attachants (Natalia, Théano, Zoê, Monica...). L'amour (invincible au combat) relie certains d'entre eux. Vassilis Alexakis signe un ouvrage dense, savoureux, foisonnant de digressions, d'anecdotes. Une manière de nous prouver que le grec n'a pas perdu de son lustre !

Nadine Doyen
http://bibliobs.nouvelobs.com

«Le Premier mot»
de Vassilis Alexakis
Editions Stock
459 pages, 22€
2010/12/01 11:57 - BB - Version imprimable 

 Presse : Entendre et parler : une nouvelle association « Autre Regard »
 Entendre et parler : une nouvelle association « Autre Regard » - Bretteville-sur-Odon

Pour mieux comprendre le handicap et apprendre à échanger par la langue des signes, au sein même du Centre de ressource de l'ouïe et de la parole (Crop), une nouvelle association intitulée « Autre Regard » a été créée fin juillet.

L'association est composée de membres professionnels expérimentés avec à leur tête un bureau dont Martine Launay est présidente, Claude Medes secrétaire et Jean-Paul Maricot trésorier.

Cette association se veut ouverte sur la sensibilisation aux handicaps de la surdité et des troubles du langage. « Il faut savoir que les résultats des statistiques nationales, toutes surdités confondues font ressortir que 8 % de la population est touchée par ce handicap », informe Martine Launay.

Les objectifs de l'association sont : de proposer des formations à la langue des signes française (LSF), au langage parlé complété (LPC) et plus généralement de dispenser toute action de formation liée aux handicaps de la surdité et des troubles du langage et des apprentissages. Aussi de permettre à tout public : particuliers, entreprises, administrations, établissements médico-sociaux... de comprendre les différents handicaps par la sensibilisation et d'apprendre à communiquer avec les personnes sourdes. « Soit changer le regard de la société sur la personne handicapée d'où l'intitulé de l'association », précise Martine Launay.

Les cours débuteront le lundi 11 octobre, le Crop met à disposition les locaux nécessaires pour accueillir cette association. Sur demande des établissements (entreprises, administrations...) les formateurs offrent la possibilité de se déplacer pour dispenser les cours dans les établissements demandeurs.

Contact. Tél. 02 31 29 31 34 ou 06 33 22 59 84 ; fax. 02 31 29 37 20 ; courriel : autreregard@crop-normandie.fr

vendredi 24 septembre 2010
http://www.ouest-france.fr
2010/09/27 11:16 - BB - Version imprimable 

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