CUSSET
Ivre au volant et sans permis, un sourd-muet tue un cyclomotoriste
Bruno C. conduisait avec 2,50 grammes d'alcool dans le sang, sans permis, sans assurance, sans contrôle technique. Sourd et muet, il a renversé un scooter et pris la fuite. La victime ne s'est jamais relevée.
La partie de pêche n’a pas été bonne mais l’alcool a coulé à flots. Le 22 mai 2010, Bruno C., 34 ans, et trois de ses amis se partagent au bord de l’eau « deux bouteilles de Ricard et 24 canettes de bière ». Bruno n’a pas le permis.
Il constate les dégâts et repart
Pourtant, le soir, il prend le volant. À 23 heures, sur la commune de Mariol, près de Vichy, il percute un scooter. Le conducteur du cyclo vole littéralement. Son corps sera retrouvé par les policiers à 67,5 m de l’endroit du choc. Tué sur le coup.
Le prévenu est sourd et muet de naissance. La victime, est un père de famille de 47 ans qui rentrait chez lui, à Ris, après son service dans un restaurant vichyssois. Bruno s’arrête, constate les dégâts, puis repart. À 0?h?45, à Saint-Yorre, la police veut l’arrêter car sa voiture présente d’importants dégâts. Il s’enfuit. (...)
Bruno Cavard renouvelle ses excuses mais repart avec les menottes pour quatre ans de prison pour homicide involontaire. Il est condamné à 300 ? d’amendes, 37.000 ? pour le préjudice moral et 7.154 ? pour le préjudice matériel.
Julien Moreau
vendredi 8 avril 2011 - 06:02
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« No Man's langues », à Lille : une invitation au multilinguisme
FESTIVAL |
Pour la septième fois, l'équipe de No Man's langues, le festival lillois du multilinguisme, ...
veut donner l'envie au plus grand nombre de se mettre à la langue de son choix.
L'an dernier, 5 000 visiteurs ont répondu à l'appel de ses sirènes. Aujourd'hui et demain, ceux-ci pourront préparer un séjour linguistique, découvrir des associations et centres culturels tournés vers les langues, trouver un endroit où prendre des cours...
« Comme les autres fois, il y aura des ateliers et des animations », précise Jean-François Pira, le vice-président de No Man's langues.
Grâce à des conférences, la langue des signes (aujourd'hui à 17 h 30) et l'hypnose (demain à 16 h) seront du rendez-vous. « Son apparence ludique fait qu'il y a un véritable engouement de la part des jeunes pour la langue des signes. Et l'apprentissage des langues par l'hypnose marche bien en Allemagne et en Pologne... Mais nous ne l'avons pas testé », commente Môn Jugie, la présidente du festival.
Des débats sont aussi au programme. La sortie au Japon, du livre de Geneviève Brame, Chez vous en France, permettra de voir le regard que les Japonais portent sur l'Hexagone (aujourd'hui à 15 h).
Une autre « porte d'entrée » à l'apprentissage passera par des ateliers de cuisine. « La préparation de sushis se fera en français, celle de plats russes dans la langue de Tolstoï », informe Juliette Leseultre, la coordinatrice du festival.
Afin de rester fidèle à une recette qui a fait ses preuves, le festival se terminera par un spectacle. Une troupe de théâtre italien se produira demain à 18 h 30. « Il Teatro dei Pazzi est spécialisé dans la commedia dell'arte, mais revisitée », souligne Môn Jugie. Visuelle, la représentation sera accessible même au public non italophone. • C. GE.
Aujourd'hui et demain de 9 h à 19 h, à la chambre de commerce et d'industrie, place du Théâtre. Gratuit (seules quelques animations sont payantes). www.festivaldeslangues.org.
Me Flasaquier : « La loi de 2005 est un effet de bonne volonté »
Quel est le principal problème des auxiliaires de vie scolaire ?
Antoine Flasaquier : « Ce n'est pas leur nombre qui pose problème mais c'est bel et bien un problème de formation, pour ne prendre qu'un seul exemple, pour la langue des signes. Et il y a bien sûr un problème qui en résulte, celui de la précarité des contrats de ces auxiliaires. Les solutions seront dures à trouver sans moyens réels et sans volonté politique ».
Il y a pourtant la loi sur l'égalité des chances ?
A.F. : « Cette loi est un effet de bonne volonté de la part des politiques. Tout le monde est d'accord sur le fait de donner des chances égales aux enfants. Mais comme souvent ce sont les moyens qui manquent. Les premiers textes ont été rédigés en 1991, cela avait commencé plutôt modestement. Mais avec la loi de février 2005, on est tombé dans l'extrême inverse. Aujourd'hui, ce texte n'est pas respecté mais ce qui est en cause ce ne sont pas forcément les académies mais bel et bien l'Etat, qui ne respecte pas un texte que les députés ont adopté ».
Publié le jeudi 07 avril 2011 à 11H00
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Il avait foncé sur des ados dans le collège de Désertines
En février dernier, ce « vieillard » de 70 ans aurait très bien pu tuer un enfant. Convoqué devant le tribunal mercredi, il en sera quitte pour 8 mois de prison avec sursis et une interdiction de paraître à Désertines.
Sourd et muet depuis sa naissance, ce Biachet de 70 ans a failli commettre l'irréparable le 10 février. Déjeunant chez lui avec son épouse (aussi sourde et muette), il est importuné par un coup de sonnette déclenchant des flashs de lumière à l'intérieur comme à l'extérieur de la maison.
Passant la tête par la fenêtre, l'homme aperçoit quatre garçons prenant la fuite. Excédé par ce coup de sonnette de trop, le vieil homme n'en reste pas là. Certain de ne pouvoir les rattraper à pied, il monte dans sa voiture et se dirige vers le collège, où les chenapans se sont réfugiés.
Le portail étant ouvert, le chauffard pénètre dans l'enceinte du bâtiment où il finit par percuter un véhicule et l'un desdits adolescents, âgé de 13 ans. Descendu de sa voiture, le septuagénaire tente alors d'asséner des coups de pied et de poing au même jeune à terre et en larmes, mais est heureusement maîtrisé par le concierge.
Obligé de déménager après les faits et placé sous contrôle judiciaire, le vieil homme, calme pendant l'audience et soutenu par sa famille, devra s'acquitter de huit mois d'emprisonnement avec sursis assortis de deux ans de mise à l'épreuve et d'une obligation de soins.
Toutefois, pour lui, la plus grosse peine sera sans doute de ne pas pouvoir regagner sa maison toute proche du collège Marie-Curie. Le tribunal lui ayant en effet signifier une interdiction de paraître à Désertines.
Gaëlle Chazal
jeudi 31 mars 2011 - 19:34
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Semaine anti-discriminations à Chalon : fête la différence !
Quel est le point commun entre les origines, la religion, les gens du voyage, l'âge, le sexe, l'orientation sexuelle et le handicap ? Ils font tous l'objet de discrimination. Pour lutter contre les idées reçues, la ville de Chalon-sur-Saône (Saône et Loire) et ses communes limitrophes composant le Grand Chalon organisent, du 11 au 16 avril 2011, une « Semaine de lutte contre les discriminations ». Rencontres, échanges, spectacles, concerts de musique métissée, contes, expositions sur les visages du monde, initiation à différents sports adaptés ponctueront cet évènement placé sous le signe de l'interculturalité et de la tolérance, qui invite les gens, aussi différents soient-ils, à se découvrir pour mieux vivre ensemble.
L'exclusion au placard
« Laissons nos discriminations au placard ». Une affiche, un slogan ! Et un nouveau nom car ce festival s'appelait jusqu'alors « Mémoire, interculturalité et lutte contre les discriminations ». De nombreux acteurs locaux (associations, collectivités, maisons de quartier...), avec l'appui constant des services de la ville, soutiennent cette semaine et contribuent à la richesse de sa programmation. De nombreux partenaires interviennent sur différents domaines : le racisme, le handicap, l'homophobie, le générationnel, le sexisme... Une sensibilisation opérée dès le plus jeune âge puisque des actions concrètes sont proposées dans les écoles maternelles (atelier conte) et collèges (deux expos).
Le handicap à la fête
Dans ce carnaval de la méfiance, pour ne pas dire de l'exclusion, le handicap n'est évidemment pas en reste. Le pôle handicap de la Ville et le service de cohésion sociale ont donc été mis à contribution pour proposer des animations insolites, fédérer les associations locales autour d'un projet et sensibiliser le grand public à toutes les formes de handicap. Plusieurs évènements sont à l'affiche.
• Match de basket fauteuil, mercredi 13 avril à 19h30, grande salle du Colisée.
• Sortie officielle du guide « Vivre tous ensemble à Chalon : le guide d'informations pour les personnes en situation de handicap », samedi 16 avril à 12h, salle Fontaine au Loup.
• Concert du groupe FUMUJ, jeudi 14 avril à 20h, à Lapéniche, à Chalon. Ce concert accessible aux déficients auditifs est ouvert au grand pu¬blic. Les spectateurs malentendants pourront jouir pleinement de ce concert multisensoriel. Une interprète en langue des signes sera sur place. Tarif : 5 €
Notons enfin une initiative originale : la traduction d'un Conseil municipal de Chalon en langue des signes (jeudi 21 avril à 18h), accessible à tous. Un élan qui, au moins une semaine durant, permettra de s'immerger dans la culture et les particularités de « l'autre » !
Plus d'infos:
Programme téléchargeable surwww.chalon.fr etwww.legrandchalon.fr
Publié le : 31/03/2011
Auteur(s) : Emmanuelle Dal'Secco, Handicap.fr http://www.handicap.fr
Le mobile se met à la portée des sourds et malentendants
Le portail gouvernemental Proxima Mobile signale plusieurs nouveaux services mobiles disponibles pour les sourds et les personnes malentendantes.
Le portail Proxima Mobile met en lumière un projet qui permet d’alerter des services de secours… en mode texte, note Silicon.fr.
Le système Irauda (Interface de réception des appels d’urgences pour les déficients auditifs) permet aux sourds et malentendants de joindre les services de secours du Val d’Oise via un e-mail, un SMS ou même une télécopie.
Ce service, qui est entré en phase de test intensif en 2009, semble avoir eu des retours intéressants. Il pourrait ainsi être adopté par l’ensemble des services de secours, et être étendu par la suite. L’ajout d’une fonction de géolocalisation a ainsi été évoqué.
Pour communiquer avec les malentendants, la langue des signes reste une valeur sure. Proxima Mobile signale la sortie d’une nouvelle application iOS d’apprentissage, « L’école des signes », accessible sur l’App Store. Grammaire, leçons et exercices, cette application est très complète. Elle est vendue 2,99 euros.
Le portail mobile gouvernemental signale également la disponibilité d’un logiciel de découverte de la langue des signes française (alphabet, vidéos et quizz). « Signes » est téléchargeable gratuitement pour iOS et – depuis peu – pour Android. Une initiative qui bénéficie du label « Proxima Mobile ».
Appeler les services de secours en envoyant un SMS ou apprendre la langue des signes, voilà quelques-unes des applications proposées par les terminaux mobiles en faveur des malentendants.
En début de mois, nous avions vu comment il était possible d’accéder en mode vocal au monde du web. Aujourd’hui, le portail Proxima Mobile met en lumière un projet qui permet d’alerter des services de secours… en mode texte.
Le système Irauda (Interface de réception des appels d’urgences pour les déficients auditifs) permet de joindre les services de secours du Val d’Oise via un e-mail, un SMS ou même une télécopie. Ce service, qui est entré en phase de test intensif en 2009, semble avoir eu des retours intéressants. Il pourrait ainsi être adopté par l’ensemble des services de secours, et être étendu par la suite. L’ajout d’une fonction de géolocalisation a ainsi été évoqué.
Pour communiquer avec les malentendants, la langue des signes reste une valeur sure. Proxima Mobile signale la sortie d’une nouvelle application iOS d’apprentissage, « L’école des signes », accessible sur l’App Store. Grammaire, leçons et exercices, cette application est très complète. Elle est vendue 2,99 euros. Le portail mobile gouvernemental signale également la disponibilité d’un logiciel de découverte de la langue des signes française (alphabet, vidéos et quizz). « Signes » est téléchargeable gratuitement pour iOS et – depuis peu – pour Android. Une initiative qui bénéficie du label « Proxima Mobile ».
L’université de médecine Lyon 1 propose à ses étudiants une option langue des signes pour la deuxième année. Une soixantaine d’étudiants sont inscrits à cette option, dispensée par un professeur sourd. Ambiance.
C’est sans bruit que le cours débute. Mais ce cours n’est pas vraiment comme les autres. A l’université de médecine – Lyon 1, l’option langue des signes est très apprécié. Plus d’une soixantaine d’élèves suivent les cours à raison de 2 heures par semaine. A la fin, il y a bien sûr un examen de niveau 1 sur 6. Pour Quentin qui suit le cours « c’est un moyen d’avoir les bases pour pouvoir communiquer avec les patients par la suite. » Il revient sur son envie de participer au cours : « je trouvais cette option très concrète, c’est ce qui ma séduit. »
Pour Violaine c’était la curiosité mais aussi « d’apprendre à parler avec les yeux. » « Pouvoir écouter et regarder sont des qualités essentielles pour un médecin, c’est en cela que les élèves sont très bons, ils ont déjà ces qualités » explique Bernard Lagarde, qui dirige l’association à l’origine de cette option.
Pour former du personnel qui est souvent démuni face à des sourds, l’université a donc trouvé la parade. A noter que plus de 100 personnes voulaient s’inscrire pour cette option qui ne comptait que 60 places. Bien sûr ceci n’est qu’une initiation, mais beaucoup d’étudiants pensent continuer après l’option pour pouvoir pratiquer correctement le langage des signes.
Écrit par Julien BONNEFOND
Dimanche, 27 Mars 2011
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Handiclap : la langue des signes à l'honneur - Orvault
À l'occasion du festival Handiclap, deux soirées originales, où l'accent est mis sur la langue des signes, seront proposées les 29 et 30 mars à Orvault par la compagnie bordelaise Les Compagnons de Pierre Ménard.
Sensibiliser le public au handicap
L'association pour adultes et jeunes handicapés de Loire-Atlantique (APAJH) accompagne l'intégration sociale des personnes en situation de handicap. En 1987, elle a créé Handiclap, un événement annuel multiculturel qui sensibilise le public à la question du handicap. Elle est soutenue dans sa démarche par de nombreux partenaires, dont la Ville qui s'est elle-même engagée en faveur de l'insertion des personnes handicapées, avec la charte Orvault Handicap. Ce document définit les orientations prises par la commune pour améliorer leur quotidien. C'est donc dans ce contexte qu'Orvault accueille deux spectacles de la 24 e édition du festival Handiclap.
Un spectacle gratuit pour tout public
Le premier spectacle intitulé Les contes dits du bout des doigts, destiné à toute la famille, sera proposé gratuitement à l'Odyssée, mardi 29 mars à 20 h. Des conteurs prêtent leur voix à une comédienne qui s'exprime dans la langue des signes. La rencontre synchronisée des deux langues aboutit à une forme théâtrale burlesque peuplée de personnages dignes des dessins animés de Tex Avery.
Le mercredi 30 mars à 15 h, les plus petits, dès 4 ans, pourront assister au Théâtre de la Gobinière, dans le cadre des mercredis de la Gobinière, à la représentation de L'arbre sans fin. La comédienne, entre langue des signes et mimes, accompagnée d'un bruiteur aux instruments étonnants et d'un conteur, plonge les spectateurs dans l'univers de Claude Ponti, auteur et illustrateur pour la jeunesse.
Mardi 29 mars, Les contes dits du bout des doigts, 20 h (durée : une heure) à l'Odyssée. Renseignements : APAJH, tél. 02 40 14 04 71. Entrée libre. Mercredi 30 mars, L'arbre sans fin, 15 h (durée : 35 minutes) au Théâtre de la Gobinière. Réservations, Château de la Gobinière, tél. 02 51 78 37 47. Tarifs : de 5 à 6,50 €.
Face à une centaine de petits et moyens de la maternelle, assis sur des gradins, un acteur lit « L'Arbre sans fin » de Claude Ponti, l'histoire d'un arbre fantastique dans lequel voyage Hippolène, en quête de ses secrets. Un autre acteur fait de la musique et les effets sonores.
Entre eux, une comédienne tout en rouge raconte la même histoire, mais silencieusement, avec ses doigts, ses mains, son corps et, surtout, son visage très expressif. Isabelle Florido fait de la langue des signes qu'utilisent les sourds un mélange de gestes, grimaces, danse et mime.
Les jeunes spectateurs ont-ils saisi ce récit initiatique ? Ils l'ont sans doute intégré comme un conte qui dorénavant partie de leur imaginaire.
Chanter en langue des signes
Après le spectacle, les trois comédiens, dont le metteur en scène Nicolas Fagart, apprennent aux enfants les gestes à faire pour « chanter » en langue des signes. Une forêt de doigts et de bras se lève.
Cette compagnie, venue de Bordeaux pour l'occasion, utilise la langue des signes dans plusieurs spectacles. Isabelle Florido explique son propre intérêt : « Mes parents sont sourds. C'est ma langue maternelle. »
Publié le jeudi 24 mars
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